The Ancient Magus Bride raconte l’histoire d’une Sorcière qui voit l’invisible depuis son plus jeune âge. Ce don ne lui a causé que des malheurs : les gens ordinaires l’opprimant, les entités essayant parfois de la manger. De malchance en malchance, elle finit aux enchères, alors âgée de 15 ans. Alors que tout espoir l’avait désertée, un étrange Sorcier fait son acquisition et la prend comme disciple.

Chise Hatori découvre alors que son don peut être autre chose qu’une malédiction et que beaucoup d’individus côtoient également ce monde.

Pilum Murialis

Elias Ainsworth a plusieurs surnoms : Pilum Murialis, Enfant des Ronces… Bien évidemment, ces sobriquets sont en lien avec un pouvoir bien particulier. Sa véritable forme demeure un mystère. Usuellement, un crâne d’animal cornu lui sert de tête. Lorsqu’il se tient devant des inconnus, il conserve un voile par-dessus.

Elias vit dans une charmante demeure en Angleterre en compagnie de Silky (surnommée Petite Perle), une Banshee reconvertie en Fée du Logis. Chise s’intègre peu à peu dans ce milieu rythmé par les saisons. La nature a une place prépondérante. La Magie et la Sorcellerie sont étroitement liées à elle. Le folklore induit différentes créatures selon la période de l’année. Chise apprend, cueille des fruits et légumes, se forge une place dans ce milieu si particulier. Mais, en qualité de Slay Vega, elle est condamnée à mourir jeune… Elias lui promet qu’il fera tout son possible pour enrayer ce Destin funeste.

Dans ce monde coexistent Magie et Sorcellerie. Les Sorciers font appel au petit peuple, les fées et autres créatures disposées à les aider. Tandis que les Mages se servent de la Science pour fabriquer des objets par exemple. On peut comparer les Sorciers à des êtres spirituels et les Mages à des êtres plus matériels, terrestres.

Chise va vivre de nombreuses aventures à travers le temps, parfois très sombres… Sa rencontre avec Joseph (Cartaphilus) la changera radicalement…

Le sacerdoce de la Sorcellerie

The Ancient Magus Bride est pour moi dans le haut du panier. Le manga se situe en 3ème place, l’anime également, notamment grâce à sa saison 2 exceptionnelle.

Si la saison 1 pose les bases de l’univers, en induisant de nombreuses divinités issues du folklore, si les 6 OAV sont tout aussi formidables ; la saison 2, elle, se déroule dans une école de Magie et l’ambiance happe instantanément. L’enquête en huis clos ne tarde pas à s’installer. Contrairement à la saison 1, composée de diverses histoires fragmentées sur la durée (même si Joseph/Cartaphilus reste un point crucial du scénario) ; cette saison 2 se focalise sur des personnages spécifiques tout au long des 24 épisodes.

Un grimoire interdit a été volé et les élèves se font aspirer leur force vitale. Ce contexte m’a forcément fait penser aux Intarissables que j’ai créés dans Almach’ Sabrelune.

Chise apprend la Sorcellerie et enseigne à Elias des cours d’humanité. Tous deux se complètent, leur relation est vraiment magnifique. Chise devient son épouse, mais ils ne consomment pas leur nuit de noces, non, leurs liens sont très différents. Ils restent tous deux des mentors et apprennent à se rapprocher sur la durée. La jeune fille éprouve tout d’abord de la reconnaissance pour lui avoir rendu sa liberté ; plus que cela même, lui avoir redonné espoir. La joie de ne plus être seule, et peu à peu ses sentiments se transforment, au fil des saisons.

L’ambiance est très marquante dans cet animé. Le quotidien a une place prépondérante, amenant des scènes simples et apaisantes, en contraste avec tous les combats violents qui peuvent éclater.

Graphiquement c’est beau, fluide, la mise en scène des entités est toujours finement étudiée. Les situations qui impliquent la puissance de la Magie/Sorcellerie sont palpitantes et cette fois, on craint véritablement pour la peau des personnages. Que dire des openings ? De mieux en mieux, le deuxième de la saison 2 est encore meilleur que le premier ! Quelle mise en scène !

Les OST collent parfaitement. Elles invitent à la féerie et instillent l’angoisse. Nous ne sommes pas dans un monde tout rose, loin de là. Chise a d’ailleurs un passé assez lourd qui suscite la compassion.

Tout est bon dans cet univers : des personnages fouillés, de la maturité, des instants paisibles qui renforcent le folklore proposé, beaucoup de Magie/Sorcellerie. De la vie, beaucoup de vie ! C’est réaliste au niveau des réactions, de la psychologie des protagonistes. Toutefois, cet anime se destine à un public mature. La saison 1 pose déjà le contexte avec l’histoire des chats massacrés. Un mauvais tour de Cartaphilus qui corrompt une jeune femme malade. Glauque, sanglant et sans concessions, il a tout du vrai conte de fée, celui qu’on ne tronque pas, réaliste et percutant… Et c’est une mise en bouche…

J’aime beaucoup la relation de Chise avec Ruth, son familier. On sent qu’il lui est totalement dévoué. C’est beau. Quant à Silky, elle leur est entièrement dévouée. Sa mission est de maintenir une maison propre et de cuisiner pour leur plaisir. Elle adore ses maîtres.

Pour en revenir à la saison 2, sans rien spoiler, je trouve Philomela très touchante. La narration est tellement bien maîtrisée… On ne peut que compatir et lui souhaiter de sortir de cet horrible carcan.