Dévoilé dans la plus grande incompréhension plus tôt cette année, Mr. Run and Jump est le tout dernier titre d’Atari à sortir sur… Atari 2600. Oui oui, la console vieille de plus de 30 ans a eu droit, en 2023, à un nouveau titre First Party.
Malheureusement, ne possédant plus d’Atari 2600 (qui, pour la petite anecdote, fut ma première console) ; j’ai de suite sauté sur l’occasion de tester le fameux « Mr. Run and Jump » lors de sa sortie sur Switch.
Alors, vrai jeu rétro ou promesse non tenue ?
Editeur(s)
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Atari |
Sortie France
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25 Juil. 2023
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PEGI
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+3 ans
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Liens | Site Officiel |
Support de test | Nintendo Switch |
Ce n’est pas vraiment ce à quoi je m’attendais…
Mr. Run and Jump démarre comme un titre Atari 2600. Graphismes minimalistes, gameplay ultra simpliste… Le premier niveau vous demande simplement de courir et de sauter, sans autres fioritures.
Une première approche à la limite du déceptif, tant le concept aurait pu être sympathique.
Surtout quand on voit ce qui peut être réalisé par certains passionnés qui, aujourd’hui encore, sortent des jeux non officiels sur d’anciennes consoles.
Puis notre cher héros finit transporté dans une faille tandis qu’il poursuit son chien, Leap… qui le mène droit vers un monde de couleurs ! Eh oui, cette approche initiale (qui n’est autre que le premier niveau du jeu sur Atari 2600) n’était qu’un leurre ! Le vrai jeu peut désormais commencer. Et autant vous le dire tout de suite : vous n’êtes pas prêt.
Mr. Run, Jump and Suffer
Dans Mister Run and Jump, vous incarnez le protagoniste éponyme à la poursuite de son chien, Leap. Excessivement basique, le scénario vous mène au travers d’une série de niveaux dans lesquels vous aurez pour objectif de récupérer trois orbes orange et un bleu, tout en atteignant la fin sans périr.
Fort d’une esthétique fleurant bon le rétro-néon 80’s, le jeu comporte 26 niveaux, regroupés en diverses zones disposant d’une colorimétrie différente. Vous débuterez ainsi vos aventures dans des décors ultras simplistes en néons bleus, avant d’atteindre le violet, le jaune, le vert, le rose, etc…
Et une fois n’est pas coutume, Mr. Run and Jump prouve à tous que le jeu-vidéo n’est pas qu’une question de graphismes. Oui, c’est minimaliste. Oui, il n’y a peu ou pas de textures, ni même de différences significatives tout au long de l’aventure. Et pourtant, parcourir ces niveaux est étrangement plaisant, comme une interminable course-poursuite dans une musique synthwave hystérisée.
Non sans rappeler Geometry Dash, vous allez rapidement comprendre que Mr. Run and Jump s’octroie le luxe d’avoir également d’excellentes propositions de gameplay.
Super Meat Boy… mais sans viande
Véritable fusion des deux titres précités, Mr. Run and Jump est un condensé de frustration et de tryhard aux accents de rage.
Instillant des sensations peu ou prou similaires à Super Meat Boy, le titre d’Atari est un jeu de plateformes boosté aux hormones de croissance dans lequel le moindre saut peut s’avérer fatal si vous n’y prenez pas garde.
Dire que le jeu est exigeant est un grave euphémisme. Si les premiers niveaux s’avèrent relativement permissifs (tout est dans le « relativement »), bien vite la courbe de difficulté croît jusqu’à mettre à rude épreuve vos nerfs.
Certains niveaux, par exemple, vous imposent une course effrénée contre le « chaos », sorte de miasme qui vous poursuit inlassablement. Chaque mouvement, chaque saut, chaque roulade sont alors millimétrés. Et la moindre erreur vous renvoie directement à la case départ.
Contrairement à d’autres jeux du genre, Mr. Run and Jump est totalement vulnérable. Vous n’avez jamais de seconde chance, ni de moyens de vous défaire de vos adversaires. Par chance, ces derniers ont tous un pattern fixe et particulièrement ingénieux, vous permettant de les esquiver avec une dose de skill non négligeable.
Et ce n’est pas tout. Vous vous souvenez des fameux « objectifs » que j’évoquais tantôt ? Dans chaque niveau, vous allez devoir collecter des fragments. Et c’est à l’unique condition de tous les récupérer, sans la moindre petite exception, que vous débloquerez le fameux orbe bleu. Concernant les orbes orange, ces derniers sont plus ou moins dissimulés dans des zones spécifiques imposant un challenge atrocement ardu.
Par chance, Mr. Run and Jump est particulièrement bien pensé : ces objectifs sont purement secondaires et ne bloquent jamais votre progression. Mieux encore, en cas de morts multiples (et elles seront nombreuses) dans un même niveau ; le titre vous gratifiera d’une étoile d’invincibilité afin de directement passer au suivant (sans toutefois pouvoir récolter le moindre orbe).
Mais j’oublierais presque de vous parler du gameplay pur. Contrairement à ce que le titre du jeu (ainsi que la version Atari 2600) laisse à penser, votre héros ne fait pas que sauter et courir.
Ce dernier dispose de tout un panel de mouvements qu’il vous faudra maîtriser à la perfection pour vous en tirer : double saut, wall jump (court et long), plongeon, roulade… En somme, une dizaine de techniques qu’il faudra assimiler pour espérer vous en tirer à bon compte.
Par chance, le jeu a été étudié avec soin et les nouvelles mécaniques sont distillées au gré des différents niveaux, ne vous contraignant jamais à toutes les apprendre en une seule fois.
Mr. Run and Jump démontre comment doit fonctionner un jeu-vidéo, de l’apprentissage constant, afin de ne jamais faire perdre la passion au joueur ; de la maîtrise de la maniabilité comme fer de lance de l’œuvre dans son entier.