En 2020, la Pokémon Company a fait sensation avec deux annonces marquantes lors de son direct : un remake de la quatrième génération ainsi qu’un mystérieux projet nommé « Légendes Pokémon : Arceus ».

Finalement sorti en janvier 2022 après une attente interminable, ce fameux titre a déchaîné les passions. Tantôt considéré comme le renouveau de la série, voire une tentative d’open world ; ce dernier s’est finalement révélé être un véritable spin-off à l’ambiance et aux mécaniques uniques.

Il est l’heure de parler un peu plus en détail, avec un bon recul, de ce que vaut vraiment ce Légendes Pokémon : Arceus.

Editeur(s)
Nintendo
Sortie France
28 janv. 2022
PEGI
+7 ans
Liens Site Officiel
Support de test Nintendo Switch

Pokémoche

Si la licence n’a plus réellement brillé par sa technique et ses graphismes depuis la première génération, il est impressionnant de constater à quel point chaque nouveau jeu Pokémon parvient à faire pire que le précédent.

Pourtant, sur Légendes Pokémon : Arceus, Game Freak a choisi d’utiliser un style radicalement différent de la bouillie de pixel infâme habituelle. Sans aller jusqu’à qualifier cette nouvelle direction artistique de « plus belle », elle a au moins le mérite d’être différente et de proposer une approche résolument innovante de la série.

Le jeu sait tantôt se montrer généreux, notamment avec quelques panoramas fort agréables et chatouillant la rétine ; tantôt totalement dépassé, notamment sur les animations des visages, qui manquent clairement de justesse et d’émotion ; ou les environnements, terriblement vides et redondants.

Techniquement ce n’est malheureusement guère mieux : le clipping, bien que moins présent que sur la huitième génération, est toujours prépondérant. Pis encore, de nombreux artefacts graphiques viennent ponctuer votre aventure, surtout dans les zones les plus sombres telles que les grottes.

Très mal optimisé, on peine à croire que le titre a été spécifiquement développé pour la Nintendo Switch, surtout après la claque qu’était Monster Hunter Rise. Game Freak semble ne toujours pas maîtriser l’architecture de la machine et se bat pour livrer un produit correct. Si la tentative est à saluer, il serait ubuesque d’oublier la concurrence déjà bien implantée et à des années-lumière en avance

Pocket Monster Hunter

Dans la section précédente, la mention de Monster Hunter Rise n’a pas été choisie au hasard. Légendes Pokémon : Arceus s’inspire énormément de ce dernier pour vous proposer sa « nouvelle » formule.

Tout comme dans celui-ci, vous allez retrouver de vastes biomes à explorer librement, la possibilité d’utiliser des montures, de récolter des ressources ou encore de vous faire mettre KO par les divers monstres que vous croiserez. Même l’époque s’en inspire, puisque les deux vous proposent une vision fantastique d’un Japon médiéval.

Et pour aller jusqu’au bout de la supercherie, Game Freak a été jusqu’à débaucher Hiromitsu Maeba, le légendaire compositeur de Monster Hunter 4, pour s’occuper des musiques de ce présent opus.

Mais n’est pas Monster Hunter qui veut et ça, Game Freak ne semble pas le comprendre. Vous avez l’impression, tout au long de l’aventure, que les développeurs ont juste pioché des idées de-ci, de-là, pour tenter d’imiter leur illustre modèle. Il y a des campements dans Rise ? On en met dans Arceus. Il y a du craft dans Rise ? Idem, on l’ajoute à la va-vite ; qu’importe que ces fonctionnalités soient pertinentes ou justifiées.

C’est au sein de ces divers biomes que la comparaison est la moins flatteuse cependant. Les bruitages sont au mieux existants, mais oublient d’ajouter des effets quand tombe l’eau ou la neige. Les musiques ne sont pas non plus dynamiques… alors que même un titre aussi vieux que Mario 64 proposait cette fonctionnalité.

