Test de Misha
Trinity Trigger est un ARPG qui fleure bon les vieilles licences qui ont marqué notre enfance. Doté d’un système d’armes interchangeable, son plus gros point fort réside dans la coop locale qu’il propose.
Un long voyage
Cyan est le Guerrier du Chaos. En tant que serviteur des Dieux, il entame un long périple dans les terres de Trinitia afin d’affronter le Guerrier de l’Ordre. Le camp qui en sortira vainqueur fera pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Elise et Zantis se joignent à Cyan pour l’aider dans sa quête. Chacun dispose d’un Trigger. Les Triggers sont des petites créatures qui peuvent se transformer en arme. Il y en a 8 au total, à débloquer au gré des autels dispatchés dans le jeu.
Chaque Trigger débloque 6 attaques uniques. Les points de technique améliorent une attaque au choix. De fait, il faut bien choisir pour éviter toute dépense inutile. Les gemmes permettent de renforcer les armes.
Le Trigger de Cyan se nomme Flam, il ressemble à un Pokémon, comme ses collègues. Entre le chat et le lapin, sa couleur dominante est le bleu, en raccord avec son maître. Il incarne… le Feu…
Celui d’Elise se prénomme Viz. Il me fait penser à un Plumeline Flamenco. L’accent sur le rouge symbolise… l’eau… Mais j’y reviendrai plus tard…
Enfin, celui de Zantis s’appelle Rai. Sorte de dinosaure jaune et bleu… Il a un design des plus singuliers. Mais au moins je suis d’accord avec sa symbolique : il incarne la Foudre.
Chaque ennemi a une faiblesse spécifique, il faut donc choisir la bonne arme pour l’attaquer. Et vos petits compagnons peuvent se transformer à loisir une fois que vous avez débloqué leurs armes/Armas.
Intuitif
Il y a peu de touches à employer, ce qui est un excellent point. Le bouton A sert à attaquer, le X lance une attaque spéciale, le Y apporte un bonus temporaire (augmenter les coups critiques, récupérer de la vie…) et il est possible d’effectuer une roulade pour esquiver (ce que je ne fais jamais, je préfère toujours courir, quel que soit le jeu.) Matraquer le bouton A ne suffit pas, car il y a une jauge d’endurance. Lorsque la roue bleue est vide, Cyan (ainsi
qu’Elise et Zantis) ne font plus de dégâts substantiels. Cette fameuse roue se recharge au fur et à mesure. Parfois, c’est un peu long, surtout durant les combats de boss.
L’attaque spéciale peut louper si l’ennemi bouge entre temps. C’est rageant… En parlant d’attaques spéciales, il est également possible de combiner les 3 Triggers pour déployer une attaque ultime.
Les combats de boss sont assez longs, surtout quand on ne possède pas l’arme appropriée. En fait, il faut d’abord réduire complètement la barre de protection du boss. Ensuite, il devient étourdi, moment idéal pour réduire sa vie avant que la barre ne se reforme. Une fois que sa faiblesse est trouvée, elle s’affiche sous les barres de vie.
Il existe des mobs tout aussi puissants qui peuplent Trinitia. Un panneau à proximité avertit de leur présence. C’est un challenge du même nouveau, à la différence que ces combats ne sont pas obligatoires pour avancer le scénario.
Les zones spéciales sont globalement indiquées, par exemple les arbres d’une autre couleur informent qu’il est possible de se faufiler sous leur feuillage afin de dénicher un coffre. Certaines armes cassent des rochers, ce qui libère un passage. Ce n’est pas clair sur ce point, car l’arme en question n’est pas affichée sur la roche, donc il faut tester.
Linéaire, mais de la Coop locale !
Globalement, tous les donjons se ressemblent. On avance, on tape. Les quêtes annexes apportent des récompenses utiles.
Comme je le stipulais plus haut, le plus gros point fort de Trinity Trigger réside dans sa coop locale qui ne se limite pas seulement aux quêtes annexes, mais qui permet de suivre le scénario principal en multi. On peut jouer jusqu’à 3 en même temps, sur la même télé, ce qui est très rare.
Alors, c’est super… Toutefois, en tant que joueuse secondaire, je n’ai pas eu la possibilité d’ouvrir les coffres ni d’upgrader mes stats en débloquant de nouvelles compétences… C’est au joueur principal de choisir pour moi… De fait, les joueurs 2 et 3 ne sont pas réellement impliqués. On ne peut pas non plus parler aux pnj… Le sentiment d’avoir autant d’utilité qu’un pot de fleurs n’est pas très appréciable…
Et si vous jouez seul, sachez que l’IA qui gère vos coéquipiers n’est pas folichonne. Impossible de changer d’arme durant les combats de boss, ce qui est complètement stupide puisque c’est la base du gameplay… Il faut switcher avec vos compagnons pour changer leur arme. Sans parler du fait qu’ils restent sur la zone de dégâts sur le point d’exploser. Oui, l’instinct de survie d’une huître… Et encore… Ils ne réagissent pas si un mob attaque tant que vous ne dégainez pas. Et une fois le combat lancé, ils rentrent en mode berserk à vouloir massacrer tout ce qui bouge même si ce n’est pas à proximité. Mais what ?!
Illustrations
Trinity Trigger a un cachet indéniable qui attire l’œil, rappelant Tactics Ogre, Octopath Traveler, I am Setsuna et Bravely Default 1. Que des bons jeux qui, forcément, le rendent fort attrayant.
L’effet pastel durant les cinématiques est joliment maîtrisé. Pour autant, ces séquences ne disposent d’aucun sous-titre, alors que le jeu est déjà dénué de
traduction en vf…
Concernant les illustrations, certes, très jolies ; certains soucis de proportions et de détourage choquent le regard. Cyan par exemple : on remarque son index incomplet. Quelques pixels blancs autour du doigt d’Elise. Il s’agit quand même des protagonistes principaux… Et ça m’a complètement sortie du jeu…
En anglais…
…et en police blanche sur fond noir. Du coup, Farrel a dû lire et traduire tout le texte… Un énorme point négatif. Ajoutons à cela la messéance du Trigger de Feu représenté par la couleur bleue et l’Eau par du rouge. Tandis que la Foudre arbore bien du jaune. C’est quoi le concept ? Les flammes glaciales de Fenrir ont dévoré le monde et l’eau s’est teintée du sang de ses victimes ? Ça y est, le Ragnarök a frappé ?
Concernant la bande-son, il faut bien admettre que les OST sont très sympas. Signées Hiroki Kikuta (Trials of Mana et Secret of Mana), elles respectent bien l’image qu’on se fait d’un rpg.
