Initialement sorti en 2014 sur PlayStation 3, Mugen Souls Z est le second (et dernier à ce jour) opus de la saga initiée par Mugen Souls. Il revient cette année sur Nintendo Switch dans une édition dite « complète ».

Reste à savoir si le jeu, autant que cette édition, est au niveau du précédent opus.

Editeur(s)
Eastasiasoft
Sortie France
14 sept. 2023
PEGI
+18 ans
Liens Site Officiel
Support de test Nintendo Switch

On Switch de DS !

Prenant place à la suite des événements narrés dans le premier Mugen Souls, cet épisode Z débute alors que notre petite Chou-Chou s’autoproclame Déesse Incontestée de l’Univers. Rien que ça.

Malheureusement pour elle, son rêve de grandeur s’effondre tandis qu’elle découvre que douze nouveaux mondes ont fait entre temps leur apparition, chacun dominé par un Dieu Ultime. Et franchement, qui voudrait se contenter d’être une vulgaire « Déesse Incontestée » ? Pas Chou-Chou en tout cas, qui déclare immédiatement la guerre à l’ensemble de ses concurrents.

Mais il n’est pas aussi simple de soumettre des Dieux et, cela, Chou-Chou va le comprendre rapidement lorsque, avant même de pouvoir combattre la première, elle se voit transformée en mini Chou-Chou dénuée de tout pouvoir.

Dans cet opus, vous incarnez donc Syrma, première de ces fameuses Déesses Ultimes qui, à l’aide des acolytes de Chou-Chou, va tenter de soumettre l’ensemble des autres déités afin de voler leurs pouvoirs et ainsi devenir la Déesse Unique.

Si on retrouve toujours l’humour phare de Compile Heart dans cet opus, force est de constater que l’écriture n’a malheureusement guère bénéficié du soin apporté au premier. Syrma est moins attachante que Chou-Chou (bien moins cinglée également) et le scénario en lui-même n’est rien d’autre qu’une redite de son prédécesseur dont les enjeux sont simplement « plus grands ».

Que ce soit en termes de structure, de cinématiques, ou ne serait-ce que d’intrigue ; enchaîner les deux productions met indubitablement en exergue le manque crasse d’inventivité des équipes. Un duplicata digne des épisodes successifs de FIFA, dont les différences se comptent sur les doigts d’une main.

Pour plaire (et justifier son prix), le jeu compte en revanche bien plus sur ses scènes olé olé, allant cette fois-ci beaucoup trop loin pour être passées sous silence. Si dans Mugen Souls le côté ecchi était superficiel et systématiquement traité sous l’angle de la dérision, du pastiche ou de la parodie ; il est ici totalement pris au premier degré…

Et c’est particulièrement malaisant. À vous donc le loisir d’assister aux usuelles scènes de « slime », aux tentacules emprisonnant vos héroïnes habillées en tenues d’écolières, ou la possibilité dans un mini-jeu particulièrement scandaleux de… les laver ou masser avec divers accessoires à connotation phalliques.

Et là je mets une parenthèse personnelle : c’est NON, Compile Heart. NON. Vous ne POUVEZ pas mettre ce genre de trucs dans un jeu en prétextant que « ça va, c’est de l’humour ». Ici, on dépasse clairement les limites de l’acceptable et du tolérable.

Si j’aime particulièrement l’humour savamment dosé de leurs autres productions, Mugen Souls Z est tout simplement un titre qui a lui seul pourrait me donner envie de militer pour la mise en place d’une censure du médium.

D’ailleurs, dans sa version internationale initiale sur PlayStation 3, le titre avait été largement censuré concernant ces parties, livrant ainsi un produit final dans la veine du premier jeu : toujours à la limite, mais sans jamais la franchir. Pour cette nouvelle édition, Eastasiasoft est parvenue à passer outre cette censure, pour livrer une « version complète » qui est tout bonnement une insulte envers les joueurs, tombant régulièrement dans le gras, le beauf ; pour ne pas dire le hentai.

Et si encore le scénario ou l’écriture permettait de contrebalancer tout ce fiel nauséabond dont le jeu transpire… Malheureusement ce n’est pas le cas et le titre en oublie régulièrement ses velléités satiriques pour simplement tomber dans les travers que le studio dénonce régulièrement. Un échec total, sans nul doute lié au peu de temps de production du jeu ; puisque ce dernier était sorti à l’époque une petite année après le premier opus.

Mugen « tu me saoules » Z

Nonobstant ce qui fait le cœur du titre, quid du reste ? Mugen Souls était particulièrement savoureux par ses mécaniques de gameplay et idées originales, rafraîchissantes et mises en scène avec brio. L’équipe aux commandes étant la même, vous êtes logiquement en droit de vous attendre à minima à un résultat du même acabit.

Eh bien… c’est strictement la même chose. Que ce soit le système de combat, les affrontements en bateau volant (qui peuvent ici, en plus, se transformer en mécha), le Mugen Field, l’exploration et la domination, la recherche des Maîtres et leur séduction, le Moe Kill… tout ce qui faisait le sel et la spécificité du premier Mugen Souls a ici été tout simplement copié-collé, dupliqué sans vergogne, avec quelques améliorations faméliques au passage.

Jouer à Mugen Souls Z, c’est s’amuser aux sept différences version « pour adulte ». Inutile de fait de poursuivre ce test. Si vous voulez en apprendre plus sur ce titre, je vous laisse aller lire le test du premier.

J’aime

L

Tout ce qu'il y avait dans Mugen Souls…

J’aime moins

K

… mais rien d'autre

K

Un scénario moins intéressant

K

Une héroïne moins impactante

K

Un côté pervers scandaleux et écœurant