Sorti ce 27 septembre 2024, EA Sports FC 25 marque la deuxième itération de la célèbre franchise de simulation de football après la séparation avec la FIFA. Avec un rebranding désormais bien en place, EA tente d’apporter des améliorations tout en gardant l’essence de la série. Mais est-ce que ce nouvel opus parvient à se distinguer suffisamment pour marquer une véritable évolution, ou reste-t-il dans les sentiers battus ?
L’année du changement… ou pas ?
Depuis des années, EA Sports règne en maître sur le marché des simulations de football, malgré une concurrence croissante. EA Sports FC 24, lancé après la fin du partenariat avec la FIFA, avait posé les bases de ce renouveau de la franchise, mais beaucoup de fans espéraient que FC 25 serait celui qui apporterait de réelles nouveautés et secouerait un peu la formule.
Avec un gameplay promettant des ajustements tactiques plus précis grâce à la technologie FC IQ, un accent mis sur les équipes féminines dans le mode Carrière, et des modes de jeu variés tels que le mode Rush, ce nouvel opus a l’ambition de proposer plus de contenu tout en conservant ce qui a fait la force des éditions précédentes. Néanmoins, bien que certaines nouveautés soient intéressantes, d’autres aspects semblent être restés inchangés, voire en deçà des attentes.
Des ajustements tactiques subtils avec FC IQ
La principale innovation de EA Sports FC 25 réside dans l’introduction du système FC IQ, une technologie censée rendre les joueurs plus intelligents sur le terrain en ajustant automatiquement leur positionnement et leur comportement sans la balle. FC IQ vise à offrir une meilleure compréhension tactique en améliorant les transitions entre la défense et l’attaque, en facilitant la création d’opportunités de but plus réalistes et en adaptant les stratégies de manière plus fine.
Le résultat est un gameplay qui semble légèrement plus fluide, avec des joueurs capables d’anticiper les mouvements adverses et de se repositionner intelligemment en fonction des actions en cours. Cela se remarque notamment dans le jeu des milieux de terrain et des défenseurs, qui adoptent des comportements plus proactifs, se plaçant dans des zones clés pour intercepter ou recevoir la balle. Cela donne un sentiment de contrôle accru sur l’équipe.
Cependant, bien que cette innovation soit prometteuse, elle n’est pas toujours parfaitement exécutée. Certains joueurs ont noté que FC IQ ne fonctionne pas toujours comme prévu. Il arrive que les joueurs se repositionnent de manière un peu trop automatique, laissant l’impression que l’IA prend trop le dessus sur le contrôle manuel, ce qui peut frustrer les joueurs qui aiment avoir une maîtrise totale de leur équipe.
Par exemple, lors de certaines phases de pressing intense, les défenseurs peuvent se désorganiser en suivant mécaniquement l’IA sans que le joueur puisse réellement les ajuster. Ces moments de perte de contrôle sont rares, mais suffisamment fréquents pour être notés, et ils tempèrent quelque peu l’enthousiasme initial autour de cette technologie qui, au final, est encore largement perfectible.
Rush : Un mode de jeu amusant, mais limité
Le mode Rush est une autre nouveauté de cet opus. Inspiré du football de rue, ce mode propose des matchs en 5 contre 5 sur de petits terrains, avec des règles simplifiées pour offrir des parties rapides et dynamiques. Rush apporte une expérience de jeu plus décontractée, loin de la tactique et de la stratégie du football à 11. Les matchs sont courts, intenses et mettent l’accent sur la technicité des dribbles et des tirs.
Jouer à Rush avec des amis est sans conteste amusant. Le rythme effréné des matchs, couplé à une mécanique de jeu plus libérée, permet de se détendre entre des parties plus sérieuses dans les modes principaux. Cependant, bien que le mode soit agréable au début, il montre rapidement ses limites en matière de profondeur et de variété.
Au bout de quelques parties, l’effet de nouveauté s’estompe et Rush s’avère répétitif. Contrairement au mode Volta dans les précédentes éditions, qui permettait d’explorer une multitude d’environnements de rue avec des règles ajustables, Rush semble plus confiné et moins diversifié en termes de gameplay. Cela n’empêche pas ce mode d’être un bon ajout pour des sessions rapides entre amis, mais il ne parvient pas à maintenir l’intérêt à long terme.
