Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte est la suite de Mission Malfeuille, sortie en 2021 et ayant reçu un accueil critique plutôt mitigé.

Toujours développé par le studio français OSome, le titre est sorti ce 2 novembre sur toutes les plateformes et a, comme son aîné, été accueilli d’une manière plutôt tiède par la presse spécialisée.

Et une fois encore, je peine à comprendre ce qui peut motiver des testeurs à décrier des productions qui, en toute objectivité, devraient être nominées aux Game Awards.

Chronique de l’un des meilleurs jeux pour enfants de l’année, tout simplement.

Une équipe de choc

Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte débute par une longue et magnifique scène cinématique montrant le Schtroumpf Bricoleur au sommet de son art. Ce dernier vient de créer un outil capable de créer n’importe quel type de repas.

Suite à un léger dysfonctionnement, la nourriture est limitée aux en-cas. Incapable de trouver d’où vient le problème, Bricoleur s’infiltre de nuit dans la masure du Grand Schtroumpf afin de chercher une solution dans son grimoire. C’est là qu’il fait la découverte d’un artefact mystique : la Pierre Verte.

Malheureusement, cette dernière a disparu. Bricoleur en déduit qu’elle a dû être dérobée par Gargamel et réunit une équipe afin d’aller la récupérer. En compagnie de Tempête, du Schtroumpf à lunettes et de Bêta ; il va donc tenter de récupérer l’artefact et l’activer par inadvertance.

De la pierre s’échappe une créature volante, Stolas, qui prend la fuite par un portail qu’il a lui-même généré. L’équipe n’a d’autre choix que d’unir leurs forces avec Gargamel afin de le rattraper et de l’arrêter, au risque de mettre en péril toute la forêt.

Le jeu se découpe en dix niveaux répartis au sein de trois biomes différents. Et le premier constat est là : Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte dispose d’une intrigue originale vraiment haletante pour les plus petits. Intégralement doublé et sous-titré (avec des textes gros et faciles à lire) en français par des comédiens convaincants, le titre déborde de petits moments de comédie, de dialogues et autres textes pour vous en apprendre plus sur l’univers et développer l’intrigue.

Durant la quinzaine d’heures nécessaires à boucler l’aventure, le jeu ne se relâche jamais et parvient sans peine à retenir l’attention des joueurs, enfants comme adultes, grâce à son ton désinvolte et son histoire racontée avec talent.

Schtroumpfement bon

L’idée originale de ce nouveau titre estampillé Les Schtroumpfs est de vous permettre d’incarner non pas un seul héros, mais bien trois différents : Tempête, Bêta et enfin le Schtroumpf à lunettes. Chacun est bien entendu relié à un biome spécifique et dispose de quelques spécificités de gameplay très intéressantes.

Chacun des héros se joue relativement de la même manière, permettant de passer simplement de l’un à l’autre sans avoir à réapprendre une nouvelle manière de jouer au pire moment. Via le bouton B, votre héros peut effectuer un ou deux sauts et dasher avec Y. Le bouton RT sert à utiliser l’arme principale et LT à viser. Enfin, chacun des Schtroumpfs peut utiliser une attaque signature unique en appuyant sur L, à condition que cette dernière soit chargée.

Mais si cette maniabilité est peu ou prou identique entre les différents Schtroumpfs, tous disposent d’animations qui leur sont propres ; que ce soit dans les sauts, charges et autres positions de départ.

Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte n’est pas un jeu de plateforme/action comme les autres. Avant tout pensé pour un public de 7 à 12 ans, le titre ne présente que peu de challenge pour les joueurs expérimentés (quoique certains passages, défis et autres zones optionnelles demandent un minimum de doigté).

Cependant, pour les plus jeunes, le niveau de difficulté est parfaitement adapté et sa courbe est exponentielle sans jamais s’avérer trop complexe. Mieux encore, le titre parvient à augmenter progressivement sa difficulté via des mécaniques enseignées intradiégétiquement au fur et à mesure de l’aventure. Une maîtrise totale des codes du game design qui prouve tout le talent du studio.

