Neptunia: Sisters VS Sisters est, comme son nom l’indique, la dernière itération des aventures de la Déesse Neptunia sur consoles. Et si vous êtes amateur de la série, alors vous savez qu’un nouvel opus de cette licence malheureusement encore trop méconnue en occident est tout simplement un événement.

Pour les autres, Neptunia est une licence maintenant bien ancrée dans le paysage vidéoludique nippon. Il s’agit ni plus ni moins que de la série phare de Compile Heart, studio de développement au catalogue… impressionnant.

Cette dernière présente, sous différentes formes, une critique acerbe et cynique de l’industrie vidéoludique et de ses poncifs ; toujours avec un humour piquant et juste, via les aventures d’une équipe de Déesses aux courbes généreuses personnifiant les consoles de dernières générations.

Mais cette introduction s’allonge de plus en plus, vous prouvant sans une once de doute mon amour pour cette saga culte. Il est peut-être grand temps désormais de plonger dans ce nouvel (excellent) opus des aventures de Neptunia !

La Nouvelle Génération est là !

Si l’on fait fi du crossover Neptunia X SENRAN KAGURA: Ninja Wars, les dernières aventures de nos Déesses favorites remontent à 2020 avec le très discutable épisode Virtual Stars.

Autant le dire clairement, Neptunia: Sisters VS Sisters est donc le premier titre de la franchise à sortir après les consoles de dernières génération. Afin de signifier ce changement, les développeurs ont fait le choix avec Neptunia: Sisters VS Sisters de changer le groupe de personnage jouable. Désormais, vous n’incarnez plus Neptune et les « anciennes » Déesses, mais bel et bien la nouvelle génération, déjà introduite dans les jeux précédents de la série.

Le titre débute donc en vous faisant incarner Nepgear, sœur de Neptunia (personifiant un projet abandonné de console portable de SEGA), Uni (celle de Noir et premier nom de code de la Ps5), ainsi que les jumelles Rom et Ram.

Rien de neuf sous le soleil au départ, donc, puisque l’ensemble de ce casting existe depuis le second opus de la série (Hyperdimension Neptunia mk2), sorti en 2011.

Concernant le scénario lui-même, les aspirantes Déesses sont envoyées dans un complexe de recherche abandonné dans les confins de Gamindusti tandis que les aînés répondent à un appel d’urgence en provenance du Continent PC.

Rien ne se passe comme prévu cependant, et les jeunes héroïnes se retrouvent confrontées à une antique Déesse Cendrée se réveillant d’un long sommeil. Cette dernière parvient à les vaincre et les enferme dans une capsule qui les plonge dans un état de stase durant deux longues années.

À leur retour, elles découvrent que durant cette période aucune de leurs sœurs aînées n’est revenue de leur mission sur le Continent PC. Gamindustri est restée durant tout ce temps sans protection et est désormais sous le joug d’une grande menace connue sous le nom de Phénomène Trendi.

Vous allez bien entendu diriger ce groupe, accompagné de (nombreux) personnages anciens comme nouveaux afin de sauver le monde et de faire la lumière sur la disparition des protectrices du royaume.

Côté protagonistes, vous retrouvez d’anciens visages comme Maho (la personnification de Compile Heart) ou Shanghai Alice (représentant la licence TOUHOU) ; mais également de nouveaux, notamment Anri, véritable petite Xbox Series ou encore… Higurashi, qui est littéralement Rena.

Autant être franc : c’est une grande réussite pour tout amateur de japanimation et de culture geek nippone. Les références fusent sans discontinuer ; et sont généralement trop nombreuses pour toutes les reconnaître. Paysages, personnages (principaux ou secondaires), objets… c’est un florilège d’œufs de Pâques qui parvient à toucher la corde sensible sans pour autant rendre l’intrigue indigeste.

Autant ne pas gâcher votre plaisir en vous expliquant ceux que j’ai personnellement pu découvrir (nonobstant les deux déjà cités) ; mais c’est un florilège qui, une fois n’est pas coutume avec la série, tape systématiquement juste tout en proposant une vision très critique de l’industrie. Encore un joli coup de chapeau de la part de Compile Heart, décidément capable du meilleur comme du pire !

