Captain Tsubasa: Rise of the New Champions | Le Test

Sorti en 2020 exclusivement sur PS4 et Nintendo Switch avant d’avoir droit à une version PC, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions est un projet particulièrement fou cherchant à surfer sur la notoriété de la nouvelle série éponyme, tout en n’oubliant pas les fans trentenaires de l’animé d’origine.

Un pari risqué mais payant et qui, à l’époque, nous avait offert un titre plus qu’agréable, bien que perfectible. Mais c’était sans compter sur le succès tant critique que commercial du jeu, ainsi que sur la volonté de Tamsoft d’offrir l’expérience Tsubasa ultime.

Car oui, mes amis, jouer en 2023 à Captain Tsubasa: Rise of the New Champions propose une expérience radicalement différente, forte de très nombreux ajouts et ajustements, qui en font tout simplement le titre parfait tant pour les fans que pour les amateurs de football.

La dernière mise à jour gratuite, version 1.46, est disponible depuis décembre 2022. C’est cette dernière qui est testée aujourd’hui.

À sa sortie, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions proposait deux scénarios, dont un exclusif. Le premier, sorte d’immense tutoriel vous permettant de comprendre toute la technicité du titre, sobrement nommé « Épisode Tsubasa », vous propose d’incarner Tsubasa Oroza lors de la Coupe du Monde.

Fi donc l’ensemble des péripéties qui l’ont conduit jusqu’à ce moment précis, ou des liens qui unissent les différents protagonistes. Inutile également de vous attendre à un quelconque développement ni à une présentation des personnages.

Certes, ce premier scénario est en grande demi-teinte car il ne s’adresse qu’à une frange de joueurs bien particuliers : les fans du premier animé. L’intégralité des autres risque de se retrouver quelque peu perdue devant ce florilège de protagonistes hauts en couleur, visiblement riches de backgrounds développés, mais qui sont ici totalement passés sous silence.

L’avantage indéniable, et le premier but de ce mode, est de vous introduire directement à des personnages au sommet de leur art. Ils disposent donc de compétences uniques, sont particulièrement puissants et rapides, pour vous permettre de jouer dans les meilleures conditions.

Rares sont les matchs qui vont à terme, se contentant plutôt de vous enseigner comment prendre en main ce titre si particulier et différent des habituelles simulations de football.

Vient ensuite le « vrai jeu », via le mode « Épisode Nouveau Héros ». Eh bien, il est clair que Tamsoft a mis les petits plats dans les grands pour vous proposer l’expérience Tsubasa ultime.

Vous y incarnez un nouvel élève arrivant en ville, entièrement personnalisable et disposant d’un talent rare avec le ballon rond. Ce dernier peut en effet apprendre assez simplement les techniques signatures de l’ensemble des autres joueurs, le rendant immédiatement redoutable.

S’inspirant clairement des RPG, l’épisode « Nouveau Héros » vous propose même de définir un « poste clé » pour votre personnage principal. Ce dernier peut être attaquant, défenseur, milieu… bien entendu, ses statistiques se développeront en conséquence afin de le rendre meilleur encore au gré de votre partie.

Particulièrement long et disposant de multiples embranchements, cet épisode est le cœur de Captain Tsubasa: Rise of the New Champions. Il vous permet non seulement de « forger » le joueur de vos rêves, mais également de suivre une aventure haletante dans la plus pure tradition du dessin animé.

Cerise sur le gâteau, vous avez toute liberté de choisir votre école. Si la trame principale est la même, chaque voie vous offre toute liberté de rencontrer des joueurs très différents, de nouer des amitiés et de découvrir des pans entiers d’histoires.

Franche réussite narrative disposant d’une énorme rejouabilité, le mode « Nouveau Héros » pourrait justifier à lui seul l’achat du jeu.

Dans sa version finale, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions ajoute encore un nouveau mode histoire via l’épisode « Étoiles Montantes », proposant des scénarios inédits mettant en avant certains joueurs et permettant de les développer via de nouvelles expériences.

Entendez par là que ce contenu (disponible via un DLC payant au prix de 24.99€) propose une succession de missions scénarisées mettant en avant un total de neuf personnages iconiques de la série, allant de Carlos Bara à Kojiro Hyuga en passant par Jun Misugi ou Karl Heinz Schneider.

