Toutous et Chatons – Mon petit salon

Toutous et Chatons – Mon petit salon est un jeu vidéo développé par les Japonais de Nippon Columbia, notamment connus pour les licences Pretty Princess et Pups & Purrs. Des titres à destination des enfants, particulièrement mignons et bienveillants, qui font souvent mouche auprès des plus jeunes et savent séduire les parents.

Toutous et Chatons – Mon petit salon est, d’ailleurs, le titre français de Pups & Purrs Pet Shop, s’inscrivant de fait dans cette même continuité. C’est aussi et surtout le premier jeu de la licence à arriver chez nous entièrement localisé. Un excellent point pour un titre qui l’est tout autant.

Toutous et Chatons – Mon petit salon vous met dans la peau d’une jeune fille désireuse de trouver son premier travail. Elle postule dans une animalerie et obtient le job de ses rêves en même temps que Shun, un garçon renfermé.

Sous les ordres de Mai, la gérante, elle va devoir s’occuper des clients autant que des animaux afin de trouver à ces derniers une gentille famille qui saura les aimer et les chérir autant qu’elle le fait chaque jour.

Une histoire simple, facile à comprendre et à appréhender, qui ne s’enorgueillit certes d’aucune complexité scénaristique mais qui a le mérite de proposer une intrigue accessible et intéressante. De son côté, votre héroïne souhaite s’émanciper en travaillant. Ce faisant, elle va aider Shun à s’ouvrir aux autres.

Le jeu regorge de messages positifs, de bonnes ondes et d’espoir ; le tout enrobé dans des dialogues bien écrits, assez gros et utilisant souvent des mots simples. Des textes adaptés pour les enfants, donc.

Loin d’être abrutissant, le titre a également l’excellente idée d’expliciter les termes les plus complexes de manière intradiégétique, c’est-à-dire sans briser le quatrième mur. Il explique chacun de ses concepts, que ce soit l’utilité d’une cage de transport ou les raisons de nourrir régulièrement et correctement un animal, de le brosser ou de jouer avec.

Parfaite entrée en matière pour quiconque souhaite adopter un animal, il n’a de plus jamais la prétention de faire l’apologie d’une quelconque forme de maltraitance, y compris dans le cadre qui sert de zone de jeu. Au sein de l’animalerie, tous les employés sont unis par l’amour des animaux et s’en occupent parfaitement. De même, chaque famille adopte un animal non pas sur des critères physiques, mais lors de « coups de cœur » particulièrement bien mis en scène qui transpirent d’affection.

Toutous et Chatons – Mon petit salon fait partie de ces jeux « intelligents » qui savent distiller un message sous couvert d’une intrigue bien écrite. Il est étonnamment didactique et parvient à vulgariser énormément de concepts sans pour autant perdre le joueur sous une masse d’explications. Une très belle réussite.

On pourra peut-être lui reprocher d’imposer l’incarnation d’un protagoniste féminin, son principal public cible, ce qui nuira sans doute à l’immersion et à l’identification des petits garçons.

En plus de disposer de toutes les qualités narratives que vous êtes en droit d’attendre de ce genre de productions, Toutous et Chatons – Mon petit salon est également… un très bon jeu vidéo !

Le titre n’en oublie pas en effet de parfaire son gameplay, toujours selon la même idée : rendre l’expérience à la fois accessible et amusante, sans rien sacrifier du caractère ludique et pédagogique de l’œuvre.

Lors de votre travail à l’animalerie, votre protagoniste va en effet devoir s’occuper de bien des tâches pour rendre la vie des petites boules de poils meilleure.

Chacun des animaux disponibles dispose d’une « jauge de soin », représentée sous forme d’étoiles rouges. Plus vous vous en occupez, et plus ce dernier est heureux et en bonne santé ; augmentant ainsi ses chances de se faire rapidement adopter.

Bien entendu, toutes ces tâches se présentent sous la forme de mini-jeux au gameplay parfaitement adapté à son public cible, sans pour autant tomber dans l’extrême simplicité. Il s’agit généralement d’utiliser une ou deux touches des Joy-Con, guère plus ; tout en demandant un peu de réflexion.

