Ah, Noob ! Ça ne me rajeunit pas tout ça… Quoi, ne me dites pas que vous ne connaissez pas ? C’est une excellente web-série qui rend hommage aux MMORPG !

     Pour la petite histoire, j’ai rencontré les acteurs pour la première fois lors du FIJ de Cannes sans savoir qui ils étaient. Je ne comprenais pas encore cet engouement. Il y avait tellement de gens sur place, on n’arrivait plus à avancer. C’était la belle époque où la culture geek avait le droit d’être intégrée sur le red carpet. Après quoi, il fut décidé d’exclure toute cette passion pour le Japon, les animes, le cosplay etc… Pour ne laisser que les jeux (de société à 90%).

     Par la suite, un des joueurs de l’Entre Jeu de Cannes où j’avais bossé me les a fait découvrir sur YouTube avec Fungly Heroes. 3 épisodes d’humour décapant et de références geeks. Et j’ai ri, ce que j’ai ri ! J’ai repartagé massivement cette version d’Omega Zell cosplayé en Pikachu-Casimir. Ridicule, mais tellement énorme ! Hélas, il faut croire qu’il a de nouveau payé ses crédits à Gaea pour qu’elle supprime ces vidéos, car elles ont disparu… Quel dommage…

     Lors du Games of Geek de Rodez il y a quelques années, je passais par-là tandis que Sparadrap parlait sur scène. Il m’a interpelée pour me proposer une photo avec lui. Je crois que s’il lit ce test aujourd’hui, ça le fera sourire. J’en garde un bon souvenir et je vous partage ce cliché pour ouvrir le bal !

(Élémentaliste) puis de May (Cartomancienne). Une fois qu’ils sont 4, ils peuvent former la Guilde Rush. L’intérieur de leur QG m’a rappelé mes vieux instants sur LOTRO.

     Ce qui m’a de suite fait sourire, c’est la patte graphique de Philippe Cardona, l’auteur de Sentaï School. Je lisais ce manga français dans le Coyote Mag à l’époque ! C’était un gros mix de culture asiatique, animes, jeux vidéo, recettes de cuisine, correspondance… Par chance, ce magazine existe toujours à l’heure actuelle, même s’il a évolué et propose moins de sections.

     Pour en revenir à Noob, tous les persos ont droit à leur version chibi au sein du jeu ainsi qu’une illustration un peu plus sérieuse dans le monde réel. Ça m’a fait très plaisir de redécouvrir les héros sous cet angle. J’aurais toutefois fortement apprécié que chaque personnage ait droit à plusieurs illustrations, selon l’émotion exprimée. Mais aussi un doublage vf ! Je crois qu’entendre les acteurs d’origine sur le terrain aurait ajouté un réel plus. D’autant que le gros du scénario est doublé.

     Parfois, les tenues ne collent pas entre le personnage chibi et l’illustration. Pas la même couleur de cheveux et surtout pas la même tenue, étrange…

     Concernant vos héros, vous pouvez les monter comme vous voulez, et ça c’est top ! Vous disposez d’un arbre de compétences qui les oriente selon vos choix. Le reset de distribution de points est gratuit donc il ne faut pas hésiter à tester ! Votre Berserker peut devenir un tank, etc. De même que votre élémentaliste peut servir de healer ou au contraire causer de gros dégâts. Personnellement, définir Logs en Maître de l’Air me paraît être un choix judicieux. Il cause des dégâts bien plus conséquents. Ses disciplines ne sont pas sans rappeler Aang dans Avatar, notamment au niveau du Kesa et des mouvements au cours des combats. Des hommages à foison ! Comme le pnj qui raconte qu’il va écouter Reflets d’Acide, la mention du Naheulband et sa Marche Barbare ou encore Smourbiff Go. Oui, la Pokémon Company ne souhaite pas qu’on pose le mot Pokémon sans payer un gros chèque, même pour une seule ligne de dialogue… Pfft…

     En bref, l’humour est omniprésent et le jeu ne manque pas de clins d’œil qui feront sourire les connaisseurs.

     L’intérieur des maisons m’a fait penser à la 6G de Pokémon, (la meilleure soit dit en passant). L’agencement minimaliste et coloré, le graphisme… Par contre, soyons honnêtes, le meuporg aliase de fou. Un bon exemple avec les papillons ou encore les cordes du bateau en gros plan… Mais ça ne me gêne pas outre mesure car l’ambiance permet de pallier à ses défauts.

Compétences. Le système reste très simple et la difficulté facile en mode normal. Ce qui confère une accessibilité pour tous. On peut suivre le scénario sans s’embêter, flâner, profiter.

