Toaplan Arcade 1 | Le Test

Après vous avoir proposé le test de la console Evercade EXP et de la cartouche 07 : Irem Arcade 1, il est temps de passer à la suivante ! Numéroté 08, Toaplan Arcade 1 se concentre cette fois sur l’entreprise éponyme fondée en 1984.

Cette fois-ci, Blaze Entertainment a mis les petits plats dans les grands en proposant un manuel de 23 pages (toujours en couleurs) détaillant comme à l’accoutumée l’ensemble des jeux présents dans la compilation ; mais également avec de nombreuses informations exclusives concernant l’entreprise.

Vous apprenez en effet que toutes les informations présentes au sein de ce livret proviennent directement de Masahiro Yuge et de Tatsuya Uemura ;

En sus des pages dédiées, c’est donc une véritable petite rétrospective qui vous est proposée au sein de ce manuel, véritable mine d’or pour les amateurs d’Arcade.

Non content de ce travail colossal pour un « simple » livret, Blaze Entertainment a également ajouté au sein de la boite un poster fleurant bon les années 80, avec sur une face la liste des jeux disponibles et, sur l’autre, un bel hommage aux jeux de Toaplan.

Au sein de la cartouche Toaplan Arcade 1, ce ne sont pas moins de huit jeux qui vous sont proposés, retraçant l’ensemble de la carrière de l’entreprise éponyme.

On commence cette compilation avec un Shoot’em up très classique des années 80. Alcon vous met aux commandes d’un avion survolant diverses bases militaires en side scroller vertical à défilement automatique, avec pour objectif de vaincre vos adversaires et d’atteindre la fin de chaque tableau.

Vous vous dirigez au D-Pad et utilisez B pour tirer. Régulièrement, les ennemis vaincus lâchent des étoiles. En les cumulant, vous pouvez débloquer divers pouvoirs et améliorations fixes visibles en bas de l’écran via le bouton A.

Alcon est un jeu agréable à prendre en main, dans son jus de 1986. Il ne brille cependant ni par ses graphismes ni par un gameplay au demeurant très classique.

1987 marque un tournant pour Toaplan, un âge d’or essentiellement lié à deux titres. Le premier, Guardian, est sorti fin 1986 (et nous y reviendrons). Le second est ce fameux Flying Shark.

Tout comme Alcon, il s’agit d’un shoot’em up militaire à défilement vertical. Mais celui-ci est déjà bien plus original et ose une approche novatrice du genre.

Votre avion peut ainsi se déplacer sur les bords de l’écran afin de découvrir des parties non visibles à l’écran. Une plus grande liberté d’exploration qui fait du bien, et le rends le titre bien plus addictif. De plus, Flying Shark nécessite plus de doigté et de stratégie que son prédécesseur, puisque cette fois-ci vous ne disposez que de deux armes : votre principale et des bombes, infligeant des dégâts de zone colossaux. Cependant, ces dernières sont en nombre limité. Il faut donc être particulièrement vigilant pour éviter de perdre bêtement l’une de ces précieuses munitions.

Flying Shark est un excellent titre, bien plus beau et réussit que Alcon et le surpasse sur tous les points.

Guardian marque le début de l’âge d’or de Toaplan en proposant un jeu aux faux airs de Ultraman et autres Golorak. Vous êtes aux commandes d’un robot géant au sein d’un side-scroller d’action qui va vous faire visiter six planètes différentes.

Votre robot se déplace tout seul, vous contraignant à anticiper les mouvements et attaques des Kaijus qui vous font face. Une fois la fin du niveau atteinte, un combat de boss se lance dans le plus pur esprit des séries précitées.

Vous pouvez avancer, reculer, vous pencher, sauter… et disposez même de deux attaques différentes : À utilise le poing, et B le pied. Si le second à une plus grande allonge, les développeurs ont eu la brillante idée d’ajouter des bonus cumulables sur le poing à mesure que vous récupérez des ballons au sein des niveaux ; rendant ce dernier incroyablement puissant (à condition de ne pas mourir). Fi donc de la stratégie usuelle de ce genre de jeux qui consiste à spammer la même attaque en restant à distance, ici le jeu vous invite à venir au corps-à-corps pour utiliser vos bonus.

