Ainsi donc nous y voilà… après tant d’heures disparues dans les méandres de toutes les consoles à ma disposition, des millions d’ennemis vaincus, l’intégralité d’un contenu pharaonique débloqué (trois fois). Après les rires et les larmes, les joies et les peines… Tout, absolument tout m’a mené à cet instant.

Il est temps. Temps pour moi de rédiger le test le plus complexe de ma carrière.

Il est temps de parler de Vampire Survivors.

Garanti 100% sans vampire

Vampire Survivors est un jeu indépendant développé et auto-édité par Poncle ; un petit studio initialement créé par un seul et unique développeur qui, par un beau matin, s’est dit : « Tiens. Et si je révolutionnais le concept même du jeu vidéo en créant une expérience unique, originale, addictive et au gameplay tellement simple qu’il ne faut qu’un seul et unique doigt pour y jouer ? » Avant d’ajouter d’un air taquin « et si je le vendais à moins de 5€ ? »

Pourtant au premier lancement, tout paraît si normal, si simple… trop même.

Pas d’histoire, d’intrigue ou de semblant de narration : Vampire Survivors vous lance immédiatement dans le cœur de l’action en incarnant le premier de ses (très) nombreux héros jouables : Antonio.

Vous vous retrouvez au sein d’une immense plaine pixelisée, bientôt cernés de monstres directement issus des premiers opus de Castlevania. Le concept est d’une simplicité enfantine : vous dirigez votre héros avec le stick analogique gauche, ce dernier attaque automatiquement. En mourant, vos adversaires lâchent des cristaux d’expériences que vous pouvez ramasser afin de progresser.

En montant de niveau, vous avez le choix entre plusieurs armes sélectionnées aléatoirement qui viennent s’ajouter à celles déjà équipées. Au total, votre héros peut porter jusqu’à six armes en simultané ; ainsi que six objets secondaires (armure, bonus de stats, etc).

En sus des ennemis ordinaires, des boss apparaissent de temps à autre. Ceux-là vous octroient des coffres une fois défaits ; vous permettant de débloquer des améliorations et de l’argent.

Chaque partie dure trente minutes (ou quinze, en fonction des niveaux) et, une fois le timer atteint, c’est la mort en personne qui vient vous cueillir.

Vous l’aurez compris : tout le principe de Vampire Survivors est de… survivre. Comme son nom l’indique. Bon, en revanche, il n’y a pas de vampire. Mais c’est un détail.

Les choses sérieuses commencent…

Via ces quelques lignes, sans doute, vous demandez-vous comment tant de joueurs peuvent se montrer autant dythirambique concernant ce fameux Vampire Survivors.

Après tout, le titre de Poncle ne propose rien d’autre qu’un concept certes original ; mais diablement plat et sans grand intérêt. De même, le fait de ne pas avoir besoin d’appuyer sur le moindre bouton doit le rendre particulièrement répétitif. N’est-ce pas… ?

Eh bien voilà. Voilà le génie du titre de Poncle. Car il pousse dans ses derniers retranchements le concept du « easy to learn, hard to mastered ». Ici, survivre est une question de stratégie à établir rapidement.

Chacun des héros dispose d’une compétence unique et de statistiques différentes. Certains tirent plus de projectiles, d’autres sont capables de se déplacer particulièrement rapidement ou ont une réserve de points de vie considérable. Bien entendu, ils sont équipés d’une arme différente avec laquelle il faudra composer tout au long de votre partie.

Pour reprendre l’exemple d’Antonio, ce dernier se sert d’un fouet et obtient un bonus de 10% de dégâts tous les 10 niveaux atteints. Pour lui, survivre est indubitablement plus difficile au départ car, au gré des niveaux qu’il cumule, sa puissance offensive augmente.

De même, vous allez rapidement débloquer la possibilité de fusionner des armes et des objets… pour mieux découvrir qu’Antonio peut, via son fouet et l’augmentation de points de vie, débloquer une amélioration pour son arme capable de voler la santé de vos adversaires.

Mais ce n’est pas tout, car une seconde fusion existe ; cette fois avec une autre arme que je ne spoilerai pas ici. Et il en va de même pour l’intégralité des 30 personnages jouables de Vampire Survivors.

Un contenu infini

Et pourtant, le fait de maîtriser et de faire progresser ces nombreux personnages n’est qu’une partie infime de tout ce que propose Vampire Survivors.

Un total de 134 objets collectionnables (armes, objets secondaires, fonctionnalités supplémentaires, cartes de tarots…), une dizaine de niveaux et de nombreux, nombreux modes de jeux différents.

Vampire Survivors fait indubitablement partie de ces titres qui en rajoutent une couche dès que vous avez le sentiment d’en avoir fait le tour, qui surprennent continuellement en ajoutant de nouvelles fonctionnalités et mécaniques inattendues ; pour vous essorer et vous tenir en haleine sans vous laisser la moindre chance de vous ennuyer.

Excessivement arcade dans l’esprit, il parvient de plus à proposer une fois l’aventure bouclée… de reprendre l’ensemble des niveaux en « mode inversé », soit avec une difficulté encore plus grande.

Et les raisons d’y revenir sont nombreuses : collectionner tous les items, découvrir la multitude de personnages cachés, réussir l’ensemble des défis… s’ennuyer sur Vampire Survivors est tout simplement impossible, d’autant que le titre parvient à l’exploit de continuellement se renouveler.

Une version Switch optimisée ?

Venons-en au fait. Si vous êtes sur ce test précis, c’est sans nul doute afin de savoir si ce portage sur Nintendo Switch est au niveau des autres versions du titre.

Car si Vampire Survivors est un jeu graphiquement très simpliste, c’est pour une raison essentielle : parvenir à ne jamais ralentir lorsque, une fois un certain point atteint, des centaines (voire des milliers) d’ennemis arrivent simultanément sur vous.

Pour les besoins de ce test (et par plaisir, avouons-le), j’ai refait une partie intégrale sur Nintendo Switch afin de débloquer le « mode infini » (permettant d’ôter tout simplement la limite de temps), ainsi qu’un certain niveau particulièrement chargé en chauve-souris. La console a tourné durant une bonne dizaine d’heures, sans jamais surchauffer ni émettre le moindre signe de faiblesse.

Certes, quelques ralentissements sont à prévoir lorsque votre écran est tellement chargé que plus aucun pixel n’est libre ; mais rien qui n’empêche de profiter de l’expérience… et surtout, sans jamais le moindre crash.

Le fait que la console de Nintendo supporte une telle charge est le signe d’un portage de qualité, parfaitement réussi et travaillé avec soin. Tout le contenu est bien entendu également présent, que ce soit les DLCs ou les mises à jour gratuites régulières.

J’aime

L

Un gameplay parfait... et qui ne nécessite qu'un seul doigt

L

Un contenu pharaonique

L

Tellement addictif...

L

Pousse le médium dans ses derniers retranchements

L

Entièrement en français

L

Coûte moins de 5€

J’aime moins

K

Pas de sauvegarde cross-plateforme