Bocchi the Rock! | La Chronique

Bocchi the Rock raconte l’histoire d’Hitori, une jeune fille très introvertie qui souhaite devenir une star du rock. Elle poste des vidéos sur le net sous le pseudo de GuitarHero. Son but est de devenir célèbre pour avoir de vrais fans, et surtout des amis.

Hitori rencontre Nijika qui a justement besoin d’une guitariste pour la dépanner lors de son concert, sa coéquipière s’étant fait la malle. Hitori accepte et rencontre Ryo, une autre musicienne des Attaches, qui gère comme une pro à la basse. Nijika, elle, maîtrise la batterie. Hitori a beaucoup de mal à s’intégrer, n’ayant jamais eu d’amis de sa vie. Elle ne sait pas comment se comporter en leur présence.

Seika est la sœur de Nijika, c’est elle qui gère la salle de concert. Les filles s’entraînent avant le grand moment. Il s’avère qu’Hitori comble leurs exigences, même si la jeune fille joue beaucoup moins bien en groupe que toute seule.

Les filles trouvent un surnom pour Hitori : désormais elles l’appelleront Bocchi, qui signifie solitaire. D’où le titre Bocchi the Rock!, Hitori demeurant le protagoniste principal qui évolue au sein du groupe Les Attaches.

Nijika propose à sa nouvelle amie de l’aider à accueillir les clients dans la salle de concert qui vend aussi des snacks. Elle explique que sa sœur a dû l’ouvrir en intégrant de la vente de nourriture pour que ce soit financièrement envisageable. Un point culturel intéressant en somme.

Bocchi passe le balai, accueille les clients et vend des pâtisseries du mieux qu’elle le peut…

Bocchi est tellement introvertie que ça prend des proportions extrêmes. Se couvrir le visage à l’aide d’un seau pour accueillir les clients. Jouer sur scène dans un carton. Avoir le visage qui se déforme complètement en cas de stress intense… Bocchi se met la pression pour être à la hauteur de son groupe, cogite énormément en pensant au futur. Elle imagine les pires scénarios, surtout en cas d’échec de sa future carrière.

J’aime beaucoup l’ambiance que dégage le groupe. Ces filles se donnent à fond pour réaliser leur rêve. On sent qu’une amitié solide se développe autour d’un objectif commun. Une belle solidarité.

Bocchi écrit des paroles assez sombres, ce qui la fait beaucoup hésiter. Est-ce que les autres membres souhaitent véhiculer ce genre d’image ? Ryo préfère de loin des paroles sombres à des lignes insipides pour se conformer aux canons usuels.

Les musiciennes se démarquent toutes les 3 assez facilement, notamment grâce à une personnalité marquée. Bocchi est ultra timide, Nijika fait office de meneuse très enjouée, Ryo l’introvertie aime les trucs chelous. Puis Ikuyo qui intègre le groupe par la suite, est plutôt calme, elle manque de confiance en elle mais se donne à fond pour atteindre le niveau des autres.

Si j’ai adoré le manga, je dois tout de même lui reprocher de ne pas s’attarder sur toutes les séquences d’entraînement/concert. Or, c’est justement l’essence même de l’univers. Lors des concerts, on a droit à une planche ou 2, pas plus… Et c’est vraiment dommage, car le lecteur peut tout de même s’immerger avec des cases savamment agencées.

À ce sujet, vous serez décontenancés. La lecture défile bien de droite à gauche, mais de colonne en colonne. Ainsi, la case à gauche de la première bulle n’est pas la deuxième, il faut lire de haut en bas, d’abord la colonne de droite puis de gauche en entier. Quasiment toutes les planches sont identiques dans leur format : 8 cases par planche de taille identique. Sur ce point, ça manque de dynamisme, là où le rock brise les codes et apporte un vent de fraîcheur dans son genre musical…