Chronique de Misha

     C’est en revoyant 20th Century Boys 8 ans plus tard que j’ai senti le coup de vieux. On ne réalise pas toujours que les années filent à toute vitesse. J’ai découvert Paranoïa Agent vers 2008 il me semble. Et en le relançant ultérieurement, je n’ai pas percuté que l’anime datait vraiment.

     Mais là… Avec la date mentionnée sur le film, ça m’a mis une énorme claque. Je me rappelle quand je l’avais vu avec Farrel en 2010 avoir demandé : « Tu crois qu’en 2015 il y aura vraiment des lasers en classe ? » « Peut-être, va savoir ? »

     Hem ! On est en 2018, soit un an après les événements du dernier film. Et tout ça en met plein les dents ! Bon et sinon, la chronique ? J’avais commencé par le manga éponyme autrefois. Mais à cause des longueurs, j’avais abandonné. Fiou, ça remonte bien à mes 16 ou 17 ans… (OMG !)

     J’ai reçu le premier film de 20th Century Boys pour mes 21 ans. J’adore le travail de Naoki Urasawa et je me disais que le film épargnerait les longueurs. Et, oui, en effet ! J’ignorais alors qu’il y en avait 3.

     Dieu que j’ai aimé les revoir ! Bon, ça me rappelle que j’ai 29 ans ! Mais à part ça, une pépite, tous les dramas et films live devraient être aussi bons. C’est ça, la quintessence d’une adaptation.

     J’ai la chanson Bang a Gong de T.Rex en tête, ainsi que Gutalala Sudalala ! Je vous jure, ça fait bien une semaine que je les chantonne.

     Rooh Misha, tu la fais ta chronique oui ?! Ben j’essaie, mais il y a tant à dire que j’ai du mal à la commencer ! Déjà, les 3 films fleurent bon le rock et le complot. Ami utilise des armes bactériologiques pour exterminer l’humanité (en plusieurs vagues, de 2001 à 2017). Et tout ça avec l’approbation du peuple. Il devient une icône religieuse et rallie les foules du monde entier en levant son doigt divin. « Seuls ceux qui croient en moi seront sauvés. » Oui, il aurait pu lever son majeur.

     Vous l’avez compris, Ami n’est pas votre ami. Haha, jeu de mot pourri ! Tomodachi souhaite conquérir le monde et ne tient pas à laisser de survivants, hormis ceux retranchés dans les zones rattachées à son enfance. Il refaçonne le Tokyo de 1969, on peut dire que son Syndrome de Peter Pan a pris de graves proportions…

     Dès le 1er film, on devine qu’AMI faisait partie de la bande de gamins qui se réunissaient dans la base. Quant à son identité, l’intérêt est de deviner, sachant qu’il portait déjà un masque enfant. Pas de spoil donc. Regardez la séquence post-générique du 3ème film pour avoir les réponses à vos questions.

     Les acteurs sont excellents, investis. Le scénario sort des sentiers battus, du grand Naoki Urasawa, même si ma préférence se destine à Monster et son Johan Liebert tout simplement parfait, sans doute le plus grand génie du mal de tous les temps, avec une gueule d’Ange… <3

     Ici, les méchas ne choquent pas du tout, ils s’imbriquent à la perfection dans cette dystopie. Kenji reprend sa guitare pour donner de l’espoir en ces temps de crise. Il sait que la police travaille pour Ami, qui inaugure Amiland, afin de bien formater le cerveau des gens.

     Et pourquoi tout ça ? Pour le fun ! Mais je ne vais pas m’étendre davantage. Que l’on passe de Kenji à Kana, en rebondissant entre chaque personnage important qui peuple cet univers, est plaisant. Chaque protagoniste apporte sa pierre à l’édifice, comme toujours avec Naoki Urasawa. Les PNJ n’existent pas, il n’y a que des PJ, même quand on les voit peu.

     Une pépite que je recommande à tous !