Une excellente idée qui rend le gameplay très nerveux et plaisant, au sein d’un jeu disposant de six environnements différents (planètes de feu, de glace, forêt, etc.) et d’ennemis originaux disposant d’attaques et de paterns variés.  Tout simplement l’un des meilleurs jeux de la compilation

Snow Bros. est un cas d’école. Sorti en 1990, soit 7 ans après un certain Mario Bros, le titre propose un gameplay peu ou prou similaire au titre de Nintendo. Vous y incarnez deux frères, Nick et Tom, devant sauver les princesses jumelles Puripuri et Puchipuchi.

Pour ce faire, vous allez devoir monter sur des plateformes et envoyer des boules de neige à vos adversaires. C’est la seule chose qui différencie Snow Bros. de Mario Bros., puisque le reste est radicalement identique, du concept jusqu’à la réalisation.

Un jeu assez joli, fort de nombreuses couleurs et d’ennemis très différents ; mais particulièrement lent et qui ne ravira que les plus nostalgiques.

Les années 90 ont visiblement marqué un tournant dans le succès de Toaplan. Après le succès de très bons jeux comme Flying Shark et Guardian, ils réitèrent leur envie de copier les formules à succès d’autres sociétés. Cette fois-ci, c’est Tetris qui est visé avec Teki Paki.

Le puzzle game propose donc un concept peu ou prou similaire, mais avec un seul type de tetrominos. Des pièces en forme de L de trois blocs tombent à intervalle régulier, chacun disposant de trois couleurs. Vous devez faire des lignes de 5 pour les faire disparaître.

Un jeu agréable, mais qui peine à s’imposer face à des productions d’autre studio de la même époque (ou avant) tel que Quarth, Block Out, Puzzled ou tout simplement Tetris.

Retour vers les Shoot’em up avec le titre le plus ancien de cette compilation. Tiger Heli vous place aux commandes d’un hélicoptère au sein d’un jeu dont les mécanismes ont servi de bases à Flying Shark.

On y retrouve les mêmes deux types d’attaques (une principale et une bombe en nombre limité), ainsi que des adversaires similaires. Seule la réalisation est différente. Plus lent, moins beau et n’apportant pas cette vague d’innovation ; Tiger Heli est surtout présent pour mémoire au sein de cette compilation.

Truxton marque le retour en force de Toaplan au sein d’un shoot’em up qui se veut être l’aboutissement de la « formule » si typique de la firme, mais au sein d’une aventure spatiale largement inspirée par un certain R-type, sorti l’année précédente.

Aux commandes d’un vaisseau, vous parcourez des niveaux à défilement verticaux en reprenant les mécaniques de Flying Shark : un bouton principal de tire, et des bombes en nombre limitées.

Les Power Up sont de retour, cette fois-ci lâchés par certains types d’ennemis. L’originalité de Truxton vient de son gameplay, votre arme principale tirant deux munitions en diagonales. Les ennemis s’adaptent bien entendu à cette mécanique et vous imposent d’avoir le regard affûté sur tout l’écran.

Un très bon shoot’em up, dans la droite ligne des succès de Toaplan.

On termine cette compilation Toaplan Arcade 1 avec Zero Wing, encore un shoot’em up. Encore ? Oui, mais celui-ci justifie à lui seul l’achat de cette cartouche. Zero Wing est tout simplement, avec Guardian, le meilleur jeu de Toaplan.

La firme a abandonné le défilement vertical au profit de l’horizontal (à l’instar de R-Type), et ajouté de très, très nombreuses fonctionnalités et mécaniques originales à leur production. Votre vaisseau dispose d’un seul bouton d’attaque, ainsi que d’un rayon tracteur. Ce dernier vous permet d’absorber des bonus changeant le « mode » de votre arme : rafale, têtes chercheuses, etc. ; selon un système de couleurs excessivement bien pensé et intuitif.

De plus, votre rayon tracteur peut également vous servir à attirer certains types d’ennemis légers pour mieux les projeter sur leurs coéquipiers.

Très proche dans l’esprit d’un R-Type mais doté de plus de fonctionnalités et apportant un vent de fraîcheur, Zero Wing est de loin un titre culte que tout amateur de Shoot’em up doit faire dans sa vie.

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