Astro A30 de Logitech | Le Test

Avec le casque Astro A30, Logitech a pour ambition de transformer sa marque « gaming luxe » pour la rendre plus grand public.

Pour la petite histoire, Astro Gaming est une entreprise américaine spécialisée en accessoires orientés pour le jeu vidéo. Saluée depuis ses débuts en 2006 pour la qualité de ses produits, la firme n’a malgré tout pas su séduire le public au niveau de ses attentes.

C’est à ce moment que Logitech entre dans la danse. En 2017, le géant suisse signe un rachat historique et intègre Astro Gaming dans son giron.

Si les craintes concernant cette acquisition étaient nombreuses, il est à noter que Logitech a su conserver le savoir-faire d’Astro afin de proposer des produits toujours plus qualitatifs.

Inutile de tergiverser : le casque Astro A30 dispose de tant de qualités qu’il serait difficile d’en faire une liste exhaustive. Sur ce point, Logitech a été fidèle à sa promesse d’en faire votre unique point d’entrée audio pour l’ensemble de vos appareils.

Ce présent test a été réalisé avec une multitude de périphériques pour assurer la fiabilité du casque : plusieurs smartphones, tablettes, consoles de jeux (Xbox One, Xbox Series, Nintendo Switch), TV connectée, ordinateurs… et même un piano.

Le module Bluetooth n’a souffert d’aucun problème spécifique de connexion. Au contraire, il a été d’une déconcertante simplicité de l’appairer aux différentes sources pour une utilisation immédiate et fluide, sans le moindre conflit.

Un petit bémol est tout de même à souligner vis-à-vis des consoles. Le casque n’étant pas nativement reconnu sur Xbox, il est fourni avec une clé USB nécessaire à son bon fonctionnement. Sur Series S, il a fallu régulièrement l’enlever et la rebrancher avant que la connexion ne puisse s’établir… sans parler du fait que la machine ne dispose en façade que d’un seul et unique port USB.

Pour quiconque souhaite donc utiliser une manette filaire en plus du casque, il peut être particulièrement délicat de jongler avec les ports de la console.

En revanche, la distance de connexion est totalement à mettre au crédit de l’Astro A30. Particulièrement impressionnante, il est possible de s’éloigner de la source de plus de 20 mètres sans perdre le signal ni éprouver de latence. Bien entendu, les murs et autres obstacles solides jouent grandement sur cette dernière, mais cela demeure impressionnant.

Il n’est pas rare que le casque s’apparie automatiquement avec une source non désirée lorsque vous passez à proximité ; mais peut-on réellement lui en vouloir pour cela ? D’autant qu’il est parfaitement capable de se connecter à plusieurs appareils en simultané. À vous les joies de profiter d’un jeu tout en regardant un film sur votre PC.

Le casque Astro A30 affiche une autonomie de 27 heures. Après de multiples tests, on est plus proche des 20-25 heures en fonction de votre utilisation. Un chiffre qui peut sembler impressionnant sur le papier, mais pas dans les faits. Car lors d’une utilisation intensive (entendez par là en remplacement de l’ensemble de vos autres appareils), il faut le brancher régulièrement pour continuer d’en profiter pleinement. Heureusement, il est possible de l’utiliser pendant la charge. Une chance, puisqu’il faut compter entre 3 et 4 heures pour remplir la batterie.

Dans un souci de plaire au plus grand nombre, Astro Gaming a fait le choix pour son modèle A30 d’un design bien plus passe-partout qu’à l’accoutumée. Fort de courbes agréables et arrondies, le casque est pensé pour s’adapter à tous les usages tout en conservant cette signature « gaming » si particulière. Relativement imposant, la bête semble peser une tonne. Pourtant, vous serez surpris de constater que du haut de ses 342 grammes à peine, il sait se faire oublier très rapidement une fois correctement positionné.

Doté d’oreillettes amovibles en cuir, l’A30 est agréable à porter sur de longues sessions sans jamais provoquer la moindre gêne ni douleur, y compris pour les porteurs de lunettes de vue.

Toujours dans cette optique de séduire un public plus large, l’Astro A30 n’est disponible qu’en deux coloris : blanc et noir. Ce second modèle, bien plus élégant, tire en réalité vers un bleu nuit du plus bel effet.

Mais l’Astro A30 ne compte pas que sur son apparence pour séduire. Utilisant des matériaux de qualité, il est avant tout conçu pour résister sur la durée. Les plastiques sont denses et souples, les mousses rigides sans jamais être inconfortables. Sur un plan purement ergonomique, Astro Gaming a tout simplement réussi à trouver le compromis idéal pour vous offrir le meilleur rendu possible.

