
Le Cri du Kujima est un manga de Akira Konno paru aux Éditions Le Lézard Noir. Le premier volume, composé de 160 pages, est paru le 07 Février 2024 ; le second, de 144 pages, le 21 Août 2024.
Par un jour d’automne, Arata découvre une drôle de silhouette sous un distributeur. Cette dernière collecte des pièces à l’intérieur de la machine pour s’acheter un onigiri. En s’extirpant, Arata découvre qu’il s’agit d’une sorte… d’oiseau humanoïde doué de parole ! Un Kujima, qui parle le russe et un peu de japonais.
L’étrange volatile a migré jusqu’au Japon en nageant, étant incapable de voler. Il compte rester jusqu’au printemps, ce pays s’avère beaucoup plus doux que la Russie. Arata décide de l’héberger pour la nuit ; ils doivent juste éviter de faire du bruit car son frère, Suguru, étudie assidûment. Suite à son échec à l’examen d’entrée de la FAC, Suguru est devenu taciturne et acerbe. Il ne supporte pas que sa famille fasse du bruit, il doit se concentrer à tout prix. Alors, Arata, sa mère et son père vivent silencieusement, jusqu’à l’arrivée de Kujima… Le volatile est bavard, ne se conforme pas à cette revendication ; par ailleurs, il jabote sans même le remarquer.
Kujima est avide de la cuisine japonaise, il propose à Arata de lui en préparer et de cuisiner des plats russes en contrepartie. Arata n’est pas très bon cuisinier, même si le cœur y est.
Ce qui ne devait durer qu’une nuit se prolonge en véritable séjour. Kujima découvre un cocon accueillant au sein de la famille Kôda. Son père, sa mère et son frère ; tout d’abord très surpris en le rencontrant, finissent par accepter l’idée qu’il vive avec eux. Kujima promet de repartir dès l’arrivée du printemps pour regagner la Russie et retrouver Maxim, l’homme qui lui a tout enseigné. Alors pendant ce temps, Arata compte bien se créer des souvenirs avec lui, partager Noël et le Jour de l’An dans la bonne humeur.
L’étrangeté de Kujima conduit à des situations comiques. Il part s’excuser auprès du propriétaire pour avoir coupé son bambou ; seulement, sa démarche précipitée, son apparence et l’emploi du russe laissent croire au vieil homme qu’il s’agit d’un fantôme ! (Kujima croise le vrai fantôme quelques secondes avant, d’où sa brusque fuite). La famille Kôda décide de régler ce malentendu. Par ailleurs, Makoto, la fille du propriétaire, est une amie d’enfance d’Arata qui ne laisse pas Suguru indifférent… Sa rencontre avec Kujima est houleuse, ce dernier n’hésite pas à la menacer en russe, Google Trad se lance automatiquement, générant un conflit entre eux. Arata est là pour tempérer la situation.
Kujima est également candide, il croit instantanément en l’existence du Père Noël, même quand Arata essaie de lui expliquer le contraire. L’oiseau remarque le voisin déguisé avec son sac et son échelle et le prend réellement pour le Père Noël. Ce dernier le dévisage en songeant qu’il s’agit d’un collégien costumé pour la nuit de Noël… Étrange collégien qui n’a que 3 ans en vérité ! Kujima est encore très jeune, il a besoin de stabilité.
Kujima pousse un cri perçant chaque matin, à 04h30 en hiver. Durant ces longs mois chez la famille Kôdo, il apprend le japonais, le ballet en regardant la télé, le sens de l’amitié et s’épanouit. Cependant, la Russie lui manque, il aimerait y retourner. Arata est prêt à le laisser repartir malgré le froid qui arrive, même si ça le rend triste. Suguru trouve les bons mots pour convaincre Kujima de rester. Oui, Arata est un véritable ami et ne souhaite pas le quitter en vérité.
Le Cri du Kujima est un manga qu’on peut classer dans le genre Iyashikei, du Slice of Life paisible orienté vers la guérison de son public. À travers ces petites scènes du quotidien, le stress retombe ; comme lorsque Kujima passe ses journées à engloutir des mandarines sous le Kotatsu.
L’arrivée de Kujima chez les Kôdo change tout. Arata, qui mangeait seul jusque-là, partage désormais ses repas avec son ami. Kujima apporte de la joie et cuisine pour tous les membres de la famille ses fameux repas russes. Si Suguru se montre antipathique à son égard, il le tolère et l’accepte comme un membre de la maisonnée à part entière. Il y a une belle convivialité.