À cela s’ajoutent des bruitages ambiants souvent hors de propos. Ainsi, les cris des diverses créatures semblent avoir été ajoutés a posteriori, sans penser à les inclure dans l’environnement sonore et, surtout, sans la moindre optimisation HD. Bien entendu, comme s’il fallait encore le préciser, vous n’avez pas droit au moindre doublage. En 2022. Sur Switch. Alors que même Zelda en inclut désormais.

Non, ce n’est pas Sinnoh, c’est Hisui. Faut pas confondre !

Continuellement tiraillé entre son envie de proposer une expérience nouvelle et son besoin de cibler un public toujours plus jeune, Légendes Pokémon : Arceus se perd dans un scénario trop long et peu intéressant tout en omettant le plus important pour les joueurs plus aguerris : la cohérence scénaristique.

Respecter la diégèse de son univers, c’est important. Que l’on parle de film, de livre ou de jeu vidéo ; il est difficile de pardonner à un créateur lorsque ce dernier brise la cohérence qu’il a lui–même mis en place, qu’il ne respecte pas ses propres règles ; ou simplement qu’il décide de s’arranger avec l’histoire de sa création pour des raisons purement narratives.

Et sur ce point… Légendes Pokémon : Arceus est sans doute l’un des pires échecs que vous pouvez expérimenter. Vous allez suivre les pérégrinations d’un dresseur (impossible à personnaliser, sinon le sexe) happé par une faille spatiotemporelle pour se retrouver dans le Sinnoh d’un passé révolu (qu’on peut estimer à 200 ans maximum avant les événements des jeux de la série principale, eu égard des divers indices disséminés ci et là).

La région ne porte pourtant pas encore le nom qu’on lui connaît, mais celui d’Hisui. Vous n’êtes donc pas ici en présence d’une nouvelle contrée inédite, mais bien dans un endroit que vous connaissez déjà par cœur. L’idée est plaisante, d’autant que le chercheur avisé (ou devrais-je dire, le Pokéfan aguerrit) peut sans peine retrouver par endroit des environnements qu’il a déjà visités dans la 4e génération. Vous avez ainsi la liberté de découvrir Sinnoh comme jamais auparavant… Et c’est justement là qu’est le cœur du problème.

Hisui et Sinnoh sont deux régions totalement différentes, mais avec quelques vagues similitudes (comme des lieux ou certains points d’intérêts). Plutôt que de baser l’intrigue autour d’un voyage dans le temps, le jeu aurait dû immédiatement vous mettre dans la tête l’idée d’un univers parallèle afin de laisser toute liberté créatrice aux développeurs, tout en évitant de nombreuses critiques concernant la cohérence avec l’histoire globale de la franchise.

Tout au contraire, cette notion d’univers parallèle est déjà abordée dans la licence depuis la cinquième génération. Nul n’y aurait donc trouvé à redire…

Mais non. Le joueur voyage dans le temps. Et dans un passé, de nouveau, guère lointain. En deux siècles, nul ne peut croire que la structure même de la région ait pu autant évoluer. Mais, comme si un cataclysme majeur s’était abattu, tout est drastiquement différent… jusqu’à l’aspect final de la carte.

Et ce problème de cohérence, vous allez également le retrouver dans les différentes espèces présentes à Hisui. S’il est compréhensible pour Game Freak de vouloir ajouter de nouveaux Pokémon afin de redynamiser l’envie du joueur de progresser, il faut reconnaître là un énième énorme problème de cohérence.

Car ces espèces, que vous allez pourtant référencer au sein du tout premier Pokédex, sont totalement absentes du Sinnoh moderne. Comme si certains avaient choisi de migrer massivement par-delà les mers, ou de tout simplement disparaître sans laisser la moindre trace (ni fossile) pour d’autres.

Pis encore, toutes les espèces « modernes » de Sinnoh ne sont pas présentes à Hisui et pratiquement aucune (sinon les formes régionales) n’a « évolué » dans leur apparence malgré deux siècles d’adaptation.