Proposé à un prix public conseillé de 249 € cependant, il se positionne d’emblée sur une gamme peu abordable pour le grand public.

Le casque embarque de nombreuses connectivités : connecteur jack et USB pour le filaire, protocole LightSpeed, multi-sources audio, gestion indépendante du volume, etc.

Pour n’importe qui, cette profusion de technologies intégrées semble en faire l’allié idéal pour tous les défis sonores du quotidien.

Si dans les faits c’est effectivement le cas, il est à noter que les choix faits par l’équipe en charge du design sont parfois surprenants.

Nonobstant l’obligation d’avoir un connecteur USB pour les consoles (et très mal géré par ces dernières), c’est avant tout la disposition et l’ergonomie des boutons qui sont au cœur de cette critique.

Sur l’oreillette gauche, vous retrouvez l’emplacement du micro-tige détachable (je reviendrai ultérieurement sur ce dernier), un bouton permettant de le couper, la prise JACK, ainsi que le port de charge USB.

Les deux connectiques chargées du micro et du jack ont été positionnées côte à côte, dans un renfoncement afin de ne pas les laisser visibles de loin. Côté design, cette décision fonctionne à merveille. Côté utilisation, c’est un peu moins le cas.

Les deux ports étant sensiblement les mêmes, oubliez toute velléité de brancher un câble avec le casque sur les oreilles. Les bonnes vieilles sensations de vouloir brancher une péritel à l’aveugle sont de retour, à votre plus grand déplaisir. Il aurait pourtant suffi de deux encoches, éloignées de quelques millimètres de plus, pour éviter cet écueil.

Sur l’oreillette droite se trouve fort logiquement… tout le reste. À savoir : le bouton power et le Bluetooth. À l’identique de la problématique soulevée ci-dessus, ces deux boutons sont identiques au toucher. Bien qu’ils soient, eux, séparés d’une bonne distance, il n’est pas rare de se tromper au cœur de l’action.

Enfin, et c’est sans nul doute l’un des plus gros défauts de l’Astro A30, le « joystick de contrôle de volume ». Au lieu de simplement proposer une molette, simple et intuitive, les designers ont opté pour un système relativement obscur et tout sauf fiable ni intuitif.

Ne disposant que de quatre positions, ce système fonctionne sur le principe suivant : une pression vers l’avant pour augmenter le volume, deux pour le passer à fond ; et vers l’arrière selon la même logique pour le diminuer. Ce joystick dispose également d’un bouton intégré qui, à la moindre pression, met le contenu audio en pause (si ce dernier le permet).

À l’utilisation, vous vous rendrez rapidement compte de la difficulté de positionner le son sur un niveau parfait (comme avec une simple molette) ; et qu’il faut régulièrement jouer avec pour tenter vainement d’atteindre un équilibre acceptable.

Pis encore, en cas de sources multiples connectées, il n’est pas rare que le niveau sonore passe d’un seul coup à son maximum sans aucune raison logique.

Bien que cela n’enlève rien aux multiples qualités du casque, ces problématiques entachent indubitablement une expérience pourtant bien agréable.

Qui aujourd’hui peut prétendre vouloir investir dans un casque orienté gaming de ce prix uniquement pour la qualité sonore ? L’autre point important de ces accessoires est bien entendu le microphone. Et c’est paradoxalement le plus gros défaut de l’Astro A30.

Pourtant, le produit est livré avec deux micros. Le principal, directement intégré

au casque, dispose d’une qualité relativement moyenne et sans réducteur de bruits. La captation de la voix est souvent compliquée dans des environnements bruyants, y compris lors de simples parties en ligne. Chaque clic de souris ou appui sur les boutons de la manette se fait entendre.

Le second est un micro-tige plus traditionnel. Facilement clipsable sous l’oreillette gauche (à condition de regarder l’emplacement, cf la partie précédente), ce dernier est de meilleure qualité… du moins est « moins pire ».

Si je n’ai que peu souffert lors des parties sur consoles, les enregistrements effectués m’ont rapidement fait comprendre que les défauts des deux étaient strictement les mêmes : aucun ne dispose de réducteur de bruit et sont bien trop sensibles.

Ainsi avec le micro-tige, il n’est pas rare d’entendre la respiration de l’utilisateur, voire également les sons ambiants… en moins amplifiés.

Trop rigide, il est de plus difficile à adapter à toutes les morphologies et a tendance à pratiquement se coller à votre bouche.

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