Série pratiquement inconnue en Occident, Sword and Fairy est en Chine une véritable institution. Avec sept opus principaux et des dizaines de spin-off ayant exploré pratiquement tous les genres possibles et imaginables, la saga semble inarrêtable. Sword and Fairy Inn 2 est le tout dernier opus de cette série dantesque.

     Pourtant chez nous, c’est encore et toujours le calme plat malgré quelques opus qui sont parvenus jusqu’à nos contrées. Il est temps de réparer cette erreur.

Editeur(s)
Eastasiasoft
Sortie France
27 juil. 2023
PEGI
+3 ans
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Support de test Nintendo Switch

Bienvenue à l’auberge !

Situé dans le même univers que les opus principaux de la saga, soit dans une Chine médiévale fantastique ; vous incarnez à l’instar du premier opus, Xiaoman et ses amis.

Cette dernière, toujours active à l’auberge avec ses deux compères, rêve régulièrement de la Déesse lui ayant permis de sauver son grand-père. Prête à relever tous les défis qui se présenteront à elle, Xiaoman va parcourir le monde afin de découvrir divers ustensiles légendaires tout en déjouant une machination visant à faire sombrer l’auberge.

Scénaristiquement, le titre ne cherche pas à proposer une intrigue trop profonde ni impactante. Tout au contraire, la plupart des événements et des interactions tournent autour de la cuisine, de la gestion de l’établissement, ou de la vie quotidienne des héros.

Les amateurs seront ravis de constater que de nombreux protagonistes de la série principale sont toujours présents, mais dans un style « chibi » du plus bel effet.

Malheureusement, intégralement en anglais, le titre peut s’avérer particulièrement délicat à prendre en main et à comprendre pour les non-bilingues. relever tous les défis qui se présenteront à elle, Xiaoman va parcourir le monde afin de découvrir divers ustensiles légendaires tout en déjouant une machination visant à faire sombrer l’auberge.

Un style de jeu surprenant

Dans Sword and Fairy Inn 2, vous avez la lourde tâche de gérer l’auberge familiale et de la faire prospérer. Pourtant, vous êtes loin de la plupart des jeux de gestion usuels.

L’équipe de développement a mis l’accent autour de mécaniques relativement simples, pour ne pas dire enfantines. Tout a été pensé pour épargner au joueur la lourde tâche de se compliquer la vie inutilement, jusqu’à proposer des options pour transformer le titre en simili IDLE.

Le matin, lorsque votre équipe se réveille, vous devez choisir comment occuper votre journée. Soit en vous occupant de l’auberge, soit en partant explorer le monde qui vous entoure.

L’auberge est au cœur du gameplay. Libre à vous de déterminer qui va en cuisine, s’occupe du service, nettoie, ou gère l’accueil. Puis les premiers clients arrivent. Il faut donc les prendre en charge et les assigner à une table. La suite se gère en automatique : le client commande, se fait servir, mange, paye puis part.

Toute la difficulté découle, non pas de cette partie, mais bien de la gestion des stocks. En effet, chaque client vous précise ce qu’il souhaite consommer avant de s’installer. C’est à vous de vérifier que vous disposez des ingrédients nécessaires pour satisfaire leurs demandes, au risque de les voir partir ronchons et, pis encore, de démoraliser vos autres clients.

Tout est question de timing dans Sword and Fairy Inn 2. Il faut savoir se montrer adroit pour ne pas faire trop attendre les clients, mais aussi satisfaire un maximum de demandes afin de maximiser vos profits.

Amusant au début, passionnant ensuite ; de nombreuses options simples à prendre en main rendent le titre particulièrement complet, malgré la simplicité relative de votre tâche.

L’état d’esprit des clients est ainsi clairement affiché au-dessus d’eux via des smileys. Quand ce dernier devient « mécontent », il part et votre réputation en prend un coup.

De même, il faut également prendre en compte votre personnel : état de fatigue, paye, moral, compétences… Positionner le bon héros au bon poste ou, au contraire, le laisser prendre un jour de congé peut faire toute la différence entre un service réussi et un échec cuisant.

Pour vous aider au maximum, le titre dispose d’un mode totalement automatisé qui vous permet… de ne pas jouer. Vous assistez alors simplement au déroulé de la journée, sans avoir à y prendre part.

Une idée qui peut paraître saugrenue mais qui, pourtant, s’avère particulièrement ingénieuse pour aider ceux ayant des difficultés avec cette phase particulièrement riche en informations et souhaitant simplement profiter de l’histoire, des décors ou des mini-jeux.

Car, non content de proposer un jeu de gestion plus qu’honorable, Sword and Fairy Inn 2 dispose également de nombreuses autres cordes à son arc pour vous tenir en haleine des heures durant.

Que ce soit ces fameux mini-jeux très simples mais instantanément fun, l’exploration libre des différentes villes et villages afin d’acheter ingrédients et ustensiles, recruter des héros ou des PNJs pour vous aider à l’auberge, ou encore gérer votre potager afin de bénéficier d’ingrédients frais pour agrémenter votre carte.

De nombreuses activités annexes sont disponibles pour briser la routine quotidienne, transformant à loisir l’expérience de jeu et évitant de tomber dans une redondance malheureusement typique du genre. Un bel exploit.

Mignon et techniquement réussi

Une fois encore, les développeurs de SoftStar ont mis les petits plats dans les grands pour vous proposer une expérience réellement attirante. Que ce soit dans le design « chibi » des personnages continuellement animés et diablement expressifs lors des dialogues, des scènes dessinées du plus bel effet, ou tout simplement grâce aux décors très différents et riches.

Véritable claque aux productions occidentales, Sword and Fairy Inn 2 pousse la Switch dans ses retranchements sans jamais lui faire cracher ses poumons. Par quelle sorcellerie ?

Outre la maîtrise évidente de l’équipe, des choix intelligents permettent de limiter la charge de la mémoire de la console. Par exemple, vous constaterez rapidement sur TV uniquement que les textures des personnages aliasent un peu, que certains modèles 3D sont un peu moins fins, ou que la qualité des artworks est amoindrie.

Particulièrement bien réfléchis, ces downgrades ciblés ne sont visibles que par un œil particulièrement averti et ne viennent jamais, au grand jamais, entacher l’expérience de jeu ; tout en permettant de maintenir des temps de chargement raisonnables pour des productions comparables.

J’aime

L

Un côté gestion bien développé

L

De très nombreuses activités annexes

L

Pléthore de personnages différents

L

Très chill et léger

L

Des animations réussies

L

Techniquement irréprochable

J’aime moins

K

Uniquement en anglais

K

Certaines références aux anciens jeux sont difficiles à comprendre pour les néophytes