Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered est la version remasterisée du titre éponyme sorti il y a maintenant plus de 20 ans sur Nintendo 64.

Disponible depuis novembre 2024 sur tous les supports, le jeu se présente comme un retour étrange pour une licence tombée en désuétude et oubliée de tous.

Considérée à l’époque comme une sorte de nanar vidéoludique, il s’agit ni plus ni moins que de la preuve que l’industrie n’en aura jamais assez d’essorer les pompes à fric que nous sommes sous couvert de nostalgie…

Une affaire de famille

Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered débute par une longue cinématique mettant en scène Joshua, héros des deux premiers jeux, ayant une vision du futur. Un garçon, qu’il comprend être la clé nécessaire pour sauver le monde, est visiblement prisonnier d’une forteresse imprenable.

Suite aux événements des opus précédents cependant, Josh s’est retiré dans la maison familiale et goûte à des jours paisibles… jusqu’à une attaque des soldats d’Oblivion, nouvelle menace de cet opus, dans laquelle il se sacrifie pour sauver sa fratrie.

Par chance, l’Oratrice les retrouve et les amène devant le Conseil des Voix. Désormais c’est décidé : l’un d’entre eux doit reprendre le fardeau de leur frère aîné en devenant le nouveau Turok.

Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered commence d’une manière convaincante. Outre une cinématique d’exposition relativement précise et claire, y compris pour les joueurs néophytes, il s’agit également du tout premier opus vous laissant le choix de votre protagoniste.

Danielle est une femme forte, experte des armes explosives et équipée d’un grappin énergétique. Joseph, en revanche, se spécialise dans les attaques discrètes ainsi que dans les fusils de sniper. Il peut également se servir de lunettes à vision nocturne.

Une fois votre choix fait, vous êtes lancé dans le cœur de l’action. Littéralement. Sans plus d’explication, votre personnage se retrouve dans une tour et se met à dézinguer de l’alien par paquet sans demander son reste.

Vos pérégrinations sont cependant guidées par la voix de vos proches, qui vous donnent quelques indications dans cet univers « futuriste » (l’action se déroule en août 2023) tombé aux mains d’Oblivion.

S’il s’avère moins nanardesque que ses deux grands frères, Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered ne compte clairement pas sur son scénario pour tenir le joueur en haleine.

Tout est prétexte au prochain massacre, comme pour justifier le lien entre les niveaux de manière cohérente, quitte à être totalement forcé et illogique. Mais est-ce vraiment important?

La grande époque

Les FPS de la Nintendo 64 partageaient tous ce petit quelque chose en plus, cette prise en main et cette fluidité furieuse et sans concession que l’on peine à retrouver de nos jours.

Daykatana, Quake, GoldenEye… c’est cette réactivité et cette précision qui est au service d’un gameplay indubitablement fun. Et Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered ne fait pas exception à la règle.

Les niveaux sont vastes, disposent de nombreuses plateformes et moyens de vous élever au-dessus de vos adversaires afin de les faire exploser de la manière la plus gore qui soit.

Car oui, Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered est un jeu particulièrement graphique qui ne lésine jamais sur les quantités d’hémoglobine et tripaille à l’écran; surtout lorsque vous utilisez des armes explosives.

En tant que Turok, vous avez bien entendu la maîtrise d’une phéthore d’armes diverses et variées allant de l’arc au lance-grenade en passant par toutes les pétoires imaginables. Au total, ce sont pas moins de 23 engins de mort qui sont à votre disposition pour déchaîner votre fureur.

Au sein des vingt niveaux que comporte le titre, vous allez également découvrir un level design particulièrement soigné et travaillé, dans la droite ligne des jeux précités, et proposant plusieurs biomes aux ambiances très travaillées et différentes.

En 2000, soit il y a 24 ans, Acclaim avait bel et bien réalisé un travail impeccable sur le titre, le rendant toujours aussi jouissif de nos jours.

Plus sombre dans ses propositions que les deux opus précédents, Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered s’inscrit dans la droite ligne de ce tournant angoissant pris par les FPS de l’époque.

Seul bémol, les usuels Dinosaures ne sont malheureusement plus de la partie, désormais remplacés par des créatures clairement inspirées par le cinéma de Carpenter.

Et l’utilité du Remastered dans tout ça… ?

Cela ne surprendra personne, Turok 3: Shadow of Oblivion Remastered est édité par Nightdive. L’entreprise est connue pour racheter d’anciennes licences tombées dans l’oubli pour une bouchée de pain afin de les ressortir sur les plateformes modernes, estampillées du suffixe « Remastered ».

Mais si dans le cas de jeux totalement oubliés et peu connus tels que Rise of the Triad, le travail est visible et l’intérêt bien présent, la question se pose pour une licence telle que Turok.

Ce troisième opus ne présente que peu de différences avec l’original. Aucun ajout ni nouvelle fonctionnalité n’est non plus présent. Il s’agit, ni plus ni moins, que d’une version lissée du Turok 3 de la Nintendo 64.

J’aime

L

Toujours aussi fun et rapide

L

Un bonbon de nostalgie

L

Un vrai bon jeu de l'époque N64

J’aime moins

K

Aucune nouveauté

K

Accuse forcément son âge

K

Moins bon que les deux premiers