Après nous avoir charmés avec Toutous et Chatons – Mon petit salon, c’est au tour de l’autre licence phare de Nippon Columbia d’être mise à l’honneur avec Pretty Princess – Magical Garden Island.

Disponible depuis le 22 juin 2023, le titre est la toute dernière itération de la série et vous propose d’incarner une princesse vivant de grandes aventures au sein d’un royaume magique.

Est-il tout aussi réussi que l’autre production de la firme ? C’est ce que je vous propose de découvrir immédiatement.

Editeur(s)
Aksys Games
Sortie France
22 juin 2023
PEGI
+3 ans
Liens Site Officiel
Support de test Nintendo Switch

 

Raeliana au pays des Merveilles

Dans Pretty Princess – Magical Garden Island, vous incarnez une princesse personnalisable (que j’ai choisi d’appeler Raeliana en hommage à l’animé éponyme) suivant par un beau matin un lapin à travers un portail dimensionnel.

Ce dernier lui explique qu’elle est la seule à pouvoir sauver le Château Lapinou, grâce au pouvoir de son bracelet magique. Elle s’exécute et rend à l’endroit sa splendeur d’antan. Asbel, le fameux lapin, décide alors de servir votre protagoniste en qualité de majordome.

Bien vite, votre héroïne rencontre de précieuses amies : Laura, Charlotte et Katrina. Ensemble, elles décident de se rendre sur l’Île Carotte afin de récupérer tous les ingrédients nécessaires à la confection du Gâteau Légendaire.

Malheureusement, l’île a été laissée à l’abandon depuis fort longtemps. C’est donc à vous de la restaurer, dans le but de réunir les fameux alliments nécessaires à la confection dudit cake.

Derrière ce scénario très cliché se dissimule une introduction fort à propos pour l’aventure qui attend votre princesse : une simulation de ferme ! À l’instar d’un Story of Seasons, le titre se focalise en effet sur la restauration de l’île en cultivant les champs, en vous occupant des animaux, etc.

Bien plus accessible que d’autres productions du genre, clairement à destination des enfants, il souffre malheureusement d’un défaut majeur et rédhibitoire : il n’est pas traduit en français.

Certes, le niveau d’anglais nécessaire à la compréhension des textes est extrêmement basique, jeu pour enfant oblige, mais il est particulièrement délicat de proposer à la tranche d’âge visée par le titre de s’y atteler dans ces conditions.

D’ailleurs, une fois encore le PEGI se fourvoie totalement en proposant le jeu aux « 3 ans et plus ». En réalité, mieux vaut le destiner pour des enfants de minimum 7 ans.

Princess Crossing: Story of Lapinou

Pretty Princess – Magical Garden Island est une simulation de ferme aux faux airs d’Animal Crossing. Vous débarquez sur cette fameuse île mais, pour la restaurer, il va falloir mettre la main à la pâte.

Première étape : les plantations. Le jeu ne s’encombre (malheureusement) pas d’un système de jours ni de saison. De fait, si les cultures sont nombreuses, il n’est pas possible de les diversifier en fonction de la météo ou de la période.

Pour le reste, vous êtes sur un titre on ne peut plus classique du genre ; sinon qu’il simplifie grandement les mécaniques pour s’adapter à un public plus jeune ou éloigné de ce type de production. Ainsi, votre personnage ne dispose pas de jauge d’endurance, peut planter et réaliser autant d’actions qu’elle le souhaite, sans jamais devoir se limiter ni se reposer.

Une idée particulièrement judicieuse pour les néophytes et qui fait de Pretty Princess – Magical Garden Island le titre idéal à mettre entre des mains inexpérimentées. Pour les amateurs éclairés cependant, ces fonctionnalités manquantes risquent d’être préjudiciables pour l’apprécier à sa juste valeur.

Le jeu ne dispose, de nouveau, d’aucun système pour gérer le temps ni de cycle jour/nuit ; vos plantations mettent une certaine durée prédéterminé pour pousser. Un compteur s’affiche lorsque vous vous en approchez, vous indiquant d’une manière claire le nombre de minutes avant récolte. Le blé, par exemple, pousse en cinq (temps réel).

Pour vous occuper de vos champs et récolter diverses ressources, le titre propose de nombreux outils. Si certains sont communs (houe, hache, pioche, canne à pêche), d’autres se distinguent par leur originalité. C’est notamment le cas du panier qui vous permet, une fois équipé et en maintenant « A » enfoncé, de récolter les plantations et autres fleurs sur votre passage automatiquement ; ou encore du balai, nécessaire pour nettoyer vos erreurs.

Vous avez également toute liberté de construire divers commerces et bâtiments de ferme. Dix-neuf sont à découvrir, allant de la crémerie au poulailler en passant par le charpentier et d’autres épiceries.

La grande idée du titre, afin de rendre le jeu bien plus accessible aux enfants, est de « mignonniser » les appellations de ces différentes structures. Ainsi la grange où vous allez élever votre vache s’intitule le « Moo Moo Manor » (Manoir Meuh Meuh), la bergerie devient le « Baa Baa Barn » (Étable Bêêê Bêêê) et le poulailler se nomme « Cluck Cluck Coop » (Poulailler Cot-Cot).

