The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom est sortie en mai 2023, à une période relativement chargée en sorties. Le titre a été accueilli avec énormément d’avis positifs tant par les critiques et les joueurs.

C’est bien simple, le jeu recueille parmi les meilleures notes possibles sur Nintendo Switch, tout média confondu. Nul ne semble parvenir à trouver quoique ce soit à redire sur le titre, considéré comme un véritable chef-d’œuvre.

Pourtant, certains considèrent encore que The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom ne mérite pas autant de compliments, eu égard du fait qu’il ne s’agit « que » d’une suite, qu’il ne renouvellerait pas assez la formule déjà proposée par Breath of the Wild…

Qu’en est-il réellement ? Je vous propose, pour cette fin d’année, un test un peu particulier, plus personnel et loin des critiques simplement objectives et neutres auxquelles je suis pourtant habitué.

C’est parti pour le dernier test de 2023 !

Oui, Tears of the Kingdom est un chef-d’œuvre

Commençons néanmoins par une partie test plus conventionnelle, qui n’ajoutera cependant que peu de chose aux légions d’avis dithyrambiques sur le jeu.

Oui, The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom est objectivement le meilleur jeu de la Nintendo Switch. Oui, il frise la perfection sur absolument tous les plans. Que ce soit en termes de graphismes, de direction artistique, de level-design, de game-design, de technique… The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom est, tout simplement, ce qui se fait de mieux sur la machine ; et sans doute même au-delà.

Nous sommes clairement ici face à un jeu qui transcende le médium, à une œuvre majeure dont les qualités intrinsèques ne peuvent être passées sous silence. Un modèle pour toute l’industrie, prouvant si cela était encore nécessaire qu’une équipe déterminée et passionnée peut, en 2023, proposer un Triple A d’envergure dénué de tout bug ou problème majeur, parfaitement optimisé et proposant un divertissement à la hauteur de ce qui devrait systématiquement être attendu de ce genre de production.

Scénaristiquement, le titre vous propose d’incarner un Link plus âgé que celui de Breath of the Wild, revenu « à la vie » après une cuisante défaite lui ayant tout simplement coûté son bras… ainsi que la Princesse Zelda, depuis portée disparue.

Emotionnellement aussi fort que son prédécesseur, le titre s’avère tout aussi bien écrit et est une véritable lettre d’amour tant à la saga qu’à son prédécesseur. Le joueur ayant vibré sur Breath of the Wild peut vibrer en retrouvant certains PNJs cultes, mais également en découvrant de nouveaux tout aussi impactants.

L’histoire en elle-même laisse totalement de côté l’aspect « classique » du premier pour vous présenter une nouvelle menace, mais également des enjeux jusqu’alors jamais vus dans la saga. Un vent de fraîcheur (ou plutôt de liberté) bien plus mélancolique et mature que tout ce qui a été exploré jusqu’à présent.

Le pousse au maximum tous les concepts déjà mis en place dans son aîné, tout en se payant le luxe d’apporter de nouvelles mécaniques innovantes, originales et novatrices.

Oui, le fameux « Amalgame » ayant fait couler beaucoup d’encre (y compris ici) est bel et bien une innovation frisant le génie le plus pur : simple à comprendre et à prendre en main, proposant des possibilités pratiquement infinies avec pour seul horizon les limites de votre seule imagination.

L’exploration n’est pas en reste, et s’avère même plus généreuse et mieux aboutie que celle de Breath of the Wild. Fi toujours malheureusement des grands donjons ayant fait la superbe de la série, ici de nouveau remplacés par pléthore de temples disposant d’énigmes encore plus retorses que par le passé.

La grosse nouveauté vient cette fois-ci des zones à visiter. En plus de la terre ferme, Link va pouvoir parcourir des îles volantes et des souterrains immenses ; chacun apportant un level-design totalement différents et des mécaniques qui lui sont propres.

The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom n’est clairement pas un jeu à mettre entre toutes les mains, et se destine plus aux amateurs de Breath of the Wild. Il s’agit d’une véritable suite qui, par bien des aspects, s’avère meilleure que son aîné.

Mais tout cela, vous l’avez déjà lu partout ailleurs. Il est temps, je pense, d’aller plus loin. De parler du cœur du jeu. De laisser vibrer les émotions.

Une claque ? Non, une légende.

The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom est un jeu vidéo particulièrement important pour le medium. Un titre qui fera date, à n’en point douter.

Nonobstant tout ce qui a été dit plus haut, il faut prendre en considération le fait que le jeu transcende le médium à bien des aspects et peut, si tant est que les joueurs savent en faire un étendard, changer totalement le visage même des futures productions idoines.

Car après un tel jeu, nul ne peut encore en 2024 présenter un titre moins abouti, techniquement à la ramasse, justifiant des lags et chutes de framerates à cause de l’architecture de la machine.

La Switch faisait déjà tourner The Witcher 3 ou Dying Light, désormais The Legends of Zelda: Tears of the Kingdom met la barre encore plus haut, signant la domination totale de la machine sur la concurrence.

Il en devient même particulièrement difficile d’accepter d’autres productions d’envergure exclusives à la machine, tel que le dernier opus de la série Pokémon, qui ressemble plus à une démo mal dégrossie qu’à un véritable jeu en comparaison.