MudRunner VR est un jeu de simulation de conduite tout-terrain développé et publié par Saber Interactive, disponible sur Meta Quest 2, Meta Quest 3 et Meta Quest Pro. Connu pour sa version classique, ce titre promet une expérience immersive en VR, mais est-ce que cette promesse tient réellement la route ?
L’Aventure en Environnement Hostile
Dans MudRunner VR, vous incarnez un conducteur de véhicules tout-terrain chargé de livrer des cargaisons à travers des terrains boueux et des conditions extrêmes.
Armé de votre véhicule, d’une carte et de votre ingéniosité, vous devrez naviguer à travers des forêts denses, des rivières tumultueuses et des marais traîtres pour accomplir vos missions.
Les modes Histoire et Jeu libre vous offrent une variété de défis, mais le cœur du jeu reste la gestion réaliste des véhicules et des environnements difficiles.
Le titre se veut réaliste, ce qui signifie que vous devez gérer de nombreuses variables comme le carburant, les dommages au véhicule et l’utilisation de l’équipement tel que les treuils.
Ces mécaniques sont fidèlement reproduites en VR, mais la vue en première personne limite sévèrement votre perception de l’environnement extérieur du véhicule.
Cette limitation peut rendre certaines manœuvres extrêmement difficiles et frustrantes, car vous ne pouvez pas toujours voir ce qui se passe autour de votre véhicule, un aspect crucial pour naviguer sur des terrains difficiles.
Le mode de déplacement par téléportation lors des séquences hors du véhicule brise également l’immersion. Au lieu d’une locomotion fluide, vous devez vous téléporter, ce qui rend l’exploration et les tâches à l’extérieur du véhicule laborieuses.
Un Réalisme à vous Couper le Souffle… Littéralement
La réalité virtuelle devrait théoriquement améliorer l’immersion, mais dans le cas de MudRunner VR, l’expérience peut rapidement devenir désagréable.
La conduite en vue intérieure est immersive, vous devez manipuler manuellement les commandes du véhicule, comme le frein à main, le levier de vitesses et les rétroviseurs. Cependant, cette immersion est vite gâchée par la complexité et la maladresse des contrôles manuels. Utiliser les contrôleurs pour tourner le volant ou activer des commutateurs peut devenir fastidieux et frustrant, surtout lorsque la précision est essentielle.
Le jeu souffre également de problèmes graphiques. Les textures manquent de détails et les environnements paraissent souvent vides et sans vie. Les objets comme les clôtures et les arbres ont des bords dentelés, et les cabanes sont remplies de boîtes et d’outils peu détaillés. En résumé, le rendu visuel ne parvient pas à rivaliser avec les versions non-VR du jeu.
Les effets sonores sont plutôt bien réalisés, avec des bruits environnementaux qui ajoutent une touche de réalisme. Cependant, le manque de diversité musicale et les limitations graphiques ternissent cette atmosphère immersive, rendant l’expérience moins captivante qu’espéré.
La taille réduite des cartes par rapport aux versions non-VR et l’absence de véritables améliorations des véhicules ou de modifications rendent l’expérience limitée et répétitive.
L’un des plus gros défauts de MudRunner VR est son incapacité à gérer correctement le confort des joueurs. Contrairement à de nombreux autres jeux VR qui tentent tout pour procurer l’expérience la plus saine possible, le titre en revenche veux à tout prix jouer la carte du réalisme, au risque de provoquer rapidement des nausées intenses et un inconfort difficile à gérer.
Même sans être sensible d’ordinaire à la Motion Sickness sur MetaQuest 3, MudRunner VR est une expérience difficile à supporter qui retourne l’estomac autant que la rétine.