Test de Farrel

         Star Trek : Lower Decks est la seconde série d’animation jamais produite dans le plus célèbre univers de science-fiction de la galaxie. La première datant de 1973, inutile de vous dire que je ne l’ai pas connue ni même cherché à la découvrir a posteriori.

         Je me suis clairement lancé dans le visionnage du premier épisode en désespoir de cause. Et c’est dans ces moments-là qu’on découvre bien souvent les plus belles pépites… ou pas ?

Les Ponts Inférieurs

     Créée et produite par l’inénarrable Alex Kurtzman (à qui on doit Xéna La Guerrière pour les plus anciens, mais également les scénarios de toutes les adaptations modernes de Star Trek), la série nous fait suivre les aventures des membres de l’équipage du Cerritos, l’un des pires vaisseaux de tout Starfleet, à qui on relègue les missions de “second contact”.

     Entendez par là que ce ne sont pas des héros ni des explorateurs, non.

Seulement… des agents administratifs chargés de la paperasse après le passage des ténors.

      Et pour ne rien arranger, les personnages principaux ne sont même pas les gradés mais les enseignes, les grouillots, les petites mains vivant dans les couloirs des “Ponts Inférieurs” (d’où le nom de la série. Malin, non ?)

     Et plus particulièrement quatre d’entre eux : Mariner, une jeune femme intrépide, contrebandière et ne respectant aucune règle. Brad Boimler, modèle de vertu désireux de gravir les échelons. Tendi, une nouvelle recrue Orione au service médical ; et enfin Rutherford, un humain augmenté chargé de la maintenance.

     Et le moins que l’on puisse dire, c’est que leurs aventures sont… rocambolesques. Le moindre épisode est sujet à un couac totalement inattendu et imprévisible, allant du virus alien qui transforme les gens en zombies à une mission top secrète lors d’un mariage Borg.

     Bien que très courte (10 épisodes), la série est terriblement addictive de par son humour décalé et ses protagonistes hauts en couleur. Chaque épreuve, aussi terrible soit-elle, est désamorcée par une comédie constante et tonitruante.

     Concernant le scénario en lui-même, il ne suit pas réellement de fil conducteur, bien que l’on puisse retrouver une certaine continuité dans les sous-intrigues. Ainsi, c’est au niveau des relations entre les personnages (ou d’un secret en particulier que je ne spoilerai pas ici) que se crée une certaine forme d’empathie pour les personnages.

     Chacun a droit à son arc, à son développement, à une réelle progression. Un bel exploit en seulement, je le rappelle, dix petits épisodes de 25 minutes chacun.

     Bien entendu, on peut pester sur le fait que le Season Final ouvre plus de portes qu’il n’en ferme, teasant une suite déjà sortie au moment où j’écris ces lignes. Mais ce serait bouder son plaisir et les moments de rires francs que la série est à même de procurer.

     N’étant pas un grand amateur de Star Trek, je suis sans doute passé à côté de la plupart des références citées. Mais celles-ci sont nombreuses et raviront les fans de la saga. Cependant, ne pas les comprendre n’est absolument pas gênant en soi et la série demeure parfaitement regardable et appréciable par un néophyte. 

     C’est même selon moi un pari réussi, puisqu’au sortir du visionnage, je n’ai qu’une envie : en découvrir plus sur cet univers.

Recette gagnante ?

        Côté dessins, la série se situe dans la norme de toutes les productions américaines modernes (Désenchantée, Rick & Morty, etc…) ; à savoir un trait simple et épuré, qui ne cherche jamais à impressionner.

         On est clairement devant une série comique qui le sait, et qui n’essaie à aucun

moment d’être autre chose. Certes, quelques moments de bravoure et effets de distorsions sont particulièrement travaillés, mais ne provoquent jamais le moindre “effet waouh”. 

         Pourtant, la série remplit son job en proposant clairement ce que le spectateur est venu chercher, à savoir un divertissement comique dans l’univers de Star Trek. Ni plus ni moins.

         Certes, cette sorte de recette prémâchée qui nous est servie à toutes les sauces peut décevoir. Aucune fantaisie ni prise de risques ne vient récompenser le spectateur, qui l’oubliera sans doute rapidement. 

         Produite hâtivement, elle n’en demeure pas moins d’une bonne qualité d’écriture et dispose d’un doublage français vraiment convaincant. 

J’aime

J’aime moins

L

Un bon divertissement

L

Des personnages attachants

L

Des références cohérentes

K

Un design peu inspiré

K

Plus une caricature qu’autre chose

K

Trop peu de continuité entre les épisodes