Pour nourrir un animal par exemple, vous aurez à utiliser le stick analogique gauche pour verser les croquettes, tout en maintenant le bouton « A ». Un compteur défile, vous indiquant quand vous arrêter pour lui fournir la bonne quantité. Au bout d’un moment ce fameux compteur disparaît, obligeant ainsi le joueur à compter par lui-même pour déterminer à quel moment interrompre son action.

Bien entendu, si vous dépassez la quantité adéquate, le surplus sera retiré (il n’est pas question de laisser le petit compagnon manger à outrance). Au contraire, si vous n’en mettez pas assez, une animation va compléter la ration.

L’intégralité des mini-jeux est construite selon le même modèle, mais propose une expérience singulièrement différente à chaque fois. Brosser vous demande d’appuyer sur « A » au bon moment pour arrêter votre outil à l’endroit adéquat afin de démêler les poils, shampouiner d’effectuer des cercles concentriques à l’aide du stick analogique gauche, etc.

Systématiquement, ces derniers mélangent le côté ludique à des apprentissages simples des besoins des animaux. Et ce n’est pas tout. Car outre la partie soin et dressage, vous allez également devoir (sous la même forme) vous occuper du magasin : faire le ménage, encaisser… les activités sont nombreuses, amusantes et très bien réalisées.

À chaque réussite, vous obtenez un nombre précis de « médailles » et débloquez le niveau de difficulté suivant en fonction de vos performances ; sans pour autant jamais pénaliser les joueurs les moins adroits. Cette petite idée supplémentaire permet, très rapidement, d’adapter le jeu en fonction des capacités de chacun pour toujours vous proposer un défi à votre niveau.

En accomplissant vos tâches, vous allez également augmenter votre « rang d’employé » afin de débloquer plus de contenu encore. Loin d’être identique à la « prise de niveaux » d’un RPG, cette mécanique est là plus pour éviter de pénaliser les jeunes joueurs ayant des difficultés avec les missions déjà disponibles. Même sans parvenir à gravir les échelons, le jeu demeure complet et amusant, ne vous limitant jamais dans vos actions.

Concernant vos petits compagnons, ceux-ci se limitent à des chiots et des chatons. Et une fois encore, le titre ne fait pas dans la demi-mesure. Vous avez toute liberté d’accueillir l’animal de votre choix, de décider de sa race et du moment où il va intégrer la boutique. S’il est techniquement possible d’en avoir une dizaine en même temps, c’est au joueur de déterminer le nombre de pensionnaires simultanés en fonction de ses propres aptitudes et limites.

Toutous et Chatons – Mon petit salon se déroule selon une certaine temporalité. Vos journées de travail sont ainsi découpées entre le matin et l’après-midi, les heures défilant lentement afin de vous laisser toute latitude quant à vos choix. Car une fois le didacticiel terminé, c’est à vous de déterminer quelle tâche vous souhaitez entreprendre, à qui parler ou tout simplement comment occuper votre temps.

Pour ajouter encore du contenu à un jeu qui en est déjà bien fourni, sachez que vous allez également pouvoir dépenser vos précieux points durement gagnés à la sueur de votre front en achetant divers vêtements pour habiller votre héroïne, aller chez le coiffeur ou changer de tablier.

Enfin, la dernière partie concerne l’accueil des clients. En vous déplaçant dans la boutique, vous allez en effet pouvoir converser avec eux afin de les aider au mieux. Les demandes sont nombreuses, allant de l’achat d’un accessoire au simple conseil (mettant à l’épreuve tout ce que vous avez appris durant la partie) en passant par d’autres services tels que s’occuper de leur animal ou en adopter un.

Si, au terme de votre aventure, vous n’êtes pas encore rassasié, Toutous et Chatons – Mon petit salon vous propose également un « mode travail » accessible directement depuis l’écran d’accueil afin de ne faire que les mini-jeux sans passer par la case scénario.

Mais comment parler de Toutous et Chatons – Mon petit salon sans évoquer son aspect graphique ? Parfaitement adapté à la fois à son public et à son support, le titre baigne dans une ambiance graphique d’une mignonnerie absolue.

Particulièrement agréable à la rétine, fort de couleurs chamarrées et pétillantes, le jeu est de plus parfaitement optimisé et se dote d’une direction artistique plus que satisfaisante pour ce genre de production.

La majorité des dialogues sont également doublés (en japonais) par des comédiens de talent, donnant plus de vie encore au jeu.

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