Link Click, titré également Shi Guang Dai Li Ren, raconte l’histoire de 3 personnes qui tiennent une boutique de photographie. Si la patronne, Qiao Ling, est assez effacée au premier abord ; son petit frère, Cheng Xiao Shi possède un don complémentaire avec celui de son meilleur ami, Lu Guang. Tous les deux sont capables de voyager dans le passé à l’aide de photographies. Lu Guang est un jeune homme très posé qui ne souhaite pas interférer avec les événements du passé, même s’ils sont dramatiques, afin de ne pas modifier leur présent. Cheng Xiao Shi est beaucoup plus impulsif et se laisse dominer par ses émotions. Sur l’instant, il ne réfléchit pas aux implications que ses actes induisent, et fonce dans le tas, quitte à rompre le continuum de l’histoire…

Voyager dans les photos

La petite boutique Shi Guang Zhao Xiang Guan a une certaine réputation. Les gens prétendent que la gérante est une fée. Certes, ils se trompent, mais ses deux employés peuvent bel et bien voyager dans le passé à l’aide de photographies.

Diverses personnes sollicitent leur aide. Avec le recul, on s’aperçoit que toutes les histoires sont reliées entre elles. Cheng Xiao Shi se transforme au gré de toutes les vies qu’il incarne. À travers la chair, mais aussi l’esprit, il s’approprie tous les sentiments et les pensées de ses clients. Seulement voilà, il est têtu et ne réalise pas l’ampleur des dégâts qu’une décision peut induire. Un seul petit détail modifié dans le passé peut tout bouleverser…

La saison 1 sert de prodrome à la seconde, qui introduit le tueur en série de l’histoire. Prudent par nature et très avisé, Lu Guang décline tout d’abord le partenariat que lui propose le commissaire Xiao Li. Il ne veut surtout pas que Cheng Xiao Shi découvre qu’une de ses modifications dans le passé a généré un désastre. Toutefois, il se retrouve mêlé à l’enquête malgré lui… Ce qui incite ses deux partenaires à traquer l’assassin.

Émotions fortes

Cet anime est incroyable riche en émotion. Il a su me tirer des larmes, notamment lors de l’épisode avec l’éboulement… J’ai trouvé ça tellement émouvant, tellement intense… Waw !

Le scénario est parfaitement orchestré. Ce qu’on pense être anecdotique prend une dimension très différente ensuite, car les divers éléments sont reliés entre eux. Toutes les enquêtes s’entremêlent pour former un tout.

Cet anime est génial, mais attention, il se destine à un public mature et averti. Il contient des passages assez difficiles, particulièrement dans la saison 2 qui met en scène de la violence conjugale. Évidemment, Cheng Xiao Shi y assiste et le vit véritablement, comme chaque fragment du passé qu’il arpente. Il ressent ce que son hôte éprouve : la peur, la douleur, le désespoir… Mais aussi : la faim, la joie, la fatigue… Bref, il vit pleinement le passé dans le corps de son client. Lu Guang est là pour le guider afin qu’il ne commette pas d’impairs. C’est lui qui voit la trame interne et peut donc interagir avec elle, depuis le présent. Il connaît le déroulé des événements, contrairement à son binôme qui n’en a aucune idée.

Perfection chinoise

Le doublage français est excellent, une pure réussite. La patte graphique se démarque par sa finesse et sa sobriété. Mais c’est surtout sa mise en scène exceptionnelle qui le sort du lot. Rien que l’opening de la saison 2 vous donne un aperçu de ce chef d’œuvre ! Les combats sont fluides, très bien animés ; la tension globale brillamment dosée. Tout est vivant, sonne juste et se complète sur la durée. Mon seul et minuscule reproche concerne les résumés insérés dans les épisodes. C’est un peu long et redondant…

Les musiques sont très bonnes elles aussi. On perçoit le poids qui pèse sur les épaules de Lu Guang et de Cheng Xiao Shi en voyageant dans le passé. Plutôt mystérieuses, dynamiques, propices à l’action.

J’ai hâte de découvrir la saison 3 ! Je suis sûre qu’elle verra le jour, mais la saison 2 étant sortie cette année, je pense qu’il faudra patienter un peu.