Le Schtroumpfomix

Principale fonctionnalité du titre, le Schtroumpfomix est l’arme emblématique déjà utilisée par le Bricoleur dans le premier opus. De retour dans Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte ; ce dernier a bénéficié de nombreuses améliorations pour devenir un outil à la fois utile dans les combats, mais aussi pour résoudre des énigmes lors des phases de plateformes et… tout le temps, à dire vrai.

Scénaristiquement, le Bricoleur est parvenu à utiliser une partie de la fameuse Pierre Verte pour modifier le Schtroumpfomix. Cela permet à l’arme de se débarrasser des débris éparpillés un peu partout dans les niveaux.

Lors de vos explorations, en dehors des affrontements, vous allez de fait pouvoir « nettoyer » les débris via votre tir principal afin de progresser ; mais également de récolter des éclats, nécessaires à améliorer votre arme.

À chaque fois que vous parvenez à enlever une formation de fragments, le pourcentage de nettoyage du niveau en cours augmente. Une idée brillante, qui permet de savoir d’un simple coup d’œil où vous en êtes et d’estimer combien de temps il reste avant de le terminer.

Mais votre Schtroumpfomatix va rapidement se voir doté de plusieurs fonctionnalités supplémentaires : attirer des objets, en coller d’autres, activer des interrupteurs à distance…

Chacune de ces « substances » vous demande, avant de pouvoir être utilisée, d’en absorber l’essence via des fleurs disséminées un peu partout. L’originalité du titre vient justement de là, puisque l’exploration des différents niveaux est régulièrement interrompue par de petites énigmes demandant d’user de telle ou telle substance afin de pouvoir progresser.

Pour parvenir à boucler le jeu à 100%, c’est-à-dire en nettoyant tous les fragments de pierre verte et en récupérant l’ensemble des gemmes du néant ; il est nécessaire de prendre le temps d’explorer, de trouver les zones cachées, tout en utilisant les bonnes substances aux bons endroits.

Tout comme pour le reste de l’aventure, cette partie demeure incroyablement plaisante sans pour autant présenter de difficulté rédhibitoire. Libre à vous de le faire, ou non, sans la moindre petite conséquence. Une excellente idée de game design permettant ainsi aux joueurs expérimentés de s’amuser, sans pour autant pénaliser les plus jeunes.

Lors des combats, le Schtroumpfomix n’est pas en reste. Le titre va vous opposer aux Cristobêtes, de petites créatures générées par la Pierre Verte. Si le bestiaire est relativement chiche ; force est de constater qu’il se suffit à lui-même puisque chacun dispose d’un pattern, de coups et d’une manière bien spécifique d’être vaincu.

Encore une fois, le studio est parvenu avec brio à créer un ensemble d’ennemis facile à comprendre mais qui demande une certaine maîtrise, surtout en avançant dans l’aventure.

Pour vous en défaire, vous pouvez compter sur le Schtroumpfomix (avec ses tirs de base ou via l’utilisation des Substances) ; mais également sur une attaque chargée utilisable à loisir en maintenant le bouton A. Enfin, des capacités signatures sont également à disposition, différentes pour chaque personnage.

Des défauts mineurs

Bien entendu, Les Schtroumpfs 2 : Le Prisonnier de la Pierre Verte n’est pas un jeu parfait. Pourtant, les défauts se comptent sur les doigts d’une main et ne pénalisent jamais le moins du monde le plaisir de jeu.

On peut ainsi constater par moments quelques minuscules problèmes de caméra lors des affrontements (qui se résolvent en une fraction de seconde) ; ou encore quelques rares passages mal indiqués qui peuvent demander de revenir sur vos pas.

Cette version Nintendo Switch, quand à elle, frise tout simplement la perfection. Excessivement qualitative, elle ne lag ni ne ralentit jamais, s’avère terriblement belle et fluide, sans la moindre petite trace d’alliasing ni de clipping. Qu’importe le niveau, la difficulté, ou les actions ; le plaisir demeure intact du début à la fin.

J’aime

L

Des graphismes superbes

L

Textes et voix en français

L

Parfaitement adaptés à son public... et plus encore !

L

Une histoire originale et bien écrite

L

Un gameplay réellement plaisant

L

Tout simplement l'un des meilleurs jeu de l'année

J’aime moins

K

Quelques rares problèmes de caméra