Chronique de Misha

       La Captive de l’Hiver prend la poussière depuis plus de 10 ans parce que je n’avais pas réussi à trouver le tome précédent, soit Pèlerins des Ténèbres.

Une histoire captivante, mais…

         L’histoire commence très bien, on nous entraîne dans un pèlerinage prétendument maudit. Tous ceux qui sont partis rendre hommage à St Gaudémont n’en sont jamais revenus, sauf un, complètement fou. L’église, fort ennuyée de retrouver un de ses membres dans un pareil état, décide de choisir l’ymagière comme infiltrée. Elle est censée les avertir de ses découvertes par pigeons voyageurs.

         En fait, même si Marion disposait encore de sa statue pour prétexter la présence du chariot qui dissimulait la volaille ; aucun d’entre eux n’a été missionné pour tenir au courant les prêtres… J’ai trouvé ça curieux. Certes, les journées des pèlerins étaient éreintantes, mais j’ai plutôt pensé à un oubli. Peut-être aussi que Marion dérivait tellement entre épuisement physique et mental que ça lui est sorti de l’esprit.

         Honnêtement, j’ai aimé le livre aux trois quarts. Car arrivée à un certain point, l’histoire bascule. Il n’y a plus de mystère à percer, juste un illuminé qui essaie de reconstruire l’Arche de Noé. À partir de là, j’ai continué de lire, bien sûr, mais à reculons. L’idée d’apparier les captifs selon les idées de Noctus est dérangeante…

Attention spoil !

         En gros, tout cela est l’œuvre d’un fou qui se prend pour un ange déchu. Aidé par un membre de l’église, il bâtit cette arche géante en prophétisant la fin du monde. Les animaux sont enfermés là, complètement fous à cause de la captivité. Une des partisanes de Noctus n’hésite pas à provoquer des « accidents » pour nourrir les fauves de temps en temps.