Test de Farrel
Le célèbre constructeur allemand Teufel revient sur le devant de la scène avec son tout nouveau casque multi-usage : le Zola.
Officiellement disponible depuis le 24 mars 2023 au prix de 129,99 €, ce dernier tente de séduire à la fois les gamers et tous les autres en proposant un modèle à la fois solide et personnalisable, sans pour autant sacrifier quoi que ce soit sur la qualité sonore. Désormais entre mes mains (et sur mes oreilles) pour un test complet, il est temps de voir ce qu’il a dans les oreillettes.
Un monde de couleurs
Commençons par ce qui fait la spécificité du casque comparé à ses (très nombreux) concurrents : la personnalisation.
Teufel vous promet, pour son modèle Zola, un matériel totalement personnalisable afin de pouvoir obtenir le produit qui vous correspond le plus. Concrètement, cela se traduit par deux modèles de « base » : Light Gray ou Dark Gray (blanc ou noir, pour être plus concret).
Ces couleurs concernent la structure de base. Ensuite, à la commande, vous aurez le choix entre six packs de couleurs (pour les coques externes, les coussinets et la bonnette du micro) : Coral Red, Dark Gray, Miel, Grape & Aqua, Light Gray et Teal & Lime. Pour ce test, nous avons pu essayer le modèle Dark Gray, avec le pack couleurs Grape & Aqua.
Commençons par la base : oui, la palette proposée est clairement suffisamment large pour permettre à quiconque de trouver son bonheur. Il manque peut-être une option pour sélectionner soi-même les couleurs au sein du pack (par exemple un coussinet bleu, un autre jaune et la bonnette corail) ; mais ce serait clairement bouder son plaisir que de se plaindre sur ce plan, vu la qualité de ce qui suit.
Bien entendu, vous avez la liberté de commander en plus ces fameux packs au prix de 24,99 € chacun, et de 19,99 € pour un lot de coques externes. L’installation de ces divers éléments est simple, que ce soit pour les coques ou la bonnette. Concernant les coussinets, s’ils ne sont guère plus compliqués à installer, on éprouve une sorte de réticence à les positionner correctement, de crainte de les déchirer.
C’est d’ailleurs un constat qui se réplique à l’ouverture du colis : le casque étant livré « en kit » (c’est à vous d’ajouter les divers éléments), vous êtes immédiatement pris d’une étrange impression de fragilité du produit. Nu, le Zola semble sur le point de se briser. Les oreillettes tremblent, les fils sont apparents… c’est un sentiment particulièrement étrange, d’autant que recevoir un casque dans cet état n’est guère usuel.
Fiable et solide
Pourtant, je vous rassure tout de suite : la qualité des matériaux utilisés est excellente. Entièrement en acier, la structure de base est solide, les coussinets et la bonnette très résistants. Tout a été pensé et conçu pour vous offrir un produit durable dans le temps
Vous me connaissez : un casque est pour moi un compagnon que je peux
porter sur les oreilles toute la journée, en intérieur comme en extérieur. Et jamais je n’ai eu le sentiment de devoir y prêter la moindre attention, jamais le câble ne s’est décroché ni le casque n’est tombé.
Le maintien est d’ailleurs particulièrement impressionnant, que ce soit dans un usage traditionnel (sur PC ou consoles) ou simplement connecté sur un portable et en mouvement.
Enfin, la télécommande permettant de couper le micro et de gérer le son a été placée sur le câble de manière ergonomique et dispose d’une attache permettant de la fixer sur un t-shirt, une chemise ou une cravate de manière particulièrement simple.
Une qualité sonore impressionnante
Au prix affiché de 130 €, le Teufel Zola se situe dans le milieu de gamme des casques dits « gamers ». Peu ou prou au prix d’un Steelseries Arctis Nova 3, on est en droit de s’attendre à une qualité équivalente…
Eh bien non. Clairement, le Zola est digne des casques les plus onéreux. En mode « jack » grâce au câble 3.5, ce dernier est compatible avec absolument tout (téléphone mobile, PS4/5, Xbox One/Series, Switch, PC, etc.).
