Le streaming est à l’honneur en ce moment, et c’est avec le dernier-né de la gamme de chez Steelseries, soit l’Alias Pro, que les tests se poursuivent !

Ce dernier se présente sous la forme d’une solution « clé en main » pour tous, quel que soit ses besoins. Clairement orienté pour les joueurs (et surtout les streamers) ; il se pourrait bien que vous soyez en face de la Rolls des kits microphone XLR.

Un packaging imposant

L’Alias Pro arrive dans une boîte imposante, rectangulaire et qui annonce tout de suite la couleur en affichant fièrement le branding et les couleurs chères à la marque.

L’ouverture s’effectue sur le côté, comme souvent chez le constructeur, ce qui peut se montrer déstabilisant eu égard du peu de clarté quant à la manipulation attendue pour déballer le matériel.

À l’intérieur, plusieurs couches de protections cartonnées emballent fermement les différents composants ; ainsi qu’un compartiment supplémentaire incluant la documentation et les câblages.

D’emblée, l’Alias Pro se présente comme une solution tout-en-un pour les apprentis streamers. Le prix peut sembler élevé (349€), mais le contenu est clairement au niveau et justifie amplement le coût du produit.

Dans le paquet est donc inclus :

  • Le microphone XLR
  • Un câble XLR
  • Le Stream Mixer
  • 2 câbles USB-C / USB-A
  • L’adaptateur secteur
  • Un pied de bureau
  • Une attache pour bras
  • La documentation

Autant le dire tout de suite : si vous cherchez à vous lancer dans le streaming sans avoir à réfléchir à ce qu’il vous faut acquérir ou comment correctement configurer votre matériel audio, l’Alias Pro est fait pour vous. Pour un prix plus que compétitif, il inclut tout ce qu’il faut et s’avère également d’une redoutable simplicité à mettre en place.

Une solution tout-en-un

Une fois déballé, l’Alias Pro s’avère être immédiatement la solution rêvée, sans même qu’il soit besoin d’aller plus loin sur l’installation (j’y viendrai malgré tout, ne vous en faites pas).

Entièrement plug-and-play, le microphone est de base installé sur son pied. Les instructions livrées avec sont d’une simplicité enfantine et permettent une mise en place rapide et efficace, sans besoin de la moindre configuration supplémentaire.

C’est bien simple, il suffit de brancher trois câbles et de relier le tout au PC pour immédiatement pouvoir profiter de toutes les fonctionnalités de l’Alias Pro… un exploit qui semble irréel pour ce type de matériel, tant la qualité est au rendez-vous.

Micro XLR oblige, on pense immédiatement aux fastidieux paramétrages habituellement obligatoires afin de s’assurer de la bonne configuration des entrées et sorties, mais également des réglages annexes à effectuer, drivers à trouver, etc.

Dans le cas de l’Alias Pro, ce dernier est automatiquement détecté par l’ensemble des outils de streaming les plus connus (testé avec Streamlabs et OBS) sans besoin de plus d’actions.

De plus, la configuration est également dans la même veine et sans avoir besoin d’ajouter des filtres et autres, la captation de la voix se fait sans le moindre effort avec une qualité optimale.

Pour entrer dans les détails, le Mixer fait ici office de plateforme reliée à l’ensemble de votre matériel audio. Vous allez ainsi y brancher le câble XLR du microphone, l’USB-C vers votre (ou vos) PC(s), votre casque dans le port latéral et, éventuellement, vos enceintes via le port « Line Out » situé à l’arrière.

Et ? C’est tout ! Le Mixer prend tout en charge et facilite ainsi grandement la configuration initiale, même si vous disposez d’un setup de streaming atypique incluant deux PCs.

Un Mixer trop léger ?

Le gros ajout (et intérêt) de l’Alias Pro vient bien entendu de son Mixer, inclus par défaut dans l’emballage.