Et il faut faire une petite parenthèse sur ces dernières. Au nombre de douze « familles évolutives », ces dernières sont particulièrement réussies. Que ce soit en termes de design, d’attaques signatures ou de types ; elles s’accordent parfaitement à l’ambiance d’Hisui tout en parvenant à vous offrir des possibilités stratégiques très intéressantes.

Le jeu introduit également son lot de nouveaux Pokémon inédits, tous sans exception des évolutions de créatures déjà existantes. C’est le cas de Farfurex, Qwilipik, Paragruel, Ursaking ou encore Cerbyllin. Là encore, il n’y a rien à dire sur la cohérence de ces derniers ni sur leur usage lors des combats.

Vous pouvez « simplement » vous étonner que la quasi-intégralité (sauf concernant Farfuret) n’était tout simplement pas présente dans la fameuse 4e génération ! Pourquoi ne pas avoir choisi plutôt d’intégrer des créatures emblématiques dudit jeu sous une apparence plus « sauvage » ?

Pour en terminer sur ces problèmes de cohérence diégétique, il est bon de poser une ultime question : mais où diable sont passées les archives du tout premier Pokédex que nous remplissons ? Comment se fait-il qu’aucun d’entre eux ne soit ne serait-ce que mentionné quelques deux siècles plus tard, à Sinnoh ? Autant d’interrogations qui restent jusqu’à la fin sans réelle réponse.

La Quête du Premier Pokédex

Votre aventure commence réellement lorsque votre protagoniste arrive dans ce fameux passé. Abordé par un professeur dont j’ai totalement oublié le nom tant il est anecdotique et inutile (appelons-le Quetsche, puisqu’il y ressemble avec sa grosse cagoule violette qui ne le quitte jamais) ; il est amené à Rusti Citée.

Cette métropole vivante et florissante est l’épicentre de la région, forte de ses champs, de ses bicoques au style moyenâgeux en rondins, de son moulin… et d’un immense manoir sur quatre étages remplis de tapis rouges et de mobilier en Teck.

Si on pardonne rapidement à cet anachronisme flagrant, on aura bien plus de mal par la suite. Votre mission consiste en effet à aider le Groupe Galaxie tout en assistant Quetsche à compléter le « premier Pokédex ». Et je ne mets pas cette phrase entre guillemets pour le plaisir. C’est littéralement inscrit dans le jeu.

Vous. Allez. Créer. Le. Premier. Pokédex.

Et si vous avez déjà, dans votre vie, joué à ne serait-ce qu’un seul jeu vidéo ; vous comprenez d’où vient le problème. N’aurait-il pas mieux valu une petite scène de dialogue un peu comique où Prof. Quetsche cherche un nom à son encyclopédie ? Quitte, pourquoi pas, à en changer régulièrement l’appellation ; passant de « Almanach des différents Pokémons… ah non c’est trop long, laisse-moi un peu de temps pour y réfléchir » à « Pokencyclopédie », pour finalement qu’un éclair de génie ne le traverse à la toute fin « Pokédex ! »

Cette réflexion peut vous sembler veule, mais elle démontre en réalité les énormes lacunes quant à la narration et à l’écriture particulièrement flegmatique du titre. Aucun effort d’immersion n’est à attendre, ni concernant les dialogues (qui régulièrement usent des termes « modernes ») ni dans le scénario, qui se contente d’un manichéisme terriblement plat tout du long.

Il est également particulièrement délétère de constater que le studio n’a pas saisi cette « chance » de situer l’action de son titre dans le passé pour donner quelques explications supplémentaires quant à des points attendus de la communauté.

Un peu plus d’explication concernant la création des fameuses « Pokéball » n’aurait pas été du luxe, par exemple. Ici, le titre se contente d’un vulgaire « les Pokémon se miniaturisent d’eux-mêmes au contact de balles ». Pas des sacs, noigrumes, appât et autres cailloux, non. Juste… des balles. Un sacré hasard de l’évolution, n’est-ce pas ?

