Kickback Slug: Cosmic Courier est le premier jeu du tout jeune studio Kittens in Timespace. Composé d’à peine cinq personnes, cette équipe de développeurs indépendante semble avoir à cœur de livrer des productions particulièrement inspirées, surprenantes… et capillotractées.

Retour sur un jeu qui fait mal aux cheveux.

Les limaces de la poste

Dans Kickback Slug: Cosmic Courier, vous incarnez Slippy, une limace de l’espace prenant son métier de livreur très au sérieux. Il travaille en effet pour l’une des plus importantes compagnies de transport de marchandises de l’univers.

Malheureusement pour vous, le vaisseau de Slippy subit une avarie mécanique et s’écrase sur une planète inconnue. Votre mission est donc double : parvenir à retrouver les pièces nécessaires pour réparer votre navette et reprendre la route ; mais également retrouver les colis perdus un peu partout sur ce monde étrange et inconnu.

Bien entendu, ne comptez pas sur le « scénario » de Kickback Slug: Cosmic Courier pour vous tenir en haleine. Purement prétexte, ce dernier se veut comique bien que son humour ne parvienne que très rarement à faire mouche. Léger et simpliste, l’intrigue ne brille jamais par son originalité ni ne propose autre chose qu’un prétexte au reste du jeu.

Cependant, force est de constater un réel effort fait par l’équipe de développement. Découvrir ce type de production en français dans le texte est chose suffisamment rare pour être souligné et félicité.

Pour parvenir à ses fins et ainsi réussir à s’échapper de cette étrange planète, vous allez accompagner Slippy au travers de 50 niveaux divisés en 5 biomes (jungle, glace, mines, lave et espace). À la fin de chaque zone, il vous faut combattre un boss particulièrement retors afin de débloquer l’environnement suivant.

Pour parvenir à compléter l’aventure, comptez une bonne dizaine d’heures. Et quelques-unes de plus afin de récupérer l’ensemble des colis (un par niveau) qui sont généralement difficiles d’accès ; en plus de compléter les six niveaux bonus cachés. Un contenu assez important pour ce genre de production, plus que satisfaisant si vous êtes amateur ; d’autant que le niveau de difficulté est exponentiel et la courbe d’apprentissage est plutôt bien gérée.

Propulsion & réaction

Le cœur du gameplay de Kickback Slug: Cosmic Courier réside dans la manière unique dont vous contrôlez votre personnage, la limace Slippy. Bien que cela puisse sembler étrange au premier abord, il y a une logique derrière ce choix singulier du studio.

Votre héros, Slippy, est une créature extrêmement lente, ce qui, il faut le reconnaître, ne semble pas idéal pour un jeu de plateforme. Pour le déplacer, vous devez utiliser vos armes pour vous propulser.

Le stick analogique gauche gère votre bras et non votre personnage, contrairement à la plupart des jeux du genre. En appuyant sur le bouton B, vous libérez le gaz de votre pistolet, ce qui vous propulse dans la direction inverse de votre visée. Le bouton A vous permet de tirer une munition en forme de poing classique, et enfin, le bouton Y sert à utiliser l’arme secondaire, une sorte de fusil à impulsion vous faisant bondir à grande vitesse.

L’objectif principal de chaque niveau est, à l’exception des niveaux de boss, d’atteindre simplement le portail de téléportation situé à l’autre bout.

Bien que la prise en main puisse être hasardeuse au début, le joueur s’habitue rapidement à ce système original et singulier, apprenant à diriger sa limace avec précision.

Kickback Slug: Cosmic Courier mise donc principalement sur sa physique et son level design pour maintenir votre intérêt, et dans ce domaine, il réussit. Cependant, la redondance devient rapidement apparente, chaque niveau étant strictement identique au précédent.

Malgré l’aspect plutôt sympathique du jeu et ses idées originales, un sentiment de lassitude s’installe rapidement, car chaque niveau semble suivre la même formule. Certes, vous pouvez rencontrer des zones un peu plus originales parfois, avec des passages particulièrement délicats, mais rien qui justifie une note drastiquement supérieure à la moyenne.

En guise de « récompense » pour la collecte des colis, une option « galerie » accessible via le menu principal vous permet de les ouvrir pour en découvrir le contenu. Bien que divertissante, cette fonctionnalité ne présente aucun réel intérêt vidéoludique, sauf pour les joueurs cherchant à tout compléter.

J’aime

L

En français

L

Une physique bien pensée

L

Un contenu satisfaisant

J’aime moins

K

Très vite redondant

K

Des niveaux assez semblables

K

Ne cherche jamais à aller plus loin que son concept