Chronique de Misha

Merci aux Éditions Meian pour ce Service Presse !

     La dresseuse sans étoiles parcourt le monde pour récolter des déchets, un titre assez long qui m’a intriguée. La couverture représente une jeune fille avec son slime par un temps printanier, les sacoches et les potions laissent supposer un voyage imminent. Très belle illustration donc, qui m’a de suite emballée.

La fillette sans étoiles

     Ce manga nous raconte l’histoire d’Ivy, une petite fille qui est née sans étoiles. Dans ce monde, le talent est déterminé par le nombre d’étoiles d’une personne.

     N’en ayant aucune, sa famille ne peut le supporter et décide de l’écarter immédiatement. J’emploie le mot écarter, mais ça va au-delà… Outre le mépris et même le dégoût qu’elle leur suscite, Ivy endure aussi de la violence.

     Elle rencontre ensuite une voyante qui lui apprend l’art des plantes. Voyante qui, parce qu’elle fréquente Ivy, se fait tuer ensuite. Waw, ça commence bien…

     Quand Ivy essaie de retourner chez elle, elle se fait tabasser et décide de partir pour de bon. Elle se coupe les cheveux, beaucoup la prennent pour un garçon de fait, même si pour ma part, je trouve que son design reste très féminin, notamment ses vêtements plutôt mignons.

Isekai ?

     J’ai hélas eu la sensation de suivre un Isekai. Avec les appellations de « Sacs magiques de basse qualité ». Je vois mal une personne définir son sac comme ça. « Eh salut ! Je voudrais un sac magique de basse qualité ! » « Mais bien sûr Monsieur, on vend ça ici ! Notre échoppe propose aussi des fioles périmées ! Notre commerce est prospère, revenez bientôt chez nous, À la basse qualité ! »

     Oui, c’était un petit théâtre mental, j’espère que ça vous a arraché un sourire !

     Toutefois… dans un mmo, ça se tiendrait. Ils rendent souvent divers hommages et combien de jeux incluent la basse qualité, ou qualité médiocre sur le ton de l’humour ? Dans ce manga par contre, toute cette histoire se déroule comme une aventure à part entière, en excluant la possibilité d’un Isekai. Du coup, ça m’a sortie du contexte à de multiples reprises. Idem pour les différentes descriptions, notamment le bestiaire. Les potions pareillement.

     Puisque le manga se veut sérieux, définir tout son contenant via des valeurs quantifiées le place en pseudo-Isekai, c’est très déstabilisant…

Redondances

     Le scénario souffre de lourdes redondances. Les villages portent quasiment le même nom et se ressemblent aussi. Ivy ne fait que marcher, utiliser des potions, en donner à son slime et encore marcher. Il n’y a pas de réelle surprise, d’audace.

     Ce n’est pas déplaisant à suivre, mais j’espérais sans doute plus de fantasy dans cette aventure, un focus sur le voyage qui le rendrait vivant, intéressant.

     La rencontre entre Ivy et Sora aurait pu être plus impactante si elle ne l’avait pas d’office comparé aux autres Slimes, classifiés par rang avec leurs propres compétences inhérentes à ce dernier… Tant de codes qu’on en perd l’aspect émotionnel…