Les basses sont profondes, les aigus parfaitement équilibrés et jamais agressifs ; sans besoin du moindre réglage supplémentaire. Un excellent moyen de s’immerger dans une vidéo, un jeu ou un film de la manière la plus simple possible. Pour ainsi dire, sans réglages, j’y ai retrouvé une qualité équivalente à mon fidèle Astro A30 qui pourtant ne me quitte jamais.
Mais c’est sur PC que le Zola tire son épingle du jeu. Une carte-son USB directement présente dans le colis permet de très simplement basculer la qualité sonore à un niveau supérieur, grâce à la technologie DTS Headphone X 2.0. Vous avez alors droit à ni plus ni moins qu’un surround binaural 7.1.
Autant vous dire que l’immersion est tout simplement folle, bien au-delà de ce que propose la majorité des casques gamers pourtant vendus à des prix plus élevés.
De plus, toujours sur PC, vous avez la possibilité de télécharger gratuitement le logiciel Teufel Audio Center pour Zola ; un utilitaire tout simplement indispensable.
Ce petit outil, que vous aurez tôt fait (comme moi) d’activer par défaut au démarrage de votre machine, vous permet de gérer tous les aspects du casque : qualité sonore, volume, micro, surround, etc.
Clairement, vous êtes en présence du logiciel spécifique le mieux conçu que j’ai eu l’occasion de tester à ce jour. Et ce n’est pas tout…
Un micro-pied dans un micro-casque
Dernier point à aborder des (nombreuses) qualités du Zola : le microphone.
Ce dernier se présente sous la forme d’un « simple » micro-tige particulièrement flexible… et pourtant d’une qualité indéniable.
Comparé aux autres marques, le constat est rapidement clair : le Zola les domine tous. Sans exception. Oui, même mon fidèle Astro A30 fait pâle figure
face à la captation impressionnante du Zola. Pis encore… la qualité est même indéniablement meilleure qu’un micro-pied HyperX QuadCast.
La captation est tout simplement digne de ce qui se fait de mieux sur le marché… dans un micro-tige. La réduction de bruit fonctionne à merveille (de nouveau, plus qu’ailleurs), et la voix reste claire et limpide, sans perte de qualité.
Cerise sur le gâteau, le logiciel Audio Center vous permet de modifier votre voix avec quatre effets différents (Démon, Homme, Femme et Canard). Le switch de l’un à l’autre fonctionne sans la moindre perte, même en les changeant à la volée en cours de phrase.
Vraiment parfait ?
Pourtant, le Zola de Teufel n’est pas exempt de tout défaut malgré ce test pour le moins dithyrambique. Le principal d’entre eux vient indéniablement d’un point que j’ai jusqu’alors volontairement passé sous silence : la taille des oreillettes supra-auriculaires.
Malheureusement standardisé sur un modèle global qui ne me convient guère, je trouve le casque douloureux à l’usage. Plus encore que d’autres. En
cause : des mousses simples, qui ne sont pas à mémoire de forme, et qui manquent de quelques centimètres d’épaisseur.
De même, l’arceau supérieur aurait mérité d’avoir de la mousse en plus afin de le rendre parfaitement agréable. Passer d’un modèle comme un Astro A30 au Zola peut sembler difficile les premiers temps.
Bien que jamais désagréables pour la majorité des utilisateurs, ceux qui, comme moi, ont de trop grandes oreilles et éprouvent régulièrement des douleurs en utilisant ce type de casque n’y trouveront pas leur compte. Trop étroites pour moi, les oreillettes sont clairement le point le plus négatif.
L’autre point concerne l’application en elle-même. Pratiquement parfaite, elle manque cependant de la possibilité de mapper des raccourcis sur un clavier. Un détail pour beaucoup mais qui, pour moi, fait toute la différence.
Vous l’aurez compris : les points négatifs que je reproche à ce casque sont du pinaillage, que la grande majorité des utilisateurs ne verront même pas. Si vous êtes habitué à utiliser des casques gamers sans douleur, alors le Zola est indéniablement fait pour vous.
