Host Club – Le lycée de la séduction est un classique incontournable dans la catégorie shôjo. Pétillant et plein d’humour, il bénéficie d’une nouvelle sortie pour la Saint-Valentin ; de quoi séduire un nouveau public qui ne connaît pas encore l’univers et combler les fans de la première heure !

Une fille parmi le club d’hôtes

Haruhi Fujioka essaie de trouver un coin tranquille pour étudier au lycée Cerisiers et Orchidées (Ouran en japonais). Elle arrive dans la salle de musique numéro 3, occupée par 6 garçons qui semblent investis d’une mission très spéciale… Satisfaire leurs clientes grâce à leur club d’hôtes.

Haruhi fait tomber par mégarde un vase d’une valeur de 8 millions de yens. N’ayant pas les moyens de le rembourser, elle intègre leur club en qualité d’hôte. Tamaki est alors convaincu qu’Haruhi est un garçon à cause de son apparence négligée. La jeune fille ne le dément pas et il faut attendre qu’il trouve sa carte d’identité pour le réaliser.

Haruhi se fait donc passer pour un garçon au sein du club d’hôtes afin de rembourser sa dette. Kyoya ne manque jamais une occasion de lui lancer des appâts pour réduire sa dette, tout en ajoutant le taux d’intérêt et les frais pour une location de costume par exemple… Chaque membre du club a ses propres atouts pour séduire les filles.

Tamaki Suo est surnommé The King, c’est le président du club, extrêmement enjôleur, narcissique et exubérant, il cumule 70% de bénéfices au club. Il se montre très romantique envers ses clientes et n’hésite pas à les charmer à l’aide d’envolées poétiques et de fausses larmes.

Kyoya Ootori est le vice-président du club. Studieux et charismatique, il aime bien charrier ses camarades et ne manque pas d’idées pour faire du bénéfice. Il déploie un charme naturel, ses lunettes et son maintien renforcent son air intelligent. (Ce personnage a failli ne pas figurer dans Host Club, Bisco Hatori l’explique dans ce Tome 1 !)

Hikaru et Kaoru Hitachiin sont de véritables histrions. Ils aiment beaucoup faire des farces pour tromper leur ennui. Ils jouent la carte de l’amour fraternel pour plaire aux filles, quitte à y glisser un double sens captieux.

Mitsukuni Haninozuka est le membre le plus petit du club. Il ressemble à un enfant de primaire et en joue pour obtenir des câlins. Il adore les sucreries et sa peluche Lapinou. Franc par nature, il est toujours collé à Takashi.

Takashi Morinozuka est un géant qui veille au bien-être de Mitsukuni. Laconique, il s’exprime peu. Son charme réside dans sa discrétion et son stoïcisme. Il est entré dans le club pour Mitsukuni uniquement.

Haruhi Fujioka, donc, intègre ce club. Surnommée très vite Le Prolétaire, elle fait découvrir le café instantané et les nouilles de pauvres à ces gens de la haute qui, pour certains, hésitent à ingérer ces substances indignes de leur rang. Son charme réside dans sa candeur naturelle, elle est directe, quitte à heurter Tamaki.

Charme : franchise et candeur   

Haruhi essaie de s’acquitter de sa dette le plus vite possible. Elle se moque des apparences et se faire passer pour un garçon ne la dérange pas du tout. Elle obtient un grand succès au sein du club grâce à sa candeur naturelle. Le fait que sa mère soit morte touche une corde sensible chez les clientes. Peu à peu, elle se fait également apprécier au sein du groupe. Attendrissante, intègre, Haruhi parvient à accepter chaque personne telle qu’elle est en lui rappelant que se faire passer pour une autre afin de rentrer dans des cases n’est pas la solution. En accueillant les blessures des membres du club, elle les guérit d’une certaine façon.

Au-delà de l’humour omniprésent, il y a un réel travail sur la complexité des personnages qui ont été réfléchis et finement élaborés. Et cette maturité ne vient jamais étouffer l’ambiance légère d’Ouran. C’est toujours joyeux, même lorsque les messages transmis sont sérieux. Ce contraste maîtrisé est une belle réussite.

J’ai vu l’anime (Ouran High School Host Club) plusieurs fois, le drama une fois. J’ai tellement ri sur ces deux adaptations ! Et j’avoue que le manga également parvient à m’arracher des fous rires, en incorporant des détails inédits qui font très plaisir. Me replonger dans cet univers m’a procuré de la joie ; je recommande chaudement Host Club, surtout si vous avez le blues. L’humour à gogo vous fera rire ou au moins sourire !