Là encore, le système a été grandement simplifié et adapté à son public. Il n’est pas nécessaire d’élever les animaux ni même de s’en occuper. Pour obtenir leur production, il suffit de les nourrir (via vos récoltes) et, de nouveau, d’attendre une durée déterminée.

Particulièrement généreux en termes de contenu, Pretty Princess – Magical Garden Island vous donne également la possibilité de décorer votre île selon votre bon vouloir à l’aide de, pardonnez du peu, pas moins de 1 580 éléments différents, auxquels s’ajoutent 60 types de barrières, huit sols, 32 modèles de ponts et tout autant d’escaliers. Des nombres hallucinants eu égard de la taille du studio, qui propose tout simplement ici la meilleure expérience pour créer l’île de vos rêves.

Pour progresser au sein du jeu, votre princesse va devoir accomplir un certain nombre de quêtes par l’intermédiaire de Asbel. Ces requêtes, demandées par les habitants, consistent généralement à leur apporter certaines ressources précises (issues de l’exploration ou de vos cultures).

En parvenant à les satisfaire, vous êtes récompensée en Lumina (qui fait office de monnaie), ainsi que de points de gratitude (l’expérience). Car oui, Pretty Princess – Magical Garden Island dispose également d’un aspect « RPG-lite ». Au gré des niveaux, vous débloquez de plus en plus de structures et autres plantations, dans le but de découvrir la fameuse recette secrète du gâteau légendaire.

Pour couronner le tout, un menu « défis » est également présent. Ce dernier ressemble trait pour trait à la fonctionnalité présente dans Animal Crossing: New Horizon en vous permettant de récupérer des objets et autres points. Pour ce faire, rien de plus simple : il suffit de jouer !

Mais qui dit jeu de Princesse dit bien entendu personnalisation. Et une fois encore, Nippon Columbia livre ici un contenu pharaonique. Au total, ce sont 400 éléments cosmétiques qui sont à débloquer (robes, chaussures, diadèmes et rubans). Vous pensiez que cela suffisait ? Que nenni ! Car à cela s’ajoutent 35 coupes de cheveux et tout autant de teintures, lentilles, fards à paupières, rouges à lèvres et autres blushs.

Une réalisation toujours aussi convaincante ?

Pretty Princess – Magical Garden Island marque dès son lancement par ses qualités intrinsèques indéniables. Nonobstant la sobriété de ses menus, le titre s’ouvre sur un outil de création de personnage qui n’a rien à envier à d’autres.

Outre le nom, vous avez d’emblée le choix entre dix formes pour les yeux, votre teint, huit coiffures et autant de couleurs. Ce nombre peut paraître faible de prime abord, mais les options proposées ont le mérite d’être vraiment différentes les unes des autres, embrassant une très large palette de possibilités sans alourdir cet outil avec de multiples options. De plus, et comme dit plus haut, d’autres sont à débloquer tout au long de la partie.

Adoptant une palette de couleurs et des visuels inspirés des Contes de Fées, Pretty Princess – Magical Garden Island est un jeu disposant d’une direction artistique convaincante. Les effets de lumières sont nombreux, votre voyage est émaillé de petites étincelles, fleurs et autres couleurs chamarrées.

Malgré tout, et contrairement à Toutous et Chatons – Mon petit salon, le titre souffre d’une technique un poil moins convaincante. En cause, la volonté de proposer un rendu optimisé sur Nintendo Switch, sans nuire à la qualité du titre.

Vu le nombre considérable d’éléments qu’il est possible d’avoir sur votre île, les textures sont moins travaillées et bien plus quelconques. Le sol est particulièrement en cause, ne disposant d’aucune végétation propre. D’ailleurs, seuls les éléments que vous pouvez récolter sont visibles.

Côté maniabilité, là encore, le titre peine à s’imposer comme un modèle du genre. Votre héroïne est particulièrement rigide, se déplace difficilement et se dirige parfois à grand-peine. Que ce soit pour travailler la terre ou placer des objets et structures, il faut parfois s’y reprendre à plusieurs fois avant de trouver la position adéquate.

Il en va de même malheureusement concernant la navigation au sein des menus du jeu. Chacun s’affiche après un temps de chargement. Certes très court, ce dernier est malgré tout bien présent et ralentit la fluidité de l’action sur la durée.

Vos outils et autres constructions sont disponibles par l’intermédiaire de la croix directionnelle. Et là encore, le résultat est loin d’être optimal. Aucun raccourci ne vous permet, par exemple, de passer rapidement de l’un à l’autre. Il est systématiquement nécessaire d’appuyer sur la touche pour faire apparaître un menu circulaire et d’y sélectionner son outil avant de pouvoir l’utiliser. Une lourdeur qui aurait pu être évitée en copiant tout simplement le système d’Animal Crossing: New Horizon.

J’aime

L

Excessivement mignon

L

Pléthore de contenu

L

De nombreuses options de personnalisation

L

Un gameplay simplifié pour les enfants

L

Un nombre pharaonique de décorations

L

Une simplification bienvenue des mécaniques du genre

L

Accessible au plus grand nombre

J’aime moins

K

Il manque un système de saison

K

Pas de possibilité de construire des habitations

K

Uniquement en anglais

K

Une maniabilité grandement perfectible

K

Techniquement en dessous de la concurrence