Wall-E | La Chronique

Wall-E est un film des studios Pixar, qui se sont fait racheter par Disney en 2006. Voilà pourquoi la mention Disney estampille désormais leurs univers.

Ce film d’animation est sorti en 2008. Il dépeint un monde apocalyptique relativement plausible. L’humanité a tellement pollué la planète qu’elle a trouvé refuge dans l’espace, à bord d’un vaisseau qui pourvoit à ses besoins. Wall-E est un robot nettoyeur missionné pour concasser les déchets. Seulement, il est défaillant ; au cours de ses sorties, il conserve certains objets qui éveillent sa curiosité. Il éprouve une certaine fascination pour les humains, qu’il connaît grâce à une séquence vidéo dans laquelle il les voit danser.

Son meilleur ami est un cafard ; forcément, cette bestiole survit à tout… Wall-E vit avec lui dans un abri agrémenté de tout ce qu’il a ramassé au cours des siècles. Un beau jour, le petit robot découvre une plante qu’il ramène chez lui, sans savoir de quoi il s’agit. Elle finit dans une chaussure, embronchée parmi les babioles.

trouve dans son abri. Il finit par l’emmener chez lui pour la préserver d’une tempête de sable ; visiblement, elles sont récurrentes.

EVE découvre l’objet de sa mission chez Wall-E. Et là, tout bascule : elle se met en mode veille et intègre la chaussure dans son compartiment spécial pour la protéger. Wall-E essaie de réactiver son amie par tous les moyens, mais rien n’y fait. Alors qu’il abandonne l’espoir de la rallumer un jour, le fameux vaisseau revient pour la récupérer. Le petit robot le suit pour monter à bord. Il découvre alors des humains très différents de ceux qu’il a vus dans la vidéo… Avachis dans des fauteuils, obèses et déconnectés de la réalité. Leurs os sont dEVEnus minuscules après huit siècles d’immobilité permanente, de malbouffe et d’écran dès la naissance.

La Terre, dEVEnue inhabitable à cause de l’humanité… Un scénario plus que plausible qui se vérifie au quotidien.

Il est vrai que Wall-E aurait dû disposer d’un incinérateur adapté, car il concasse et entasse des débris depuis… 800 ans. Dernier modèle encore en lice, il troque ses morceaux défaillants contre ceux des autres modèles hors service.

Mais finalement, tous les déchets s’accumulent en tas… L’idéal aurait été de les brûler et de laisser la nature reprendre ses droits. En l’état, la toxicité de la pollution est toujours d’actualité.

Je ne vais pas spoiler l’histoire, même si je pense que la majorité d’entre vous a vu ce film d’animation. Je vais juste m’attarder sur cette Société futuriste qui m’a attristée. Voire tous ces gens incapables de regarder autour d’eux, le regard fixé sur un écran en permanence, engoncés dans des fauteuils pour manger, dormir et… même enfanter, on le déduit… Quel Enfer… Et ils délaissent le peu d’enfants qui viennent au monde, les livrant eux aussi aux écrans. Ces bébés ne connaissent même pas leurs parents, on le déduit lorsque le vaisseau se met en branle, et que personne ne se manifeste quand ils sont en train de tomber. Quand bien même, une personne saine ferait tout son possible pour leur venir en aide (c’est le cas d’un personnage en particulier qui intervient).

La finalité me laisse perplexe. En supposant que la Terre soit encore fertile en dépit des déchets, nul ne s’inquiète des tempêtes de sable extrêmement violentes qui détruiront forcément les plantations… L’humanité du futur n’a aucun instinct de survie et sa déconnexion avec la réalité y contribue.

En y réfléchissant, je crois que seuls Wall-E et EVE sont intéressants dans cette histoire. À eux deux, ils auraient pu rebâtir une Terre fertile. Entre Wall-E qui concasse et EVE qui détruit tout… Un bon combo pour un renouveau indispensable. Parce qu’en 800 ans, le monde est toujours aussi pollué et l’image de fin (une aura de miasme ceinturant la Terre) est claire sur ce point. En supposant que l’humanité parvienne à s’établir et survivre, quoi qu’il advienne, elle détruira à nouveau tout, car telle est sa nature.