Stacklands, développé par Sokpop Collective, est un jeu hybride qui combine la construction de village, le deck-building et les mécaniques de roguelike dans un ensemble accessible et addictif. Initialement sorti sur PC, ce jeu a fait son chemin jusqu’à la Nintendo Switch ce 28 Mars 2024, offrant une nouvelle plateforme pour expérimenter sa boucle de gameplay unique. Cependant, comme souvent avec les adaptations, certains ajustements n’ont pas tout à fait réussi à faire le passage de la souris au joystick.
Le concept de Stacklands est aussi simple qu’innovant. Vous utilisez des cartes pour développer votre village, empilant des ressources, des bâtiments et des personnages pour créer un écosystème dynamique. Chaque carte joue un rôle spécifique : les villageois travaillent, les ressources permettent de construire ou de nourrir, et les bâtiments offrent de nouvelles capacités ou des options de développement. Le but est de créer un village autosuffisant tout en explorant et en combattant les menaces qui apparaissent aléatoirement.
Le gameplay est incroyablement intuitif, même pour ceux qui ne sont pas familiers avec les jeux de gestion. La simplicité de la mécanique de base cache une profondeur stratégique surprenante, où chaque action doit être réfléchie pour optimiser le flux de ressources et garantir la survie de votre village. Le jeu vous pousse à essayer « juste un tour de plus » grâce à une boucle de jeu addictive qui ne laisse jamais le joueur se sentir trop à l’aise.
L’un des principaux défis pour Stacklands sur Nintendo Switch est son adaptation des commandes. Sur PC, le jeu est conçu pour être joué avec une souris, offrant une grande précision dans le placement des cartes et la gestion des ressources. Malheureusement, la transition vers la manette de la Switch n’est pas aussi fluide. Les commandes y sont peu intuitives, en particulier lors du déplacement et de l’empilement des cartes. Ce problème est exacerbé lorsque le village devient plus complexe et que la gestion des cartes nécessite une manipulation rapide et précise.
En mode portable, on aurait pu s’attendre à ce que l’écran tactile de la Switch soit mis à profit pour simplifier ces actions, mais cette fonctionnalité n’a pas été exploitée. L’absence de support tactile efficace limite l’accessibilité du jeu en mode portable, ce qui est dommage, car Stacklands semble être un jeu parfait pour des sessions courtes sur le pouce.
Visuellement, Stacklands opte pour un style minimaliste qui met l’accent sur la fonctionnalité. Les cartes sont claires, les illustrations sont simples mais efficaces, et le design général du jeu permet une lisibilité immédiate, ce qui est crucial pour un titre de ce type. Ce choix esthétique permet au joueur de se concentrer sur les mécaniques de jeu sans être distrait par des éléments superflus.
La rejouabilité est l’un des points forts de Stacklands. Chaque nouvelle partie commence avec un terrain de jeu vierge, et la génération procédurale des cartes assure une diversité dans les défis rencontrés. La progression est rythmée par la découverte de nouveaux packs de cartes qui introduisent de nouvelles mécaniques, créant ainsi un sentiment de progression constante.
Cependant, malgré cette promesse de diversité, le jeu souffre de répétitivité après plusieurs heures. Une fois que vous avez maîtrisé les mécaniques de base et découvert la majorité des cartes, les stratégies optimales deviennent évidentes, et le défi diminue. Ce phénomène est amplifié par la structure relativement simple du jeu, où les objectifs finissent par se ressembler : maintenir la survie de votre village tout en optimisant la production de ressources.