Chronique de Misha

     Vous connaissez forcément La Cité de la peur. Film des Nuls dont le titre ne reflète pas vraiment la substance. C’est avant tout une comédie et non un film d’horreur, bien qu’il introduise un tueur en série… qui ne fait peur à personne, encore moins à ses victimes « Chérie, ça va couper ! » Qui dirait ça avant de mourir ? On reste sur un humour complètement décalé, du début à la fin.

     J’ai vu ce film pour la première fois il y a très, très longtemps… Revu aux alentours de 2010 et un nouveau visionnage maintenant. Comme ça c’est frais pour en parler.

De l’humour à la chaîne

     La grande force de ce film, c’est son humour qui ne s’arrête jamais. Alors, parfois, ce n’est pas forcément drôle, mais certains gags m’ont fait sourire « Déposez-moi ici » et vlan les portières s’ouvrent en marche, puis roulade sur la route.

     Le film se déroule à Cannes, j’y suis née et j’y ai vécu 20 ans, donc forcément, ça trouve un écho en moi. En 1994, la ville y était alors assez différente sur pas mal d’aspects.

Un assassin qui veut plus ou moins se venger

     Concernant l’histoire, des meurtres en série ont lieu à Cannes. Ils rappellent beaucoup le scénario du film d’Odile Deray. Alain Chabat incarne le rôle de Serge Karama. Chantal Lauby, Odile et Dominique Faruggia, Simon. Tous trois sont absolument parfaits dans l’absurde de chaque situation. Tellement absurde que ça fait rire même lorsque ce n’est pas drôle. « Quand je suis très content, je vomis ! » Les 16 sucres dans la tasse géante, tandis que le dialogue est à sens 

unique. Un dialogue très bizarre à entendre en somme, qui ressemble davantage à un monologue chez les deux personnages. En lisant l’ending on apprend que la veuve (Valérie Lemercier) en a glissé 15 en réalité. Plein de détails font sourire, ils ont poussé la blague jusqu’au bout, car qui s’embêterait à incruster de l’humour dans un ending que presque personne ne lit ?

La Carioca

     Cultissime, La Carioca est la signature du film, la séquence que l’on retient le plus. Mon cerveau renie le « Faisez tous comme moi ». Je sais, la faute est placée exprès, mais ça met mon cerveau à l’envers.

     C’est une danse, disons… inventive ! Elle casse tous les codes, fleure presque la bromance par instants. Et les acteurs s’éclatent tellement qu’on se demande comment ils ont réussi à conserver leur sérieux.

     Le film date de 1994, donc c’est une autre ambiance, une autre façon de filmer. De nos jours, la shaky cam est volontaire et m’empêche de regarder bon nombre de films, sans parler des tremblements en séquences de jeu… Mais c’est un autre sujet. Globalement ici, il y a peu de scènes que j’ai dû me contenter d’écouter en regardant ailleurs pour suivre. Je pense à la course sur la Croisette par exemple.

     Les blagues pleuvent à torrents tout du long, donc même si certains traits d’humour ne fonctionnent pas, les suivants font soit rire, soit sourire. Le « Prenez un chewing-gum, Emile. » est devenu culte lui aussi.