Une fois ces missions terminées, les personnages en question sont débloqués pour l’intégralité des autres modes afin de vous laisser libre cours pour créer l’équipe de vos rêves.

Un poil élevé en termes de tarif et un peu léger en contenu, il s’agit malgré tout d’un bel ajout pour les amateurs du titre.

Outre la section estampillée « Aventure » et incluant les trois épisodes détaillés ci-dessus, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions regorge de contenus dans tous les sens.

De nouveau, à sa sortie vous n’aviez accès qu’aux « affrontements », en local ou en ligne, vous permettant de disputer des matchs uniques ou des championnats seul contre l’IA, entre amis, ou parfaits inconnus via internet.

Bon moyen de poursuivre l’expérience une fois l’aventure achevée, ces modes ajoutent de nombreuses heures de jeux puisqu’ils sont étroitement liés au suivant, c’est-à-dire « l’éditeur ultime ».

Via ce dernier, vous allez pouvoir simplement sélectionner une équipe prédéterminée ou la composer intégralement via le menu « Dream Team ». Et les possibilités sont nombreuses… très nombreuses.

Parmi les formations déjà constituées, vous avez le choix entre vingt équipes : dix « scolaires » (c’est-à-dire issues des écoles de l’animé telles que le Nankatsu, la Toho, Otomo ou Maiwa) ; et tout autant d’équipes « nationales » (là encore issues de l’animé, dans sa seconde partie, avec au choix le Japon, la France, l’Allemagne, etc.)

Enfin, vous pouvez constituer jusqu’à cinq équipes personnalisées en positionnant au poste de votre choix vos meilleurs éléments. C’est dans cette dernière partie que peuvent être ajoutés les joueurs débloqués lors des scénarios, DLC inclus.

Notez que l’idée de génie du jeu vient bien de la possibilité d’inclure votre propre héros en tant que membre de ces fameuses équipes. Avec un peu de temps et d’expérience, il est donc parfaitement possible de créer une équipe intégralement composée de joueurs conçus par vos soins.

Mais quid des nouveautés depuis le lancement de Captain Tsubasa: Rise of the New Champions ? Eh bien, c’est un tout nouveau menu qui vous est proposé dès le lancement.

Entièrement en ligne, ce nouvel onglet vous propose de disputer des matchs « ranked » contre des inconnus afin d’augmenter votre niveau de joueurs, jusqu’à pouvoir rejoindre l’élite au centième palier.

Chaque nouveau niveau vous octroie divers bonus, allant de nouvelles équipes, uniformes ou points de jeux.

Un ajout de choix et totalement gratuit pour augmenter drastiquement l’expérience d’un titre qui définitivement ne manque ni de qualité ni de contenu.

En sus de son prix de vente initial et des différents packs disponibles à l’achat, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions contient en son sein non pas une, mais deux boutiques supplémentaires.

La première, PJ, vous permet de dépenser les points glanés lors de vos parties hors ligne afin d’acheter divers cosmétiques. Libre à vous également d’ouvrir des boosters de 5 cartes contenant des joueurs ou objets utilisables en partie.

Là est un point particulièrement intéressant du titre : afin de ne pas dénaturer l’expérience Tsubasa, le titre n’inclut que des joueurs présents dans le manga. Contrairement aux autres jeux de football donc, cette sélection peut s’avérer limitée.

Tamsoft a trouvé la parade via ces fameux paquets de cartes. À chaque fois que vous allez tirer un joueur que vous possédez déjà, ce dernier va gagner de l’expérience afin de devenir de plus en plus fort.

Obtenir une « Dream Team » parfaite peut donc prendre un certain temps. Mais si vous êtes impatient, le jeu vous ouvre les portes de sa boutique « PC ». Via une monnaie virtuelle (achetable contre de l’argent réel ou déblocable en gagnant des niveaux en « ranked »), vous pouvez débloquer plus rapidement les fameux objets listés ci-dessus…

Et là, vous commencez à sentir le nœud du problème. Car si cette fonctionnalité ne pose strictement aucun problème pour l’intégralité du contenu hors ligne, une fois rendu dans le compétitif, les choses changent drastiquement.

Oui, vous pouvez littéralement dépenser de l’argent pour rendre vos joueurs plus forts que ceux de l’adversaire. Et cette mécanique porte un nom malheureux qui résonne aux oreilles de beaucoup comme un couperet rédhibitoire : le pay-to-win.