C’est grotesque, niais, totalement capillotracté à l’extrême limite de l’insulte pure et simple à l’encontre des amateurs qui, depuis 25 ans maintenant, élaborent théories sur théories… mais surtout, surtout, cette explication est tout simplement incohérente avec les fameuses « noigrume-ball » présentes dès la seconde génération.

Est-il possible que l’ensemble des employés aient été tous victimes d’une amnésie collective ? Certes, non. Vous êtes clairement ici devant un cas sévère de « je-m’en-foutisme » nauséabond.

À partir de là, vous réalisez que le scénario de ce Légendes Pokémon : Arceus n’est rien de plus qu’un prétexte pour vous faire voyager à travers les différents biomes, sans jamais chercher à faire progresser l’intrigue jusqu’à la toute fin. Et les quêtes secondaires, nombreuses et aussi insipides qu’inutiles, n’apportent rien non plus à la construction de cette histoire en plus de nuire au rythme du titre.

La Traque pour les Nuls

Jusque-là, vous l’aurez compris, Légendes Pokémon : Arceus peine à convaincre sur de nombreux plans. Techniquement dépassé, insipide dans son intrigue et disposant d’un scénario trop long pour son propre bien ; il fait indubitablement partie des titres oubliables du studio.

Par chance, ce dernier dispose d’atouts de poids pour contrebalancer l’ensemble de ces points négatifs. Et le principal d’entre eux n’est autre que son gameplay.

Chaque biome que vous allez explorer est riche de dizaines d’espèces de Pokémon différentes, vivant leur petite vie bien à l’abri des hommes. En cette époque lointaine, la nature est encore prédominante et les créatures ne vous redoutent pas.

En termes de jeu, cette idée est représentée par le fait que ces dernières ne se dissimulent plus dans les hautes herbes. Tout au contraire, c’est à vous de vous faufiler et de vous dissimuler afin d’éviter d’être attaqué.

Mais pour son scénario, Légendes Pokémon : Arceus peine à convaincre à cause d’un seul et unique point : sa longueur. Le jeu s’étire (comme un beurre sur une tartine trop grande), au point où avant de ressentir le moindre danger, il faut compter de très, très nombreuses heures de jeu.

De même, se faire attaquer par les Pokémon sauvages est une excellente idée (inspirée de Monster Hunter), mais souffre également du même écueil. Votre personnage se régénère seul et rapidement, en plus de pouvoir se soigner en se reposant aux différents camps disposés un peu partout sur la carte. De plus, la « mort » n’a ici strictement aucune conséquence et vous renvoie simplement au début de la zone, avec quelques objets perdus.

Une gestion plus punitive de la vie et de l’endurance (pourquoi pas en contraignant le joueur à se soigner via les mêmes potions que ses Pokémon) aurait été un réel plus pour les joueurs aguerris… sans doute moins pour les enfants.

Et le problème est encore et toujours là, comme pour les épisodes dits « principaux » de la licence : en voulant s’adresser à un public plus jeune, Game Freak en oublie totalement ses fans historiques. Alors ils simplifient les mécaniques, rendent le titre « plus accessible », quitte à le dénaturer totalement.

Le souci avec Légendes Pokémon : Arceus, c’est que ce dernier se termine en apothéose par des zones qui ne sont clairement pas à la portée des enfants. Ainsi, vous vous retrouvez face à un produit hybride, dont la première moitié est trop simple pour une partie des joueurs et une seconde bien trop ardue pour l’autre.

Cette fonctionnalité est une franche réussite qui redynamise grandement la formule de la série tout en ajoutant un côté métatextuel particulièrement agréable : à une époque où l’homme n’avait pas encore dominé la nature, c’était à lui de se cacher dans les hautes herbes.

