Détails
Genre

Aventure | Simulation | RPG

éditeur

indienova

Développeur

Digipotato

Date de sortie

09 Juin 2022

Support de test

Nintendo Switch

A propos de l'auteur

Farrel

Farrel

Co-Fondateur de Geek and Chill, streamer, responsable relations Presse, illustrateur, webmaster, responsable jeu vidéo & tech.

Delivery from the Pain est un jeu indépendant issu du studio Digipotato, marquant leur première (et pour l’heure seule) production.

Petite information : malgré une réception mitigée et une sortie passée totalement inaperçue, ces derniers sont en train de développer une suite qui a l’air très prometteuse et risque de faire grand bruit.

The Presque Last of Us

Delivery from the Pain vous permet d’incarner (au choix) Freeman Mason ou Samantha Aran, survivants d’une apocalypse zombie. Votre personnage se voit sauvé in extremis par un (ou une) soldat venant d’une enclave de survivants, envoyé dans votre zone pour récupérer des ressources.

Malheureusement, votre ange gardien se fait blesser et toute son escouade décimée. Il ne vous laisse pas cependant sans rien et vous apprend quelques techniques fort utiles… ainsi qu’une indication sur une carte. Un point, un lieu où les secours sont à même de venir vous chercher si vous parvenez à l’atteindre.

De nouveau seul après la mort de votre sauveur, vous allez devoir réunir des ressources et trouver un moyen de rejoindre cette fameuse zone d’extraction, située à plusieurs kilomètres de votre emplacement actuel, malgré les morts qui vous assaillent.

Delivery from the Pain propose une intrigue excessivement banale et sans réel suspens, puisqu’il reprend tous les poncifs des histoires de zombies depuis… des décennies.

Pis encore, le design des différents protagonistes que vous allez rencontrer tout au long de votre périple est directement inspiré d’autres licences, The Last of Us en tête, et manque clairement d’identité.

Petit à petit à mesure que vous progressez, vous allez également pouvoir rencontrer (et recueillir) divers survivants et leur prêter assistance. Et là encore le résultat peine à convaincre malgré de bonnes idées disséminées ici et là.

Enfin, sachez que Delivery from the Pain a bénéficié d’une localisation entière en français… visiblement réalisée à l’aide d’un logiciel de traduction bancal. Bien qu’il faille saluer la décision de proposer malgré une version française, certains passages gâchent franchement l’expérience et l’immersion (voire ne veulent tout simplement rien dire).

Le Jeu Qu’on Attendait Tous ?

Delivery from the Pain est un jeu de survie en territoire zombie comme il en existe (étrangement) assez peu sur console. Et par “assez peu”, comprenez… strictement aucun.

Vous êtes seul dans votre abri, qu’il va falloir consolider et améliorer à l’aide de matériaux récupérés ça et là dans les terres désolées en partant en exploration.

Singulier mélange entre un jeu de survie et un Roguelike dont les niveaux ne sont pas générés aléatoirement, le titre est peu ou prou dans le même esprit qu’un State of Decay.

Vos journées sont ainsi découpées : Entre 6h et 18h, les phases diurnes vous permettent d’explorer les alentours au sein de niveaux prédéfinis accessibles depuis la carte. Chaque expédition doit s’effectuer en prenant en compte le temps de trajet, mais aussi les vivres et ressources nécessaires à votre exploration.

Toute la difficulté stratégique vient de là, justement : préférez-vous assurer vos arrières en emportant du matériel médical, des crochets pour déverrouiller les serrures ainsi que des armes puissantes ; ou allez-vous voyager léger afin d’avoir un maximum d’emplacement libre dans votre sac et ainsi minimiser les aller-retours ?

Il est fort rare de parvenir à vider intégralement un lieu de ses ressources intéressantes en une seule visite, mais multiplier les expéditions vous expose à la faim, la soif et la fatigue… au risque de vous retrouver sans la moindre ressource.

Sur place, le jeu tire dangereusement sur l’infiltration au détriment du reste. Votre héros est plus faible et lent que les zombies. La principale stratégie est donc de les approcher discrètement afin de les achever en un seul coup bien placé, vous permettant ainsi d’éviter les combats. Car les blessures ne vous font pas simplement perdre de la vie. Au pire, vous allez finir blessé ou malade… et là, une course contre la montre se déclenche. Sans médicament, attelle ou soins précis pour guérir de votre affliction, la mort vous attend très rapidement.

Une fois vos ennemis éliminés, libre à vous de looter. Les conteneurs débordent de matériels en tout genre, chacun indispensable à un moment ou un autre. En plus des matériaux bruts, divers objets sont également récoltables et peuvent être démantelés.

Bien que ces phases soient intéressantes, surtout après quelques heures de jeu, il faut leur reconnaître rapidement une répétitivité particulièrement délétère. Car, et c’est sans doute le plus gros problème de Delivery from the Pain, le titre s’avère beaucoup trop ambitieux par rapport à son budget réel.

Le bestiaire est très restreint, les environnements terriblement redondants, de même que les matériaux ainsi que la boucle de gameplay, qui finit très rapidement par lasser même les joueurs les plus expérimentés.

Il faut continuellement effectuer les mêmes actions, envisager les situations dans les mêmes conditions, sans réel enjeu majeur. Un défaut particulièrement difficile à passer sous silence tant le manque d’action et de frisson se fait rapidement ressentir.

De plus, très vite, votre héros va tout simplement refuser d’aller trop loin dans les terres sans un véhicule ou avoir effectué un niveau scénarisé particulier, vous limitant dans votre exploration avec des limites non nécessaires.

La nuit, soit entre 18h et 6h, vous devez à tout prix être de retour dans votre abri au risque de vous frotter à des ennemis sur le trajet impossible à combattre ni à esquiver, et qui vont directement venir grignoter votre état de santé sur la carte du monde.

Une fois de retour chez vous, il faut veiller aux besoins vitaux de votre héros : fatigue, soins, faim, soif, santé mentale ; mais également améliorer ce refuge à l’aide de tout le matériel récupéré.

Votre premier objectif est de consolider vos défenses via une barrière que les zombies vont régulièrement dégrader. Et gare à vous si vous ne parvenez pas à la maintenir en état, c’est synonyme de game over.

Pour le reste, le système de craft s’avère inutilement complexe et assez obscur, souffrant de plus de quelques bugs assez incompréhensibles (par exemple, votre héros peut cuire des pommes de terre dans un four sans recette particulière, mais pas dans un poste de cuisine rudimentaire).

De même, absolument tout l’équipement doit être crafté, aucun n’est récupérable dans l’environnement… y compris les armes à feu, défiant ainsi toute logique ou cohérence.

Particulièrement vaste, Delivery from the Pain est donc un titre capable de vous tenir sur la durée… à condition de lui pardonner ses errances et problèmes relativement importants.

 

Points positifs

L

Un concept original

L

Un mélange des genres efficace

L

D'excellentes idées

points négatifs

K

Excessivement répétitif

K

De gros Problèmes de Localisation