Certes, vous n’êtes pas ici en présence d’un outil aussi puissant et performant que ce que proposent des marques comme Elgato ou, plus récemment, Hercules avec son Stream 200XLR ; mais une solution très sommaire à destination des apprentis streamers et autres amateurs souhaitant une méthode simplifiée à l’extrême.

Le Mixer se présente sous la forme d’un petit boîtier disposant de deux molettes ainsi que de deux boutons. La première molette permet de gérer le gain, la seconde le volume. Les boutons, eux, sont capables de couper / activer micro et son séparément et ne sont pas configurables ni personnalisables (sinon la couleur).

N’espérez donc pas pouvoir changer ces fonctionnalités afin de lancer ou de couper un stream, changer de scène, etc. Clairement le Mixer de l’Alias Pro n’est pas conçu ni pensé pour.

Un fonctionnement très basique pour ce genre de périphérique, mais qui a au moins le mérite de se concentrer sur l’essentiel sans perdre l’utilisateur amateur (ou ne nécessitant guère plus de fonctionnalités) avec des configurations alambiquées.

Bien entendu, ce Mixer est conçu pour fonctionner avant tout avec le micro Alias Pro et, s’il est possible d’y brancher techniquement n’importe quel micro XLR ; l’intérêt s’avère rapidement limité.

Là où, en revanche, le pack s’avère particulièrement redoutable ; c’est lors de l’utilisation d’un écosystème sonore complet de Steelseries. Jamais le Arctis Nova n’a semblé aussi bon qu’une fois correctement connecté dessus, comme si l’ensemble avait été fait pour créer un tout frôlant la perfection.

Un microphone de grande qualité

Nonobstant les performances techniques de l’ensemble, le microphone en lui-même peut sembler particulièrement dérisoire pour n’importe quel streamer souhaitant monter en gamme.

L’Alias Pro est un microphone à condensateur cardioïde disposant d’une capsule de 25 mm ClearCast, ce qui par comparaison le place en dessous du King Bee II (32 mm). Et si la comparaison n’est pas en faveur de l’Alias Pro comparé à certains de ses concurrents ; clairement il n’a pas à rougir une fois utilisé avec son Mixer (notamment via la fonctionnalité de connexion sur deux PCs).

Le choix fait par Steelseries, à savoir proposer un pied inclus, est une excellente chose pour les débutants mais montre rapidement ses limites. Surtout dans le cadre d’un micro XLR.

Ces derniers sont souvent en effet bien plus sensibles que leurs homologues USB. Il est donc particulièrement conseillé de s’en servir avec un bras afin d’éviter au maximum les vibrations ainsi que les bruits parasites (concrètement, souris et clavier).

Ici, il est évident que vos spectateurs vont pâtir de cette disposition si vous jouez ainsi. Même en gérant au mieux les paramètres de gains et en ajoutant toute sorte de filtres, il est pratiquement impossible d’amoindrir ces bruits parasites.

Sonar : le petit plus qui fait LA différence

Concluons ce test en faisant un petit point sur GG, l’application de Steelseries permettant de gérer son matériel. Celle-ci vous permet de tout gérer (y compris les lumières RGB) de votre microphone. Mais ce pour quoi cette application devient indispensable tient en un seul mot : Sonar.

Sonar… est un couteau suisse audio qui se prend en main, comme toujours, avec une grande simplicité. Un simple panneau permettant de jouer sur le volume de tout ce que vous voulez : jeu, chat, média, micro… le petit plus ? La possibilité de relier des applications externes à ces diverses colonnes, vous octroyant un contrôle total sur l’ensemble de vos sources.

Envie de gérer le son venant de Discord de manière totalement séparée de votre OBS ou d’un jeu en particulier ? Sonar non seulement vous le permet, mais en plus avec une déconcertante aisance et facilité.

Et comme si cela ne suffisait pas, Sonar propose également un « mode Streamer » vous permettant… de filtrer le son (entre autres). Besoin d’entendre vos équipiers via Discord sans que ces derniers ne soient audibles par votre audience ? Avec Sonar, c’est possible.