Ultimate Team : Entre nouveautés et monétisation
Le mode Ultimate Team reste le pilier central de EA Sports FC 25, attirant des millions de joueurs chaque année. Il s’agit du mode le plus populaire de la série, permettant aux joueurs de constituer leur équipe de rêve en achetant des packs de cartes, contenant des joueurs, des entraîneurs et d’autres éléments utiles pour améliorer leur effectif.
Dans cet opus, Ultimate Team a introduit de nouvelles cartes de personnages et d’icônes, ainsi que des événements hebdomadaires qui permettent aux joueurs d’obtenir des récompenses supplémentaires. Les nouvelles versions de joueurs Evolution offrent également la possibilité de faire évoluer certains joueurs au fur et à mesure de la saison, ce qui ajoute une dimension intéressante au système de progression. Cela permet de rendre certains joueurs plus compétitifs à long terme sans avoir à investir continuellement dans de nouvelles cartes.
Cependant, la monétisation agressive d’Ultimate Team continue d’être un point noir toujours aussi présent. Les packs de cartes peuvent être achetés avec de l’argent réel, et la mécanique de récompenses aléatoires (similaire aux loot boxes) est toujours autant critiquable pour son aspect pay-to-win. Les joueurs qui ne veulent pas dépenser d’argent réel se retrouvent désavantagés face à ceux qui sont prêts à acheter des packs pour obtenir les meilleurs joueurs.
EA a essayé de calmer ces critiques en offrant plus de moyens de gagner des packs gratuitement grâce aux défis quotidiens et hebdomadaires, mais cela ne compense pas totalement la frustration des joueurs qui refusent d’investir au-delà du prix initial du jeu.
Mode Carrière : L’intégration des équipes féminines
Le mode Carrière d’EA Sports FC 25 bénéficie également de quelques ajustements, avec l’intégration des équipes féminines. Cinq ligues féminines sont désormais jouables, offrant aux joueurs la possibilité de gérer des clubs féminins de la même manière que les équipes masculines. Cela inclut la gestion des transferts, des finances et des compétitions, avec quelques différences notables dans la manière dont les équipes féminines sont structurées financièrement.
En dehors de cela, le mode Carrière reste une expérience bien ficelée pour les joueurs qui aiment gérer tous les aspects d’un club, des stratégies de match aux transferts et à la gestion financière. Les améliorations apportées au moteur d’animation rendent les matchs plus agréables à regarder, et les cinématiques ajoutées pour les moments clés (transferts, négociations) renforcent l’immersion.
Réalisme et optimisations visuelles
Du point de vue visuel, EA Sports FC 25 ne déçoit pas. Le jeu bénéficie de plusieurs optimisations graphiques par rapport à son prédécesseur, notamment grâce à l’intégration du Ray Tracing, qui améliore significativement l’éclairage et les reflets sur le terrain. Cela se traduit par une atmosphère de match plus réaliste, avec des effets lumineux qui réagissent dynamiquement aux mouvements des joueurs et des projecteurs du stade.
Les joueurs eux-mêmes ont bénéficié d’une amélioration graphique, avec des détails plus précis au niveau des visages, des maillots et des animations corporelles. Les mouvements semblent plus fluides et naturels, en particulier lors des dribbles et des contacts physiques entre les joueurs. Cela contribue à renforcer l’immersion et à offrir une expérience visuelle agréable.
Cependant, tout n’est pas parfait. Le titre souffre de problèmes de performance, notamment des ralentissements et des bugs graphiques. Ces problèmes peuvent survenir lors des cinématiques ou des transitions entre les phases de jeu, affectant légèrement l’expérience. Lors des phases de jeux néanmoins, aucun problème n’est à signaler.
Que vaut vraiment FC 25 ?
En comparant EA Sports FC 25 à ses prédécesseurs, on observe que l’évolution reste en grande partie itérative plutôt que révolutionnaire. FC 24, sorti l’an dernier, avait déjà posé les bases du nouveau départ de la franchise après la séparation d’EA avec la FIFA, et FC 25 poursuit cette voie tout en améliorant quelques aspects clés. Cependant, certains éléments stagnent et peinent à surprendre les fans les plus fidèles.
