Sorti en juin 203, Killer Frequency est un jeu d’horreur et d’aventure indépendant développé et édité par les Britanniques de chez Team17, un studio particulièrement prolifique en productions capables du meilleur comme du pire. Littéralement.

Que vaut cette énième production qui prend le contrepied de leurs précédentes ? C’est ce que je vous propose de découvrir dans ce test !

Retour vers les années 80

Dans Killer Frequency, vous dirigez Forrest, DJ de nuit dans une radio de la petite ville de Gallows Creek en 1987. L’intégralité du titre se déroule sur une seule nuit, qui s’annonce particulièrement longue et ardue pour votre héros.

Car alors que minuit sonne, un premier appel de mauvais goût arrive à l’antenne. Rapidement, vous comprenez que tout ceci n’est pas une mauvaise blague. Vos interlocuteurs sont la cible d’un tueur en série psychotique particulièrement violent. Et vous êtes son jouet.

Durant les cinq heures environ que dure l’aventure, vous allez devoir sauver la vie de vos auditeurs en résolvant diverses énigmes, le tout en direct à la radio, tandis que vous tentez de percer le mystère derrière l’identité du coupable.

Jeu d’aventure en première personne oblige, le scénario représente 90% de l’intérêt du titre. Raison pour laquelle je ne vais bien entendu absolument rien spoiler quant à l’intrigue. Ce dernier est intéressant et se laisse suivre agréablement, d’autant qu’il est écrit avec soin dans la plus pure tradition des slashers des années 80.

Malheureusement, le titre est uniquement doublé en anglais. Bien que les comédiens pris soient particulièrement investis, la Team17 a fait le choix de sous-titres minuscules (en blanc sur fond noir) pour la version française, rendant les textes difficilement lisibles (que ce soit sur TV ou en mode portable).

Des choix efficaces, mais un gameplay imprécis

Pour résoudre le mystère de Killer Frequency, vous allez bien entendu devoir résoudre diverses énigmes et prendre des décisions en temps réel via un système de choix astucieux.

Les pop-up apparaissent sur l’écran et vous permettent ainsi de décider… rapidement. Trop parfois, surtout considérant la problématique des sous-titres. Il n’est pas rare de manquer une interaction car trop occupé à tenter de comprendre les conséquences d’une décision, rendant l’expérience particulièrement frustrante par moments.

Mais le pire vient bien entendu de la maniabilité de ce Killer Frequency qui, sur Nintendo Switch, est une horreur digne du film d’épouvante qu’il aimerait devenir. Les contrôles sont imprécis, difficiles à comprendre et à assimiler. Les choix de mappages des touches sont également totalement obscurs et ne permettent jamais d’avoir le sentiment d’être maître de son personnage.

Et que dire de la visée en première personne ? Aucune assistance n’a été ajoutée, bien entendu, rendant les sélections d’objets particulièrement hasardeuses, surtout lorsque plusieurs sont situés côte à côte. Pratique, lorsqu’il faut en utiliser un rapidement pour sauver la vie d’un auditeur…

Très clairement, Killer Frequency a été pensé et conçu pour être joué en VR, les versions consoles « classiques » semblent n’être que des portages bas de gamme, réalisés au rabais pour éviter une perte financière sèche et massive.

C’est dommage, car en lui-même le titre est fort plaisant et aurait mérité sa place parmi les bons petits jeux d’horreur indé de niches, comme il en existe beaucoup.

J’aime

L

Un scénario de slasher réussi

L

Entièrement doublé (en anglais) par des comédiens convaincants

L

Plusieurs fins possibles

L

Bonne durée de vie pour ce type de production

J’aime moins

K

Des sous-titres trop petits et difficilement lisibles

K

Une maniabilité imprécise et frustrante

K

Des temps de décisions souvent trop courts

K

Clairement orienté VR et non optimisé pour les autres supports