Treize ans après le premier opus, Warhammer 40,000: Space Marine 2 ramène les joueurs dans l’univers brutal et impitoyable de l’Imperium de l’Humanité. Cette suite très attendue repose sur les bases solides de son prédécesseur tout en apportant une touche moderne grâce à la puissance des consoles actuelles. Développé par Saber Interactive, le jeu vous place une nouvelle fois dans la peau de Titus, capitaine des Ultramarines, alors qu’il combat l’invasion Tyranide qui menace la survie de l’Imperium.
Si le premier opus était surtout centré sur une combinaison d’action frénétique mêlée à un gameplay brut et direct, ce nouvel épisode cherche à étoffer l’expérience avec une narration plus sombre, des graphismes modernisés et des mécaniques de jeu plus variées. Mais Space Marine 2 parvient-il à améliorer la formule tout en restant fidèle à l’esprit de la franchise ? C’est ce que nous allons découvrir.
Warhammer 40,000: Space Marine 2 brille particulièrement par la sensation de puissance que le jeu transmet à travers son gameplay. Jouer un Space Marine dans cet univers est une expérience marquante, tant l’armure lourde de Titus donne une impression de poids et de puissance brute. Le personnage se déplace avec une certaine lenteur, mais chaque pas est une affirmation de domination sur le champ de bataille. Les armes, qu’il s’agisse du Bolter (cette arme mythique qui crache des balles de la taille de poings) ou de la Lame énergétique, sont tout aussi impressionnantes dans leur exécution. Lorsque vous utilisez un Heavy Bolter, chaque tir résonne comme un coup de tonnerre, et les ennemis sont littéralement déchiquetés sous la puissance de feu.
Là où Space Marine 2 se distingue des autres jeux d’action, c’est dans sa gestion du combat à distance et au corps-à-corps. Contrairement à de nombreux jeux qui privilégient un style de combat sur l’autre, Space Marine 2 vous oblige à alterner constamment entre les deux. Vous pouvez commencer un combat en vidant un chargeur de Bolter sur des Tyranides hurlants avant de vous lancer dans une mêlée frénétique avec votre épée tronçonneuse, découpant les ennemis en morceaux. Ce va-et-vient entre ces deux styles de combat rend l’action particulièrement dynamique et exige des réflexes rapides pour survivre aux vagues d’ennemis.
Le jeu utilise un système de récupération d’armure, où chaque coup porté avec succès en mêlée permet de regagner une partie de votre protection, absorbant ainsi une partie des dégâts avant que votre santé ne soit affectée. Ce mécanisme introduit une couche stratégique subtile, où plonger dans le combat rapproché devient une nécessité pour rester en vie, surtout lorsque les ennemis se font de plus en plus nombreux. Dans un combat intense face à des Tyranides guerriers, le joueur devra alterner entre les parades et les attaques pour non seulement éliminer les ennemis, mais aussi régénérer son armure avant que les hordes ne l’engloutissent.
L’intrigue de Space Marine 2 reprend l’histoire de Titus, ancien capitaine des Ultramarines, réintégré dans son chapitre après avoir été accusé d’hérésie à la fin du premier opus. Cette fois-ci, il est appelé à défendre un secteur impérial face à l’invasion des Tyranides, une race d’aliens insectoïdes dont la seule raison d’exister est de dévorer toutes les formes de vie sur leur passage. La campagne explore des thèmes tels que la méfiance, la suspicion et la nature oppressive de l’Imperium, mais l’histoire reste essentiellement un prétexte pour vous plonger dans des batailles à grande échelle.
Le rythme de la campagne est bien maîtrisé dans ses premières heures, avec une variété de missions allant de la défense de positions stratégiques à l’assaut de bastions ennemis. Une mission particulièrement marquante vous place aux commandes d’une escouade défendant une forteresse impériale contre des vagues incessantes de Tyranides, vous forçant à alterner entre des positions de tir à longue distance et des combats en mêlée dans des couloirs étroits. Mais à mesure que l’on progresse, la diversité des missions diminue, et la campagne devient progressivement plus linéaire, avec une succession de combats sans grandes variations.
Cela ne signifie pas que le jeu devient ennuyeux – les combats sont toujours aussi prenants – mais cette répétitivité pourrait en décourager certains sur le long terme. La durée de vie de la campagne est estimée à environ 10 à 12 heures, ce qui reste correct pour un jeu de ce type, mais aurait gagné à être étoffée avec plus de diversité dans les objectifs et les environnements visités.
L’un des aspects les plus rafraîchissants de Space Marine 2 est l’introduction du mode coopératif, qui permet à trois joueurs de prendre part à des missions ensemble. Ces missions, bien qu’elles soient intégrées dans la narration globale, offrent une approche différente des combats, plus tactique et centrée sur la coordination entre joueurs. Dans certaines missions coopératives, vous devrez diviser votre équipe pour couvrir plusieurs objectifs à la fois, forçant les joueurs à collaborer de manière stratégique pour survivre aux vagues d’ennemis.
Même pour les joueurs solitaires, le mode coopératif reste accessible grâce à l’utilisation de bots contrôlés par l’IA, qui remplacent vos alliés en cas de besoin. Cette flexibilité permet à tout joueur de profiter de cette dimension coopérative, même sans une équipe complète.
D’un point de vue technique, Space Marine 2 est un régal pour les yeux. Les environnements sont superbement détaillés, avec des paysages qui capturent parfaitement l’esthétique gothique et industrielle de l’univers Warhammer 40K. Les Tyranides, principaux ennemis du jeu, sont tout aussi impressionnants, avec des créatures gigantesques qui déferlent sur vous par centaines grâce au moteur Swarm Engine. Exemple : Lors d’une mission où vous devez défendre une base, vous êtes littéralement englouti par des vagues de Tyranides, et le moteur du jeu parvient à maintenir une fluidité exemplaire malgré le nombre d’ennemis affichés à l’écran.
Cependant, tout n’est pas parfait. Le jeu souffre de l’absence de HDR, un défaut regrettable pour un titre aussi visuellement riche. Le manque de contrastes visuels dans certaines scènes, notamment lors des combats nocturnes ou dans des environnements obscurs, atténue parfois l’impact visuel de l’expérience. De plus, certaines cinématiques manquent de fluidité dans leurs transitions, ce qui peut légèrement briser l’immersion.