Du côté des graphismes, les améliorations apportées à FC 25 avec l’ajout du Ray Tracing et des animations plus fluides sont perceptibles. Cela donne un coup de frais à l’esthétique du jeu, mais ce n’est pas un saut qualitatif majeur par rapport à FC 24, qui avait déjà introduit plusieurs améliorations graphiques. Les stades, les maillots et les joueurs bénéficient de ces optimisations, mais elles ne suffisent pas à masquer certains problèmes de performance qui persistent, comme les ralentissements et les bugs graphiques.
Le gameplay, quant à lui, reste globalement très similaire à celui de FC 24. Bien que le système FC IQ apporte une nouvelle dimension tactique intéressante, il n’apporte pas la refonte complète que certains espéraient. Le contrôle des joueurs est toujours aussi fluide, et les fans de la série retrouveront sans problème leurs marques avec ce nouvel opus. Néanmoins, l’absence de changements profonds dans la gestion des passes, des dribbles ou des tirs laisse l’impression que la série se repose sur ses acquis.
En termes de contenu, FC 25 propose une offre riche, avec des modes de jeu variés et bien fournis, mais là encore, les nouveautés ne sont pas suffisamment nombreuses pour bouleverser l’expérience. Le mode Carrière voit l’ajout des équipes féminines, ce qui est certes notable, mais ne révolutionne pas le mode en lui-même. Les joueurs qui ont passé des heures dans FC 24 ne trouveront pas de raisons majeures de replonger dans FC 25 à moins d’être particulièrement friands des améliorations graphiques ou tactiques.
En fin de compte, EA Sports FC 25 se présente comme un épisode de transition, avec des améliorations bienvenues mais sans innovations radicales. Pour ceux qui espéraient un changement de direction plus marqué après la rupture avec la FIFA, cet opus risque de sembler trop familier. Mais pour les amateurs de football virtuel qui apprécient la formule actuelle, FC 25 reste un titre solide qui continue d’offrir une simulation réaliste et immersive.
Les modes multijoueurs : Clubs et Ultimate Team en tête d’affiche
Comme toujours, les modes multijoueurs constituent une part importante de l’expérience EA Sports FC. Le mode Clubs, qui permet aux joueurs de créer leur propre équipe avec des amis et de défier d’autres équipes en ligne, a reçu quelques ajustements intéressants. Les options de personnalisation des clubs ont été étoffées, offrant plus de possibilités pour créer des logos, des maillots et des stades uniques. De plus, le système de progression des joueurs a été légèrement révisé, avec des compétences qui évoluent en fonction des performances sur le terrain.
Cependant, malgré ces ajustements, le mode Clubs reste assez similaire à ce qu’il était dans FC 24. Les joueurs retrouveront les mêmes mécaniques de progression, avec des matchs en ligne qui varient en fonction du niveau des équipes adverses. Bien que ces ajustements apportent un peu de fraîcheur, ils ne suffisent pas à transformer l’expérience multijoueur.
En revanche, le mode Ultimate Team, comme mentionné précédemment, continue d’être le mode phare de la série mais ne révolutionne en rien ce que les joueurs connaissent depuis des années.
Avec EA Sports FC 25, EA montre clairement qu’il est prêt à continuer sur sa lancée après sa séparation avec la FIFA. Toutefois, la question reste ouverte quant à la direction que prendra la franchise dans les années à venir. La série devra trouver un équilibre entre fidélité à ses racines et capacité à innover pour répondre aux attentes croissantes des joueurs. L’introduction de nouvelles technologies comme FC IQ est un premier pas vers un gameplay plus sophistiqué, mais des ajustements seront nécessaires pour que ces innovations soient pleinement optimisées.
Les prochaines années seront cruciales pour EA Sports FC, car la concurrence devient de plus en plus forte dans le domaine des simulations de football. Des titres comme eFootball cherchent également à capter une part de ce marché, et EA devra sans doute redoubler d’efforts pour continuer à dominer.
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