header_ Downward: Enhanced Edition

Parkitect: Deluxe Edition est une véritable lettre d’amour aux fans des jeux de gestion de parcs à thème qui ont marqué les années 90, tels que RollerCoaster Tycoon et Theme Park. Développé par Texel Raptor, ce titre a vu le jour initialement sur PC, où il a su capturer l’attention d’un public en quête de complexité et de créativité dans la conception et la gestion de parcs. En juillet 2024, la version Deluxe fait son apparition sur Xbox Series X|S, promettant une expérience complète avec toutes les extensions et mises à jour ajoutées, telles que Booms and Blooms et Taste of Adventure.

Le défi principal pour cette adaptation console réside dans la transition du système de contrôle PC vers une manette, ainsi que dans la gestion des menus complexes sur une interface optimisée pour les consoles. Si la version PC est acclamée pour ses mécanismes bien pensés, la version Xbox se heurte à des défis liés à l’optimisation et à la jouabilité. Malgré cela, le jeu garde tout son charme et s’adresse à ceux qui aiment bâtir et gérer des parcs d’attractions détaillés et immersifs.

Une gestion riche en détails, freinée par des contrôles imprécis

Au cœur de Parkitect se trouve une expérience de gestion approfondie, où chaque élément du parc doit être pris en compte pour assurer son bon fonctionnement et la satisfaction des visiteurs. Le joueur doit non seulement construire des attractions, mais aussi gérer des aspects financiers tels que les revenus des entrées, le prix des manèges, et la vente de nourriture ou de marchandises.

Contrairement à d’autres jeux du même genre, où la gestion du personnel se fait en arrière-plan, Parkitect demande aux joueurs de créer des chemins spécifiques pour les employés afin qu’ils restent invisibles des visiteurs. En effet, les visiteurs ne doivent pas voir les travailleurs ou les bâtiments de maintenance, ce qui ajoute une couche supplémentaire de stratégie dans la manière dont vous planifiez votre parc. Vous devrez placer des bâtiments de stock derrière les stands de nourriture, puis relier ces derniers avec des chemins de service pour que les employés puissent approvisionner les stands sans perturber l’expérience des visiteurs.

Cependant, sur Xbox Series, le passage des contrôles clavier-souris à la manette se révèle pénible et frustrant. La création de montagnes russes, par exemple, est l’une des activités phares du jeu, mais elle devient un véritable casse-tête sur console. Les joueurs sont fréquemment confrontés à des problèmes de caméra qui rendent difficile l’assemblage précis des pièces de piste.  Lors de la conception d’une grande montagne russe, il est souvent impossible de bien voir où les segments de la piste se connectent, surtout lorsqu’on essaie de les boucler au point de départ.

De plus, les menus radiaux, censés faciliter l’accès aux nombreuses options, souffrent d’un manque de fluidité. Des bugs de navigation, des erreurs de sélection involontaires et des lenteurs lors de l’ouverture des menus rendent la gestion fastidieuse, en particulier dans les moments où une réactivité rapide est essentielle pour résoudre des problèmes dans le parc. Par exemple, lors de l’ouverture du menu pour placer des décorations ou recruter du personnel, les mauvaises sélections ou les problèmes de défilement sont fréquents, ce qui nuit gravement à l’expérience.

Esthétiquement simple, mais efficace

Visuellement, Parkitect adopte un style cartoonesque minimaliste qui ne cherche pas à impressionner par des effets visuels sophistiqués, mais plutôt à capturer l’essence joyeuse des parcs d’attractions. L’esthétique, inspirée par les jeux de gestion des années 90, présente des personnages simplifiés, des décors colorés et des animations fluides qui, bien que limitées en détails, apportent un charme rétro. Les attractions, notamment les montagnes russes, sont bien modélisées, et l’ensemble des décors contribue à un sentiment d’immersion nostalgique pour ceux qui ont grandi avec ce type de jeu.

L’un des avantages de ce style graphique simplifié est qu’il permet au jeu de fonctionner sans ralentissements, même lorsque le parc est rempli de milliers de visiteurs. Les animations des visiteurs, bien qu’un peu répétitives, sont assez variées pour refléter leurs réactions à différentes attractions et événements dans le parc. Vous pouvez observer les visiteurs s’émerveiller devant une grande roue ou exprimer leur dégoût après un tour de montagnes russes trop intense.

Cependant, certains aspects des graphismes laissent à désirer, notamment pour les joueurs qui s’attendent à une expérience plus détaillée et réaliste. Comparé à des titres comme Planet Coaster, Parkitect souffre de son look simpliste, qui peut donner une impression de jeu mobile plus que de simulation poussée sur console. Cette esthétique rétro pourrait ne pas plaire à ceux qui recherchent des visuels plus sophistiqués.

La bande son de Parkitect est à la fois légère et entraînante, capturant l’essence des parcs d’attractions en pleine effervescence. Les effets sonores jouent également un rôle crucial dans l’immersion : vous entendrez les cris des visiteurs sur les montagnes russes, les rires des enfants dans les manèges plus doux, et le bourdonnement général d’un parc bien rempli. Ces sons contribuent à créer une ambiance authentique qui rappelle les vrais parcs à thème.

Cependant, l’absence de personnalisation musicale est un léger bémol. Contrairement à d’autres jeux où les joueurs peuvent importer leurs propres musiques pour personnaliser chaque attraction, Parkitect ne propose pas cette fonctionnalité sur console. Cela peut décevoir ceux qui souhaitaient créer des attractions thématiques accompagnées de leur propre bande-son. Néanmoins, la musique proposée dans le jeu est suffisamment variée pour éviter la monotonie.

Des modes de jeu riches et variés

Parkitect: Deluxe Edition offre une campagne scénarisée complète avec pas moins de 37 scénarios uniques. Chaque scénario présente des défis spécifiques qui testent les compétences de gestion du joueur. Certains vous demanderont de relever un parc déjà existant et de le rendre rentable, tandis que d’autres vous mettent au défi de construire un parc à partir de zéro dans des environnements parfois peu propices à l’épanouissement d’un parc d’attractions.

Les scénarios varient en difficulté, avec des objectifs allant de l’augmentation du nombre de visiteurs à l’introduction de nouvelles attractions tout en gérant des ressources limitées. L’un des points forts de ce mode est la diversité des environnements dans lesquels vous évoluerez, tels que des îles tropicales, des montagnes enneigées ou des déserts arides. Chacune de ces cartes apporte ses propres contraintes et opportunités, ce qui renouvelle l’intérêt au fil de la progression.

En plus de la campagne, le mode bac à sable est un autre point fort de Parkitect. Ce mode permet aux joueurs de laisser libre cours à leur créativité sans avoir à se soucier des contraintes financières. Avec plus de 400 éléments décoratifs, des dizaines d’attractions, et une grande variété d’options de personnalisation, ce mode est parfait pour ceux qui veulent construire le parc de leurs rêves sans limites. La liberté offerte dans ce mode est l’un des aspects les plus satisfaisants du jeu, surtout pour les créateurs passionnés qui aiment expérimenter avec différentes thématiques de parc. 

J’aime

J’aime moins

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La profondeur de gestion

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L’esthétique rétro

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La bande-son immersive

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Le mode bac à sable

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Les nombreux scénarios

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Problèmes de contrôle

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Graphismes simplistes

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Manque de personnalisation musicale