L’écureuil et le trésor perdu est un livre à destination des enfants, de Coralie Bickford-Smith.

Ce livre raconte l’histoire d’un écureuil qui plante son gland là où rien ne pousse. Le temps passe, le gland finit par se transformer en chêne.

Au fil des saisons

Chaque illustration se déploie sur deux pages. La 1ère montre l’écureuil qui contemple le crépuscule. La 2ème : L’écureuil se trouve dans un tronc d’arbre. La 3ème : fourmille d’écureuils qui s’activent, ils sautillent et grignotent. La 4ème : Les amis de l’écureuil lui chuchotent qu’il existe un endroit où aucun arbre ne pousse.

La 5ème : La nuit tombe sur les arbres. On note la présence de pointillés, de points et de lignes qui accompagnent les étoiles. La 6ème : Un gland en gros plan qui scintille parmi les fougères. Quelques insectes se promènent. La 7ème : L’écureuil bondit, constitué de petits traits blancs. La 8ème : L’écureuil s’endort, serrant son gland contre lui. Il n’y a pas de contours à proprement parler. L’écureuil est composé de peinture orange et de traits noirs et marrons. La 9ème : Les arbres sont moins touffus. Quantité de feuilles maculent le sol. L’écureuil part cacher son gland.

La 10ème est ma préférée. Il s’agit de la forêt avec ses teintes automnales. Un mélange d’orange, de rouge et de vieux rose. Un choix audacieux, généralement, on utilise plutôt du marron brique dans ce trio. L’écureuil s’enfonce dans la forêt. La 11ème : Il atteint le cœur de la forêt, habitée par un humain ; une cheminée fume, une hache est posée sur un rondin. Beaucoup de troncs d’arbres sont entassés. La 12ème : À nouveau le gland dans des nuances de gris. L’écureuil le plante dans la terre et repart. La 13ème : Les arbres sont parsemés de flocons. La 14ème : Des flocons en losanges, constitués de pointillés.

La 15ème : Reprend le précédent visuel des arbres, dans un coloris vert cette fois. Le printemps est là. L’écureuil part chercher son trésor. La 16ème : L’écureuil creuse pour retrouver son gland, mais il n’y est plus ! La 17ème : Une jeune pousse émerge. La 18ème : Une page sur l’été et une autre sur l’automne. La 19ème : Sur la planche d’écureuils noirs, celui tout à gauche est roux, c’est le héros de l’histoire qui a bien évolué depuis le début.

La 20ème : L’écureuil continue d’enterrer des glands un peu partout. La 21ème : L’hiver revient. La 22ème : Le printemps est revenu, l’écureuil cherche ses glands qui ont disparu. La 23ème : La pousse a grandi. La 24ème : L’écureuil est triste de n’avoir rien trouvé et rentre chez lui.

La 25ème : L’aube se lève, l’écureuil se fait réveiller par les piaillements des oisillons affamés. La 26ème : L’écureuil songe que si la vie évolue tout le temps… La 27ème : …alors le gland aussi. La 28ème : L’écureuil retourne dans la clairière. La 29ème : L’écureuil réalise que les glands ont poussé !

La 30ème : Les années passent, le trésor de l’écureuil grandit, quantité de ses congénères bondissent d’arbre en arbre. Fin.

Ce livre est avant tout contemplatif. Il y a peu de texte, ce sont les illustrations qui priment et développent la réflexion. Le style graphique est minimaliste, joue avec les points, les traits, les couleurs ; pour un rendu artistique. Bien que les plus petits aiment également ce livre, car ils cherchent l’écureuil dans toutes les pages, bien qu’il ne s’y cache pas forcément ; c’est vraiment pour les enfants de 6 ans et plus que ce livre s’adresse. Il les interroge sur l’évolution de la nature et de l’écureuil, car le temps transforme toute chose. L’utilisation de la peinture et de formes simplistes encourage les plus jeunes à développer leur talent artistique.

Hélas, on peut déplorer le recyclage des mêmes illustrations, réutilisées en changeant de colorimétrie et en ajoutant quelques détails. Il n’y en a que 15 en tout sur 64 pages, chacune couvrant deux pages. Bien que les couleurs soient modifiées, cette surexploitation est préjudiciable à l’ensemble.