Par chance de nouveau, la majorité du contenu n’y est pas soumis. Il est de fait parfaitement possible de profiter d’une aventure riche et immersive sans éprouver la moindre frustration ni débourser un seul centime.

Mais ce test se déroule, et nous n’avons pas encore abordé le plus important : son gameplay.

Captain Tsubasa: Rise of the New Champions propose des matchs de football en temps réel, de deux mi-temps de 5 minutes chacune. Si lors de l’aventure principale ce compteur est fixe, vous avez toute liberté d’augmenter cette durée à 40 minutes au total lors des affrontements libres.

Les matchs se déroulent de manière on ne peut plus classique dans ce genre de production : vous effectuez des passes, tirs courts ou longs, contrôlez le terrain, pouvez donner des instructions à vos alliés pour mieux vous placer… et déclencher les feux des enfers via des techniques iconiques de l’animé !

Excessivement simple à prendre en main, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions se dote d’une réalisation particulièrement convaincante et fait la part belle aux mises en scène les plus rocambolesques possibles.

La ferveur et la passion des développeurs se ressentent à chaque instant, tant l’animé est ici respecté au pixel près. Pour tout fan, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions est un bonbon de nostalgie absolument jubilatoire.

Pour les autres, c’est un excellent RPG de sport qui sait trouver ses spécificités et originalités. Car non, Captain Tsubasa: Rise of the New Champions n’est pas une simulation. Très loin de là.

Chaque joueur dispose d’un niveau, de compétences, techniques et statistiques. Effectuer un tir, aussi puissant soit-il, peut être interrompu par un défenseur ayant une capacité d’arrêt élevée.

Les matchs s’avèrent de fait particulièrement stratégiques et nécessitent d’être considérés sous le prisme d’un RPG plus que d’une simulation, engendrant son lot de situations qui peuvent surprendre les joueurs les moins avertis. Il n’est ainsi pas rare, par exemple, qu’un tir long soit interrompu, malgré le fait qu’aucun adversaire ne soit directement sur sa trajectoire. De même, il arrive régulièrement que l’entièreté d’un match repose sur la maîtrise d’une technique bien précise, seule capable de passer les défenses impavides d’un gardien particulièrement véloce.

En outre, il faut reconnaître à Captain Tsubasa: Rise of the New Champions de réelles bonnes idées concernant la gestion des matchs et des équipes. Les joueurs « stars » peuvent vous mettre à mal à l’aide de puissantes compétences, les ennemis capables de briser votre formation via un placement féroce ou de percer vos lignes si vous n’y prenez pas garde. Il faut donc, pour espérer venir à bout de l’ensemble des matchs, apprendre les forces et faiblesses de ces derniers pour mieux savoir comment les contrer.

Car l’intelligence artificielle est également particulièrement poussée et peut aisément surprendre, surtout dans ses niveaux les plus avancés. Personnalisable à loisir dans les modes libres, cette dernière s’améliore au fur et à mesure de l’intrigue principale tout en respectant son matériel de base.

Captain Tsubasa: Rise of the New Champions est à la fois une excellente adaptation de l’animé et un très bon jeu. De cela, il n’y a aucun doute. Cependant, il est à noter que sur la console hybride de Nintendo, le résultat final peut s’avérer plus en demi-teinte.

Les équipes de Tamsoft ont en effet eu à cœur de vous livrer ici l’expérience complète la plus avancée possible, quitte à faire souffrir la machine en la poussant dans ses derniers retranchements. Il en résulte un jeu certes très beau et parfaitement optimisé, mais qui met bien souvent à genoux les capacités de la console.

Attendez-vous donc à devoir subir des temps de chargements particulièrement longs et nombreux dès que l’occasion se présente : au lancement du jeu, dans la sélection des menus, avant le lancement d’un match, à la mi-temps, après une victoire, entre chaque scène animée…

Si ces derniers ne sont guère longs, leur multiplicité peut s’avérer particulièrement délétère, surtout quand ils se résument simplement à des écrans blancs figés. Il en va de même concernant la navigation dans les menus, qui souffre d’une légère latence particulièrement désagréable.

Heureusement, ces problématiques ne se retrouvent pas lors des matchs qui restent fluides et très agréables.

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