     Il y a des bugs à noter pour le moment. Devant la tour de Galamadriabuyak, il était impossible d’entrer. Aucune interaction disponible et en s’approchant davantage, le héros slidait tout seul. Rechargement de la console. Hop, OK, le bouton A s’est affiché pour valider l’entrée. En revanche, en revenant en arrière, les 2 PJ sont restés grisés, sans possibilité de dialogue. Ces bugs figurent sur la mappemonde et non dans les donjons/villes. Toutefois, des éléments de décor et de tenues s’affichent progressivement en approchant. De fait, j’ai pu voir un pnj dans sa bouée, tout nu selon un certain angle.

     Les musiques sont en raccord avec celles de la websérie, ça colle très bien. Un bel hommage au côté épique, tranquille, joyeux ; un bouquet varié d’émotions. J’aurais toutefois aimé des musiques plus variées lors des combats. Comme une piste dédiée aux boss par exemple, une pour les mobs de niveau plus élevé, les mobs spéciaux aussi. Car c’est toujours la même qui tourne en boucle…

     Oui, il y a quelques bugs. Oui, ça aliase pas mal. Mais franchement, la passion transpire dans cette œuvre.

     Il faut savoir que ce jeu a bénéficié d’une Campagne Ulule mirifique, qui a généré 1 246 852€. La campagne s’est clôturée le 12 Novembre 2017, ce qui a laissé pas mal d’années pour sortir le jeu au 29 Juin 2023.

     J’adore littéralement l’ambiance de Noob qui me replonge dans une époque plus douce en France. Surtout que Toulon, c’était près de chez moi, étant Cannoise de naissance. J’ai grandi dans le 06 et vécu plus tard dans le Var. Alors oui, ça me parle beaucoup. De même pour les décors de la Websérie que j’ai arpentés.

     In game, leur vision de Toulon m’a fait rire. Les poubelles en vrac, les vélos jetés à l’arrache. Mais ce qui m’a vraiment fait plaisir, c’est l’hommage à la Flander’s Company qui bénéficie d’un local dans leur monde réel. J’aurais adoré une illustration pour Hippolyte et Cindy, ce sont tellement plus que de simples pnjs ! Hippolyte a marqué toute une génération avec ses sarcasmes et ses méthodes… peu conventionnelles…

     Vous l’avez compris, on switche entre Olydri et Toulon. Et, non, je vous rassure, les passages dans le monde réel ne sont pas chiants comme dans Assassin’s Creed. Parce qu’on conserve cette bienveillance, cette passion autour du jeu. Comme je le disais plus haut, j’ai ressenti l’atmosphère de la 6G de Pokémon. Dans l’agencement des intérieurs de la maison, la manière de bouger, les personnages très chibi. Ces passages dans le monde réel sont amusants, même si, n’ayant pas terminé la Websérie à l’époque, je me suis retrouvée spoilée lors d’un dialogue entre Tenshirock et… Je n’en dirai pas plus, en tout cas ça gâche la surprise.

     Il y a des scènes bonus pour mieux comprendre l’univers, qui ne sont pas obligatoires. À côté de la Chambre de Guilde par exemple. Tout en haut, on peut lancer une projection qui explique la mythologie d’Olydri. C’est une entité omnisciente qui raconte.

Cette fois, on découvre d’autres environnements, très différents de la websérie, forcément. Les paysages sont variés et le gameplay très simple à prendre en main. Linéaire comme j’aime, pas moyen de se perdre (je n’ai jamais eu le sens de l’orientation, c’est une catastrophe). Il y a quelques coffres et beaucoup d’objets récoltables une fois que le Métier adéquat est débloqué. Herboriste, Pêcheur, etc… La pêche est extrêmement simple : il faut appuyer sur A, c’est tout. Pas de mouvements frénétiques pour lutter contre le poisson, tout est simplifié, je préfère. Idem pour la cueillette, la cuisine etc… Ce qui permet à la génération des ados de profiter de ce rpg sans élaborer de stratégies particulières. Avec le bon niveau et l’équipement, pas besoin de s’embêter. Un bon point pour cette tranche d’âge.

     C’est un peu long de rester niveau 10 sans pouvoir pexer. Pour compenser, le jeu vous propose de looter de l’équipement pendant cette phase de blocage. À la fin de chaque combat, vous pouvez glaner des trucs sympas. Mais très souvent, à l’instar des boutiques, vous achetez pour trouver le même modèle par la suite dans les donjons. En général, les rpg proposent de dénicher l’équipement dans le même laps de temps pour tout aventurier curieux. C’est méritoire, donne un sentiment d’accomplissement pour tous ceux qui osent s’aventurer dans des zones de danger plus élevé.

     En revanche, Noob est généreux en trouvailles. On peut dégoter diverses potions et crédits en fouillant bien. Que ce soit en ville ou en extérieur. Mais surtout en ville. C’est très plaisant de voyager dans ces cités chamarrées. Je regrette que plusieurs pnj aient la même réplique à des endroits différents. C’est dommage et les rend moins vivants. Un petit détail qui a tout de même son importance. Je vous souhaite la Bienvenue à Fort Pitas !