Chronique de Misha

     Il y a quelques années en arrière, j’ai regardé la série première du nom Pretty Little Liars, avec beaucoup de retard. J’ai bien aimé l’idée, sauf que pour faire du fric, la prod a voulu changer la fin (c’est adapté d’une série de romans) ; et c’est devenu… Complètement incohérent.

     Cette fois, nous avons une version de PLL beaucoup plus sombre… Et j’adore !

Soirée suicide

     Le 31 Décembre 1999, lors d’une soirée bien arrosée, Angela Waters se suicide. Cinq étudiantes sont impliquées dans sa mort.

     Du temps s’écoule. Chacune d’entre elles donne naissance à une fille (waw la probabilité, incroyable, hein ?). Les enfants de ces 5 personnes, devenues lycéennes, vont se faire harceler par A. Tout commence avec un flyer de cette fameuse fête que Davie reçoit par l’intermédiaire de Karen. Du soir, elle se suicide dans son bain tandis que sa fille, Imogen, est enceinte. Cette dernière est convaincue que sa mère ne l’aurait pas laissée en plan comme ça, alors qu’elle avait promis de l’aider à élever son bébé.

     Petit à petit, chacune des filles va découvrir que sa mère respective n’est pas aussi blanche qu’il y paraît…

Idées de mise en scène

     La toute première séquence est très mal filmée, mais je suis passée outre, j’ai attendu et ensuite j’ai finalement pu regarder. J’ai bien fait d’insister. La mise en scène, les jeux de lumière, les acteurs demeurent investis jusqu’au bout ! La série apporte des propos engagés avec ça ! Le féminisme se crée une brèche, dans la violence sordide que certains protagonistes endurent.

   Je les ai aimées toutes les 5. Imogen, Mouse, Noa, Tabby et Faran. Même Karen est très intéressante une fois qu’on retire le vernis de pétasse qui la recouvre superficiellement. Petit bémol pour Mouse toutefois, qui se met inutilement en danger en choisissant d’offrir du réconfort à certaines personnes… J’étais convaincue qu’elle traquait des salopards. Finalement non. Je suis un peu déçue pour cette raison et je trouve sa démarche plus que discutable…

Hommage ténébreux

     L’idée de remixer l’opening de la série originale impacte. On comprend immédiatement que A ne va pas lésiner sur les moyens. Il n’hésite pas. S’il a prévu de tuer quelqu’un, il ne le fera pas de façon détournée en employant d’autres A, arpentant mille et un chemins répétitifs, lassant pour le spectateur.

     Le fait qu’il y ait une saison 2 m’a inquiétée. Mais finalement, on obtient les réponses principales au terme des 10 épisodes. On découvre qui est A. Qui est le père du bébé d’Imogène, l’histoire de Faran.

     Bon, ça ne révèle rien sur Rachel, alors pourquoi instaurer ce pan scénaristique pour le laisser de côté ensuite ? Sans doute le manque de temps. 10 épisodes, c’est assez court en fait.

Réponses manquantes

     C’est une série addictive. Mais il y a tellement de questions sans réponse ! Le doute persiste jusqu’au bout concernant Karen/Kelly. Plein d’indices laissent supposer que c’est bien Karen. Mais pourquoi A lui en veut à elle spécifiquement et pas à Kelly ? C’est très intrigant… De même, pourquoi avoir attendu cet instant précis pour l’envoi du flyer ? C’est assez incompréhensible…

     J’ai adoré le dernier épisode qui m’a fait penser à mon roman « 30 Convives ». Sauf que je pars beaucoup plus loin, sans censure. Là, l’idée est bonne, mais ne va pas jusqu’au bout.

     Hélas, les deux derniers épisodes m’ont donné la sensation d’avoir été rushés. Le déroulé va trop vite. Je pense qu’ajouter quelques épisodes supplémentaires pour conserver le même rythme, tout en apportant des réponses régulières, aurait été plus approprié.

A… À plus ?

     J’aurais adoré en apprendre plus. Surtout sur A. Jusqu’au bout, j’espérais découvrir le visage caché sous son masque… Sa vie est tellement atroce… Mais mal amenée, au final on ne sait pas grand-chose. Ça mérite plus de profondeur, une saison complète sur lui et rien que lui ! Très bien, il y avait un cerveau derrière tout cela (on découvre qui c’est, je vous rassure). Mais, et lui dans l’histoire ?

Clins d’œil

     J’ai adoré les clins d’œil glissés subtilement. L’hôpital psychiatrique de Riverdale. Et à la fin, le couple Aria/Ezra. Très joli ! Je valide ! Est-ce qu’on verra les protagonistes en question par la suite ? Vraiment pas sûre. Ils en parlent, mais je crois que ça s’arrête là. Car après tout, c’est un hommage, mais il conserve sa propre identité.

     La bande-son accompagne brillamment la mise en scène. L’angoisse est bien amenée. Pas omniprésente, car les jeunes filles vivent également leur vie sans A et c’est très bien. Le dosage est bon.