The Moon on a Rainy Night est un très joli shôjo-ai des éditions Meian. Lors d’une nuit glaciale, Saki percute une jeune fille. Ses partitions se répandent par terre ; Kanon les ramasse et lui remet un pansement pour soigner sa coupure à la main.

Par la suite, Kanon intègre la classe de Saki. La jeune lycéenne découvre que Kanon est sourde, c’est pour ça qu’elle n’avait pas réagi lorsque Saki lui avait parlé le soir de l’incident. Saki essaie de se rapprocher d’elle, mais Kanon refuse tout contact avec les autres. Elle préfère rester dans sa bulle. Par ailleurs, ayant subi du harcèlement scolaire, ça ne l’aide pas à accorder sa confiance.

Mais Saki n’abandonne pas. Elle tend son parapluie flambant neuf à Kanon pour les protéger de la pluie. Un acte qui les rapproche, brise le mur de glace. Sous ses allures maussades et détachées, Kanon est très passionnée. Elle adore les dramas, les livres et les mangas (ils font la distinction dans cet ouvrage).

Non seulement leur relation est adorable, mais on apprend aussi plein de choses intéressantes dans The Moon on a Rainy Night. Comme le fait que seulement 2% de la population connaît la langue des signes. Il y a un hommage à peine voilé destiné à A Silent Voice, quand la discussion tourne autour d’un manga qui traite de ce sujet. A Silent Voice est un chef-d’œuvre très émouvant que je recommande à tous ceux qui ne connaissent pas.

Ici, la langue des signes est introduite de manière parfaitement diégétique. Kanon refusait de l’apprendre, et c’est en regardant un drama construit autour d’un malentendant très cool qu’elle a désormais envie d’apprendre. Saviez-vous que la langue des signes diffère d’un pays à l’autre ? Je trouve ça dommage… Cela signifie qu’un sourd ne peut donc pas communiquer avec d’autres malentendants situés trop loin…

Émouvant

Je trouve la relation de Saki et Kanon très mignonne. On s’attache à elles. Saki essaie de tout faire pour intégrer le monde de Kanon et n’hésite pas à apprendre la langue des signes pour y arriver. On sent que l’affection qu’elle lui destine dépasse l’amitié, notamment à la dernière page, quand Saki forme le mot mariage en désignant deux femmes avec ses mains. Kanon est plus nuancée, mais il est clair que Saki compte énormément pour elle, comme lorsqu’elle dit « Je n’ai pas besoin d’amis, je t’ai toi. » Une déclaration très claire qui fait rougir Saki.

La mise en page est dynamique, les proportions maîtrisées. De surcroît, la traduction est très bonne cette fois. Je n’ai relevé qu’une seule maladresse dans la totalité de ce volume. Meian s’améliore, c’est un très bon point !