Mais dans le cas où vous devriez (ou voudriez) lancer un combat, vous aurez vous-même à lancer la balle de votre partenaire. L’idée brillante vient du fait que vous pouvez switcher de créature juste avec les gâchettes de vos Joy–Con. Ce n’est plus forcément le « premier en haut à gauche » qui est envoyé à l’affrontement, mais bien celui que vous choisissez.

Une réelle fluidité se dégage de l’ensemble, pour une expérience plaisante lors de vos longues sessions de traques. Dommage que les réelles différences s’arrêtent là et que les combats soient déjà bien plus classiques dans leur approche…

Disons-le clairement : si vous avez déjà joué à Pokémon, vous ne serez pas dépaysé sur cette partie. Certes, il n’y a plus d’écran de transition, le combat se déroulant à l’endroit où vous avez envoyé votre compagnon. Ces derniers se déroulent toujours au tour par tour cependant, avec quatre attaques différentes. La seule nouveauté sur ce point vient sans doute du fait que vous pouvez désormais intervertir ces compétences depuis votre menu (entre chaque affrontement), sans avoir besoin de réapprendre ces dernières.

Vous avez également la possibilité de vous déplacer autour de la zone de combat. Si seulement ça servait réellement à quelque chose… Aurait-il été trop demander d’augmenter les chances de captures à mesure que vous vous approchez du Pokémon adverse, quitte à accroître les risques encourus ? Ou simplement que la gestion des dégâts de son personnage existe durant ces affrontements ?

Car oui, votre héros devient immortel dès lors qu’un combat se déclenche. Il est alors tout bonnement ignoré de l’adversaire, même lorsqu’il est littéralement collé à lui. Certes, il chute en cas d’attaque sur sa trajectoire, mais sans la moindre conséquence.

Dernier petit point d’importance : toutes vos attaques, une fois maîtrisées, peuvent disposer d’un style rapide et d’un autre puissant. Le premier permet à votre Pokémon d’enchaîner plus vite avec un autre tour mais au détriment des dégâts et de la précision de son attaque ; le style puissant fait l’inverse. Encore une fois, l’idée est plaisante… mais bigrement inutile. En cause, bien entendu, l’absence totale de combat duo (ou trio), qui rend les attaques puissantes uniquement utiles pour achever un combat plus rapidement.

Les autres différences sont infimes, comme la gestion de l’effet « glace » qui inflige désormais des dégâts sur la durée, à l’instar de la « brûlure ».

À la fin, tout commence…

Comptez une bonne vingtaine d’heures pour atteindre le bout de Légendes Pokémon : Arceus en prenant votre temps. Vous l’avez compris tout au long de ce test : ces longues heures constituent le plus gros défaut du titre. Car une fois l’aventure principale bouclée, le vrai jeu peut commencer.

Le Endgame du titre est tout bonnement magistral, retirant pratiquement l’intégralité des griefs qui le harcelaient jusqu’alors. De nouvelles missions font leur apparition, accompagnées d’autres Pokémon et même de mécaniques inédites et diablement intéressantes.

C’est à partir de cet instant que vos explorations peuvent être interrompues par de violentes tempêtes, qui vous permettent de découvrir des zones infestées de hordes plus ou moins rares mais, surtout, très énervées.

Des créatures légendaires font également leur apparition lors de missions bien plus scénarisées et de traques réellement impactantes (celle de Darkrai étant l’une des meilleures).

Libre à vous alors de recommencer à explorer les zones déjà visitées, tout en découvrant de (très nombreux) secrets exaltants, en complétant votre Pokédex ou en venant à bout d’ennemis de plus en plus retors.

J’aime

L

Un excellent Endgame

L

La chasse sans combattre

L

Une exploration enfin intéressante

L

Le principe des Barons

L

De nouvelles créatures vraiment réussies

L

De nombreuses mécaniques originales

L

Quelques panoramas particulièrement beaux

J’aime moins

K

Une histoire risible

K

L'absence de multi

K

Beaucoup trop long avant de devenir réellement bon