Apollo Justice: Ace Attorney Trilogy regroupe 16 épisodes qui incluent les opus Apollo Justice: Ace Attorney, Phoenix Wright: Ace Attorney – Dual Destinies et Phoenix Wright: Ace Attorney – Spirit of Justice ; ainsi que 2 épisodes bonus. Ces jeux sont initialement sortis sur DS. Le premier, en 2008, a bénéficié d’une version française, mais les suivants sortis en 2013 et 2016 n’ont pas eu ce privilège. Cette trilogie est donc une magnifique découverte pour les non-anglophones !

Objection !

Le premier opus se focalise sur Apollo Justice, un jeune avocat de la défense qui travaille pour Kristoph Gavin. Phoenix Wright est accusé d’avoir perpétré un meurtre dans une salle de poker. Il demande à ce que ce soit expressément Apollo qui le défende, même si c’est son premier procès. Le jeune homme connaît Phoenix Wright de réputation, même s’il s’est retiré du milieu il y a 7 ans, il demeure une légende.

Phoenix Wright se présente donc à la barre… en qualité de joueur de poker invaincu et pianiste de bar. Son cabinet ne prend plus aucune affaire, mais se spécialise en art. Par ailleurs, Phoenix explique qu’il a une fille qui s’appelle Vérité. Étant donné que cette dernière a 15 ans, Apollo a beaucoup de mal à croire que c’est réellement sa fille…

Le déroulé reste le même que durant la trilogie précédente : les enquêtes alternent entre phases d’exploration en point and click et joutes verbales lors des procès. L’humour est toujours présent, c’est un très bon point. Le raisonnement demeure logique, les personnages sont vivants et très charismatiques.

Quelques bruitages appartiennent aux opus précédents comme les oiseaux, mais ce n’est pas du tout dérangeant et fera même sourire les nostalgiques.

La main qui sert à Examiner les lieux est plus imposante, les textes sont écrits plus gros. Appuyer sur X lance l’Historique qui affiche les dernières interactions. Il est possible de faire défiler les dialogues en automatique et de régler la vitesse ; 1 seconde, 1 seconde et demie… Cela évite de matraquer le bouton A dans un jeu blindé de dialogues. Un ajout fort appréciable !

Graphiquement, c’est plus beau que la trilogie précédente. Au fil des opus, les cinématiques en animé et en 3D s’intègrent pour un rendu plus vivant.

Apollo est capable de cibler les tics nerveux des personnes qui témoignent grâce à son Bracelet. Vous pouvez voir ces fameux tics en zoomant lorsque la personne ment à la barre. C’est un nouveau système qui succède aux verrous-psyché que Phoenix Wright peut briser grâce à son Magatama.

Dans Phoenix Wright: Dual Destinies, Athena utilise un programme informatique pour discerner les émotions. Des notes sont disponibles pour savoir où on en est dans l’enquête, ce qui est fort pratique. La Revisualisation permet de clôturer l’enquête avec les éléments à votre disposition.

Dans Phoenix Wright: Ace Attorney – Spirit of Justice, le Miroir d’eau permet de visualiser les derniers instants de la victime. Le luminol est toujours utilisé grâce à Ema Skye (il permet de relever les empreintes et les traces de sang). Les procès se déroulent au Royaume de Khura’in en compagnie de Phoenix. Apollo et Athena participent activement aux enquêtes.

Mode Histoire

Si vous avez envie de profiter de cette trilogie en qualité de visual novel sans trop réfléchir, il est possible d’activer le Mode Histoire. Apollo va alors chercher par lui-même la pièce à présenter et pointer du doigt les incohérences. Vous n’avez rien à faire, juste à suivre l’histoire. Cette mécanique peut se désactiver à tout moment. Vous pouvez également solliciter votre coéquipier qui va vous aider à cibler les contradictions si vous êtes bloqué. Vous pouvez aussi sauvegarder quand vous le souhaitez, à l’instar de la première trilogie. Cette liberté complète reste un point fort vraiment appréciable.

J’aurais pu pleinement profiter de cette trilogie s’il n’y avait pas eu… de secousses à l’écran… C’est rédhibitoire pour moi et ma motion sickness : nausée garantie ! Et pourtant, les paramètres proposent de rendre le cadre des textes full transparent, de désactiver les flashs de lumière ; mais pas les secousses… C’est certainement le seul point négatif que je soulève. Et hélas, les secousses sont continuelles dès qu’un personnage s’exclame, a peur, ressent une émotion un peu vive… Tout le temps en somme…

 Pour en revenir à la traduction, elle est vraiment excellente ! Les jeux de mots et les blagues ont pu bénéficier d’une VF adéquate qualitative, à l’instar de la trilogie précédente. C’est un vrai bonheur pour le public occidental qui, jusque-là, ne pouvait par y jouer sans parler anglais.

Le prix est vraiment tout doux (49,99€) pour trois opus complets. De quoi profiter de longues semaines d’enquêtes, toujours brillamment mises en scène.

Des bonus sont inclus depuis le Menu Principal : le Hall d’Orchestre qui joue les musiques du jeu, les personnages sont animés en chibi, c’est très mignon. La Bibliothèque d’Art qui contient les illustrations in-game, attention au spoil. Le Studio d’Animations pour s’amuser avec les personnages en leur assignant des poses. Et enfin les Distinctions, sortes de trophées à débloquer.