Malheureusement, ce Neptunia: Sisters VS Sisters n’est pas à mettre entre toutes les mains car, comme d’habitude, le titre n’est disponible qu’en anglais.

Tales of Neptunia

Si vous êtes habitué de la série, alors vous savez que chaque nouvel épisode est l’occasion pour le studio de s’attaquer à un genre différent. RPG classique au tour par tour, semi-actif, TRPG, beat’m’all, hack’n’slash… chaque opus signe l’arrivée de mécaniques nouvelles inspirées de genres pourtant très codifiés de l’industrie.

Cet opus ne fait pas exception. Et cette fois-ci, Compile Heart a choisi un système qui se rapproche grandement des épisodes classiques de Tales Of. Les affrontements se déroulent dans de petites arènes fermées, dans lesquelles vous déplacez librement vos personnages. Y effectuer une attaque simple, X déclenche un assaut puissant. Une fois une jauge chargée, vous pouvez également au choix déclencher une attaque « ultime » via ZL+ZR ou vous transformer via le « Goddess Mode » en appuyant sur -.

Il est également cette fois question de combos avec vos alliés, symbolisés par les touches R et L lorsque l’un d’entre eux est activable. Oui, exactement comme dans les Tales of Zestiria.

Il en résulte des combats incroyablement vivants et dynamiques, à la lisière entre deux genres. Une acceptation très plaisante, vraiment réussie, mais qui pourrait déstabiliser les non habitués de par leur difficulté.

Tout au long de l’aventure, vous pouvez déterminer quels personnages vous accompagnent en combat. Un choix crucial, puisqu’en fonction de leurs affinités vous allez être à même de déclencher des combos plus dévastateurs.

Les donjons sont nombreux, variés, et disposent d’un level design parfaitement dans la norme de ce genre de production. Du très classique de chez Compile Heart, qui ne révolutionne rien mais fait parfaitement son job et est à même de contenter tout amateur de J-RPG qui se respecte.

On pourra sans doute pester sur quelques petites chutes de framerate lors de combats particulièrement chargés en ennemis et en effets de particules ; mais rien qui puisse gâcher le plaisir du jeu.

Ouaaaaaaaaaaah

Les amateurs de J-RPG le savent, Compile Heart n’est pas vraiment connu pour la qualité de ses productions. Sortant généralement des titres techniquement très en retard, visuellement discutables et dotés de mécaniques éculées et désuètes ; le studio s’est taillé une solide réputation de développeurs au rabais, ne comptant que sur la plastique de ses héroïnes et le côté racoleur de ses productions pour séduire.

Pourtant, il y a toujours eu une licence qu’ils prennent plus au sérieux que les autres : Neptunia. Mais là encore, l’aspect technique des œuvres de la saga a systématiquement laissé à désirer.

Eh bien je suis particulièrement heureux de pouvoir vous annoncer que cette époque est révolue !

Si, comme moi, vous êtes un amateur des jeux de la licence, lancer le titre sur votre Nintendo Switch va être un choc. Pas d’aliasing omniprésent, pas de textures qui apparaissent comme par magie au dernier moment, pas de ralentissements incompréhensibles à n’importe quel moment.

Techniquement, Neptunia: Sisters VS Sisters est propre et le travail d’optimisation effectué frise la perfection. Du moins pour le studio. Certes, il reste encore quelques points améliorables, comme les chutes de framerate en combat ; mais l’entreprise revient de tellement loin qu’il serait inique de lui en tenir rigueur.

Tout au contraire même, Neptunia: Sisters VS Sisters est particulièrement agréable à jouer, que ce soit en mode TV ou portable. Particulièrement beau, le monde de Gamindustri brille comme jamais auparavant dans la licence, pour en mettre régulièrement plein les yeux avec des visuels du plus bel effet.

J’aime

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L’un des meilleurs opus de la licence

L

Les nouveaux personnages

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Un scénario vraiment bon

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De l’humour et de l’ironie omniprésents

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Visuellement très beau

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Un gameplay inspiré des épisodes classiques de Tales of

J’aime moins

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Toujours en anglais

K

Encore quelques petits problèmes techniques