Détails
Genre

Action| Plateforme | Arcade

éditeur

Konami

Développeur

WayForward Technologies

Date de sortie

12 Mars 2024

Support de test

Nintendo Switch

 

A propos de l'auteur

Farrel

Farrel

Co-Fondateur de Geek and Chill, streamer, responsable relations Presse, illustrateur, webmaster, responsable jeu vidéo & tech.

Contra: Opération Galuga est le tout dernier opus de l’une des franchises de jeux vidéo les plus bourrines. Icône de l’action à la fin des années 80 et pendant une bonne partie des années 90, cette dernière est totalement tombée dans l’oubli depuis.

En cause, une succession de décisions discutables de la part de Konami, éditeur et propriétaire de la licence, qui ont cherché par tous les moyens à capitaliser sur le nom de la franchise plutôt que de se concentrer sur l’essentiel : la qualité.

Disponible depuis le 12 mars 2024 sur toutes les plateformes, Contra: Opération Galuga espère bien faire oublier une décennie complète de jeux médiocres pour redorer le blason d’une licence monumentale.

Attaquons agressivement.

Plutôt que d’opter pour une simple suite de plus, Konami a cette fois-ci visiblement compris comment parvenir à réunir anciens et nouveaux joueurs, mais également la meilleure manière de proposer un contenu de qualité : confier la réalisation du titre à une équipe compétente.

Contra: Opération Galuga est donc un remake complet du tout premier opus de la série, développé par WayForward Technologies. La société, qui fête ses 34 ans d’existence, n’en est clairement pas à son coup d’essai, puisqu’elle est entre autres à l’origine de la licence Shantae, mais également de Contra 4, souvent considéré comme le dernier bon opus de la franchise.

Côté scénario, vous allez ici retrouver ce qui a fait la base de Contra en 1987. Le groupe terroriste Red Falcon envahit l’île Galuga, au large des côtes néo-zélandaises. Toutes les équipes envoyées sur place se sont fait décimer. En toute logique, les deux armes finales sont envoyées sur place pour faire le ménage : Bill Rizer et Lance Bean.

Deux hommes certes, mais pas n’importe lesquels. Véritables One Man Army chacun, ils vont recevoir le concours de nombreuses armes et améliorations afin de purifier par le feu les vilains terroristes. Parce que c’est ça aussi, ramener la paix.

Contra: Opération Galuga vous propose trois modes de jeux : histoire, arcade et défis. Le principal, soit la campagne, est intégralement jouable en duo avec un ami et reprend l’ensemble des huit niveaux du titre d’origine.

Arcade, lui, vous permet d’aller éclater de l’Alien jusqu’à 4 simultanément…

Quatre joueurs, pour seulement deux personnages ? Eh bien non. Première surprise de ce Contra: Opération Galuga, vous allez pouvoir – en plus des héros historiques – incarner deux Probotectors dès le départ. Eh oui, l’hommage va jusque là. Malheureusement, ces derniers ne sont jouables qu’en mode Arcade.

D’autres personnages sont débloquables à mesure que vous progressez dans le jeu. Au total, ce sont sept protagonistes qui sont utilisables une fois la campagne bouclée.

Chacun de ces personnages possède d’ailleurs diverses compétences et talents uniques, qu’il va falloir préalablement acheter dans le menu « Boutique de bonus », accessible depuis le menu principal.

Bill devient invulnérable en sprintant, Lance va plus haut lors des doubles sauts, le Probotector Alpha débloque un grappin et le Beta peut flotter durant un moment. Pour les personnages cachés, je vous laisse le plaisir de découvrir leurs petites spécificités.

Le troisième mode vous propose divers défis pour continuer l’expérience Contra : speedruns, courses d’obstacles, armes limitées… au nombre de trente, ils sont là avant tout pour les joueurs les plus hardcore en quête de challenge.

Une opus plus accessible

Contra: Opération Galuga n’en oublie pas pour autant les améliorations de la licence depuis ses débuts, et n’hésite pas par exemple à puiser dans Hard Corps: Uprising.

Ainsi, le titre vous propose dès le lancement entre une barre de santé classique vous offrant trois points de vie ou un mode plus classique dans lequel le moindre dégât est synonyme de mort imminente.

Tous les personnages peuvent également utiliser un sprint de courte durée, un double saut bien pratique ou encore la glissade. En résulte une prise en main très fluide et qui s’adapte parfaitement à tout le monde, quel que soit votre niveau de jeu.

Il est particulièrement agréable par exemple de retrouver divers niveaux de difficulté, ou encore un « Perk Shop » vous permettant de débloquer divers bonus et compétences pour simplifier votre aventure.

Bien entendu, avant de pouvoir en arriver là, il va falloir jouer… beaucoup. Car chaque run vous octroie un certain nombre d’argent à dépenser dans cette fameuse boutique.

Et les ajouts en ce sens ne s’arrêtent pas là, puisque WayForward Technologies a pensé à de nombreuses petites fonctionnalités très ingénieuses. Ainsi, il est possible désormais de voir bien plus facilement le niveau de santé de votre personnage via un code couleur simple et pratique. Si votre jauge est verte, votre vie est pleine ; jaune, il vous reste 2 points et enfin rouge lorsque vous êtes aux portes de la mort.

De même, les armes disposent désormais d’icônes spécifiques très facilement identifiables, vous permettant de savoir quel bonus vous allez ramasser (ou éviter, justement). Ces armes sont également empilables, devenant de plus en plus puissantes à mesure que vous en ramassez ; mais disposent également d’une capacité de « Surchauffe » nécessaire pour faire de gros dégâts.

Des choix discutables

Pour la partie graphique, Contra: Opération Galuga utilise un moteur en 2,5D pour rendre hommage à ses origines sans céder aux sirènes de la vulgaire 3D comme ce fut le cas pour le vulgaire Rogue Corps.

Quel dommage que le studio n’ait pas plutôt opté pour continuer sur les acquis de Contra 4 et sa 2D vraiment sublime, même de la Nintendo DS.

Bien que le travail ici effectué soit particulièrement impressionnant, surtout en termes d’animation et de respect de l’œuvre d’origine, il est dommage que le studio ait choisi d’opter pour ce design si peu original ni marquant.

Il en résulte une direction artistique particulièrement faiblarde, sans grande personnalité, se contentant de monter des protagonistes en 3D sur un fond en 2D. Quelques soucis de lisibilité sont d’ailleurs à déplorer, comme des Power Up trop peu contrastés ou des plateformes parfois obscures.

Il n’est pas rare de s’accrocher sans le vouloir, voire de ne pas parvenir à distinguer les zones sans danger des pièges mortels. La jouabilité en prend un sérieux coup, surtout dans un titre où le moindre coup peut signifier le game over.

En revanche, l’utilisation de la 2.5D a le mérite de permettre une mise en scène cinématographique bien plus impactante. Contra oblige, les explosions sont légions (et parfois ridiculement abusées) et la caméra n’hésite jamais à jouer sur cette surabondance d’effets en prenant des angles plus à propos. L’immersion est donc de mise, au détriment de la lisibilité.

Points positifs

L

Nombreux personnages jouables

L

Un contenu vraiment important...

L

Des défis toujours plus hardcore

L

Plus accessible que les autres opus

points négatifs

K

Des problèmes de lisibilité

K

...à condition d'aimer le tryhard

K

Une D.A. sans saveur