Chronique de Misha

     De temps en temps, un Biopic, ça ne peut pas faire de mal. Ça change et on en apprend plus sur une célébrité. Après, est-ce authentique ? C’est forcément raconté à travers le prisme d’une autre personne.

      En tout cas, ce film est une très belle réussite.

Solitude et tristesse

     Rocketman nous chante la vie d’Elton John. Et elle est vraiment triste… Un enfant qui désirait seulement un peu d’amour. Une mère égoïste et indifférente, méprisante même. Un père malheureux dans son ménage qui n’a pas de temps à consacrer à ce fils qu’il n’aime pas. Reginald grandit dans cette ambiance viciée, là où il comprend qu’il est indésirable.

     Manifestant un talent inné pour le piano, sa grand-mère le pousse à se

lancer et il intègre une école prestigieuse. Tournant majeur de sa vie, car sans ça, est-ce qu’il aurait pu s’épanouir ?

Drogue, Alcool et Détresse

     L’histoire commence au présent. C’est un Elton drogué et alcoolique qui se replonge dans ses souvenirs pour les livrer, d’abord en les enjolivant pour que ce soit moins insupportable, puis en accueillant la réalité dans toute sa laideur.

     Quelle solitude… J’en ai eu mal pour lui… Taron Egerton l’incarne tellement bien. Il lui

donne toute la sensibilité adéquate, le rend tellement vivant…

     Elton se débarrasse du prolétaire qu’il était. Il « tue » Reggie pour devenir pleinement Elton. Il s’éprend de son compositeur, mais ce dernier l’aime comme un ami et non un amant. C’est une veste monumentale.

     Par la suite, Elton tombe amoureux de son manager qui va le détruire, littéralement… Interprété par John Reid (Robb Stark), c’était cocasse d’assister à ces scènes intimes…

Show

     La mise en scène est excellente. Il y a des idées, des transitions, une imagerie au top. C’est beau, sauf quelques petites scènes où ça tremble. Je pense aux concerts et aux ébats.

     Le doublage vf est très bon, rien à redire. Les acteurs sont très investis et les chansons apportent une dimension qui renforce chaque scène, chaque émotion. Chacune est exacerbée à travers le ressenti d’Elton, sa sensibilité artistique. Et toujours ce besoin d’amour que sa mère a osé lui bafouer : « Personne ne t’aimera jamais vraiment. » Parce qu’il préfère les hommes. Comme si c’était une tare… Quelle femme odieuse ! Et son père qui se rebâtit ailleurs, a deux autres fils envers qui il manifeste de l’affection… Tout en