Apocalipsis est un… jeu vidéo… enfin, je crois. Développé par Klabater et sorti initialement sur PC en 2018, il a fini par bénéficier d’un portage sur Nintendo Switch en janvier 2019.

Son principal défaut ? M’avoir fait perdre 2€ et une grosse heure de ma vie.

Editeur(s)
Klabater
Sortie France
10 Janv. 2019
PEGI
+12 ans
Liens Site Officiel
Support de test Nintendo Switch

 

C’est le jeu, ça… ?

Apocalipsis bénéficie d’une direction artistique particulièrement immonde. Nonobstant un style visuel manquant cruellement de talent, ses protagonistes sont littéralement animés sur deux frames.

Digne d’un jeu flash issu de l’âge le plus obscur d’internet, il ose se vendre malgré un manque flagrant de dynamisme et de fluidité. Vous pourrez peut-être lui reconnaître certains « tableaux » assez sympathiques et forts de détails intéressants… si vous plissez suffisamment des yeux.

Baignant intégralement dans un sépia insipide pour se donner de faux airs d’œuvre d’art antique, Apocalipsis pique les yeux à chaque instant sans laisser le moindre répit à vos rétines. Chaque plan est pire que le précédent, sans inspiration ni logique.

La maroufle continue rapidement côté bande-son, puisque le thème principal constitue l’unique musique à défiler en boucle durant l’intégralité de la (courte) aventure.

Un flagrant manque d’inspiration

Dans Apocalipsis, vous incarnez un certain Harry, souhaitant ramener sa fiancée d’entre les morts. Pour ce faire, il va donc voyager jusqu’en Enfer dans l’espoir de la faire revenir.

Oui, c’est très littéralement le mythe d’Orphée… en beaucoup moins bien écrit. Comment est-il humainement possible de rater une adaptation d’une légende aussi connue ? C’est bien la grande question que vous n’aurez de cesse de vous poser durant l’intégralité du titre.

Incroyablement mal réalisé, Apocalipsis se dote de plus d’une narration pratiquement inexistante, sans aucune réflexion métaphasique ni sous-entendu majeur. Il n’y a rien à tirer du jeu, sinon une histoire insipide et connue de tous, ici martyrisée et sans le moindre petit développement.

Professeur Layton du pauvre

Avec une intrigue aussi pathétique et une réalisation particulièrement mauvaise, Apocalipsis devait bien entendu se doter d’un gameplay au diapason de ses ambitions. C’est-à-dire inexistant.

Chaque tableau vous propose donc de résoudre diverses énigmes à la limite du compréhensible. Parfois excessivement simples, parfois totalement ubuesques ; ces dernières ne sont là que pour donner l’illusion d’être face à une production vidéoludique.

Il vous arrive parfois de tomber sur une particulièrement difficile, sans la moindre indication (mention spéciale à l’Orgue, sur lequel il faut jouer une mélodie sortie de nulle part) ; ou encore à celle du bateau, pour laquelle la réponse est… fausse. Tout simplement.

Et comme si cela ne suffisait pas, les dernières énigmes ne vous donnent plus le moindre petit indice, vous incitant à tout simplement vous débrouiller pour trouver par pur hasard la réponse attendue.

J’aime

L

Un certain "style"

J’aime moins

K

Excessivement court

K

Des puzzles ignobles

K

Un désastre total