Développé par Vixa Games, Edge of Sanity est un jeu d’horreur de survie qui se déroule dans un univers sombre, inspiré par les récits de H.P. Lovecraft. Disponible sur Xbox Series depuis le 13 septembre, le jeu parvient à capturer une atmosphère oppressante tout en mêlant des éléments de survie et de gestion. Loin d’être un simple jeu d’horreur, il s’agit ici d’une lutte constante pour la survie, où chaque décision peut vous mener un peu plus près de la folie. Mais Edge of Sanity parvient-il à tenir la promesse d’un voyage angoissant et captivant dans l’esprit humain ?
Edge of Sanity commence avec une simple prémisse : vous faites partie d’une expédition de chercheurs scientifiques envoyée dans une région reculée pour enquêter sur des phénomènes mystérieux. Très vite, les choses tournent mal. Le jeu place immédiatement un lourd voile d’incertitude, car votre expédition perd le contact avec le monde extérieur. Dans cet environnement hostile, vous devez non seulement survivre, mais également faire face à des créatures qui semblent tout droit sorties de cauchemars.
La structure du jeu vous pousse constamment à prendre des décisions difficiles. En plus de gérer votre santé mentale, vous devez constamment veiller à vos besoins primaires : nourriture, eau, et repos. Chacun de ces éléments est limité, et Edge of Sanity vous plonge rapidement dans une spirale où chaque mouvement compte. Sortir à la recherche de provisions vous expose à des dangers inconnus, mais rester sur place trop longtemps vous pousse peu à peu vers la folie. La gestion de ces ressources est un des éléments centraux du gameplay, et le jeu parvient à capturer cette tension entre survie et désespoir avec brio.
Le jeu ne se contente pas d’un simple système de survie : il intègre également des éléments de gestion. Vous devez fortifier votre campement, établir des défenses contre les créatures, et veiller à la sécurité de vos compagnons d’expédition. Cependant, ces derniers ne sont pas des personnages passifs. Chacun a sa propre personnalité, ses propres peurs, et ses propres réactions à la folie qui les entoure. Vous devez gérer les tensions entre les membres de l’équipe, choisir qui écouter et qui ignorer, tout en sachant que ces décisions peuvent avoir des répercussions majeures sur le déroulement de l’histoire.
Le gameplay de Edge of Sanity repose essentiellement sur l’équilibre délicat entre exploration, survie, et gestion des ressources. Chaque sortie dans la nature représente un risque. Vous devez constamment peser le pour et le contre avant de quitter la sécurité relative de votre campement. Explorer vous permet de découvrir de nouvelles ressources, mais c’est aussi une opportunité pour le jeu de vous confronter à ses créatures terrifiantes.
Ces moments d’exploration sont particulièrement bien conçus. Les environnements sont d’une beauté froide et sinistre, mais chaque détour peut cacher une menace mortelle. Une forêt calme peut soudainement se transformer en un labyrinthe rempli de bruits angoissants et d’ombres mouvantes. Les créatures que vous rencontrez, inspirées par les monstres cosmiques de Lovecraft, sont implacables. Vous ne pouvez pas toujours les combattre directement, et parfois la seule solution est de fuir. Ce sentiment constant de vulnérabilité est l’un des points forts du jeu.
Mais ce qui distingue vraiment Edge of Sanity, c’est son système de santé mentale. Comme dans les œuvres lovecraftiennes, la folie joue un rôle central. Plus vous êtes exposé aux horreurs du monde extérieur, plus votre santé mentale se détériore. Les effets sont visibles non seulement sur votre personnage, mais aussi dans l’environnement lui-même. Des hallucinations commencent à apparaître, des sons distordus envahissent vos oreilles, et bientôt vous ne pouvez plus faire la différence entre réalité et illusion. Ce mécanisme ajoute une couche de tension supplémentaire, car vous devez non seulement survivre physiquement, mais aussi mentalement.
Visuellement, Edge of Sanity fait un excellent travail pour capturer une atmosphère de désespoir et de terreur. Les environnements sont austères et dépeuplés, avec des forêts denses, des montagnes enneigées et des grottes sombres. Chaque lieu semble imprégné d’une menace invisible, et les graphismes détaillés accentuent ce sentiment d’isolement. Les créatures, bien que rarement visibles en plein jour, sont d’autant plus terrifiantes lorsqu’elles apparaissent soudainement dans l’obscurité. Leur design est clairement inspiré par les récits de Lovecraft, avec des formes distordues et grotesques qui évoquent l’inconnu et l’indicible.
La bande-son contribue également à renforcer l’ambiance oppressante du jeu. Les musiques sont minimalistes, laissant souvent place à des silences troublants ou à des bruits ambiants qui vous mettent constamment sur le qui-vive. Les sons d’un vent hurlant dans les montagnes, des branches craquant sous vos pas, ou des cris lointains non identifiables renforcent cette impression de menace omniprésente. L’utilisation subtile du son est sans doute l’une des réussites majeures du jeu, rendant chaque moment tendu et imprévisible.
L’histoire de Edge of Sanity est un autre aspect remarquable du jeu. Inspirée par les mythes de Cthulhu et l’horreur cosmique, la narration évolue au fur et à mesure que vous progressez dans votre survie. Les dialogues entre les membres de l’expédition sont cruciaux pour comprendre l’état mental de chacun, et les décisions que vous prenez influencent directement la façon dont le groupe réagit aux événements. Le jeu ne se contente pas de vous lancer dans une série de missions : chaque action a un poids, et vous devez sans cesse décider du sort de vos compagnons, de la direction à prendre, ou des risques à accepter.
La progression narrative se fait également par l’exploration. En fouillant des lieux abandonnés, vous découvrez des notes et journaux qui dévoilent peu à peu ce qui s’est réellement passé dans cette région maudite. Ces éléments de lore sont fascinants et ajoutent une profondeur supplémentaire à l’histoire. Chaque pièce d’information trouvée vous plonge un peu plus dans cette atmosphère lovecraftienne où la connaissance est souvent synonyme de folie. Cependant, bien que l’histoire soit captivante, elle reste parfois en retrait face aux mécaniques de survie.
