Développé par Red Limb Studio et édité par Fatal Error et Destructive Creations, Smells Like a Mushroom est un jeu de plateforme en 3D mêlant action et aventure, sorti le 15 novembre 2024 sur Xbox Series X|S. Ce titre propose une expérience décalée où des légumes anthropomorphes affrontent une invasion de champignons extraterrestres. Mais cette aventure loufoque parvient-elle à captiver les joueurs et à offrir une expérience mémorable sur la console de Microsoft ?

Une Terre envahie par des champignons

L’histoire de Smells Like a Mushroom commence dans un futur lointain, où l’humanité a disparu, remplacée par des légumes intelligents. Ces derniers vivent paisiblement jusqu’à ce qu’une invasion de champignons extraterrestres vienne menacer leur existence. Le joueur incarne Carrotado, une carotte héroïque au tempérament bien trempé, qui prend la tête d’un groupe de résistants appelé les Aveggers. Leur mission : repousser les envahisseurs et rétablir la paix sur Terre.

Le scénario, volontairement absurde, multiplie les jeux de mots (parfois lourds) et les références à la culture populaire. Les champignons envahisseurs, par exemple, ne sont pas sans rappeler des clichés de films de science-fiction des années 50, tandis que les interactions entre les personnages regorgent de clins d’œil à des blockbusters contemporains. Si cette approche ne plaira pas à tous, elle parvient à instaurer une légèreté qui contraste avec la difficulté parfois exigeante du gameplay.

Malgré son ton humoristique, l’histoire reste cohérente dans sa progression, alternant entre des moments épiques et des instants plus introspectifs. Les dialogues, bien que parfois caricaturaux, apportent un certain charme, renforcé par des performances vocales correctes mais sans éclat.

Un mélange de plateforme et de tir à la troisième personne

Le gameplay de Smells Like a Mushroom combine des éléments de plateforme 3D, de tir à la troisième personne et de résolution d’énigmes. Les niveaux, structurés de manière semi-ouverte, encouragent l’exploration tout en introduisant des segments de plateforme classiques. Sauter de plateforme en plateforme, éviter des pièges, et collecter des objets dissimulés sont autant de défis que vous rencontrerez régulièrement.

Carrotado est équipé d’un arsenal varié qui inclut des armes allant du simple pistolet à des gadgets plus excentriques comme le « lance-jus », une arme qui immobilise temporairement les ennemis en les collant au sol. Chaque arme a ses propres caractéristiques et est adaptée à différents types d’ennemis ou de situations. La gestion des munitions est un élément clé, obligeant le joueur à réfléchir avant de tirer. En parallèle, des capacités spéciales, déblocables via un arbre de compétences simplifié, permettent de personnaliser légèrement le style de jeu.

Cependant, le jeu souffre de quelques déséquilibres. Certains ennemis, notamment les boss, présentent des pics de difficulté soudains, obligeant parfois à rejouer les niveaux précédents pour accumuler des ressources ou améliorer les compétences. Ces moments cassent le rythme et risquent de frustrer les joueurs moins patients.

Outre les combats, Smells Like a Mushroom propose des énigmes simples mais efficaces. Celles-ci nécessitent souvent de manipuler des mécanismes, d’interagir avec des objets spécifiques ou de résoudre des casse-têtes environnementaux. Bien qu’aucune de ces énigmes ne soit particulièrement originale, elles offrent une pause bienvenue entre les segments d’action.

Les objectifs secondaires, tels que la collecte d’objets rares ou l’élimination d’ennemis spécifiques, ajoutent une certaine rejouabilité aux niveaux. Malheureusement, ces quêtes manquent de variété et finissent par sembler répétitives.

Une direction artistique audacieuse mais techniquement limitée

Visuellement, Smells Like a Mushroom adopte un style cartoon qui s’accorde parfaitement avec son ton humoristique. Les environnements, allant de forêts luxuriantes à des déserts stériles, en passant par des bases extraterrestres aux couleurs psychédéliques, offrent une belle variété visuelle. Chaque niveau est conçu avec soin, et des détails humoristiques, comme des panneaux ou des objets absurdes, viennent enrichir l’immersion.

Les personnages, en particulier les légumes, sont bien animés et présentent des expressions exagérées qui renforcent leur personnalité. Les champignons ennemis, bien que moins variés, possèdent un design suffisamment distinct pour rester mémorables.

Sur Xbox Series X|S, le jeu tourne globalement bien, avec un framerate stable dans la majorité des situations. Cependant, des ralentissements peuvent survenir lors des séquences les plus chargées, notamment lorsque plusieurs ennemis apparaissent à l’écran en même temps. De plus, certaines textures manquent de finesse, et des bugs mineurs, comme des problèmes de collision ou des animations qui se déclenchent mal, ternissent légèrement l’expérience.

La bande-son de Smells Like a Mushroom se compose de morceaux dynamiques qui accompagnent efficacement l’action et l’exploration. Les thèmes musicaux, bien qu’entraînants, manquent de diversité, ce qui peut rapidement devenir lassant lors des sessions de jeu prolongées.

Les effets sonores, eux, sont bien réalisés, qu’il s’agisse des bruits de tir, des explosions ou des grognements des champignons ennemis. Les doublages, disponibles en plusieurs langues, sont corrects sans être mémorables, renforçant l’impression générale que le jeu se concentre davantage sur son univers que sur une immersion purement sonore.

Avec une campagne principale d’environ 10 à 12 heures, Smells Like a Mushroom offre une durée de vie raisonnable pour un jeu de ce genre. Les niveaux contiennent suffisamment de secrets et de défis optionnels pour encourager l’exploration, mais une fois le jeu terminé, peu de raisons incitent à y revenir. L’absence de modes supplémentaires ou de contenu post-campagne limite la rejouabilité, ce qui pourrait décevoir les joueurs en quête de longévité.

J’aime

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Un univers décalé et original

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Une direction artistique colorée et charmante

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Un gameplay varié mêlant plateforme, tir et énigmes

J’aime moins

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Des pics de difficulté frustrants

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Une bande-son répétitive

K

Une rejouabilité limitée