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Détails
Genre

RPG

éditeur

Industry Games

Développeur

Industry Games

Date de sortie

12 Décembre 2023

Support de test

Xbox Series

 

A propos de l'auteur

Farrel

Farrel

Co-Fondateur de Geek and Chill, streamer, responsable relations Presse, illustrateur, webmaster, responsable jeu vidéo & tech.

Dungeons of Sundaria est le dernier (et plus gros) projet du studio indépendant américain Industry Games. Une entreprise en pleine effervescence qui, depuis maintenant dix ans, fait rêver petits et grands grâce à leurs jeux… originaux et d’une qualité… relative.

Avec Dungeons of Sundaria, disponible depuis le 12 Décembre 2023 sur consoles, le studio compte bien sortir de l’ombre par la grande porte en proposant un titre d’envergure.

Malheureusement pour eux, c’est pour d’autres raisons qu’ils risquent de finir par se faire connaître…

Les Donjons de Sundaria

Dans Dungeons of Sundaria, vous incarnez un aventurier de la région de… Sundaria… qui va… explorer… des… donjons. Oui, scénaristiquement le titre est assez léger. Mais au moins, le studio ne ment pas sur la marchandise.

Au départ, après une création de personnage relativement sommaire bien que proposant de nombreuses options (notamment en termes de race), vous débutez dans une ville très sommaire. Cette dernière fait office de hub et dispose de quelques PNJs avec qui discuter, accepter de vagues quêtes annexes et utiliser les boutiques.

En soi, la ville n’a rien d’original ni même de pratique. Les contrôles y sont catastrophiques, la navigation dans les menus un calvaire à la manette. La moindre petite action semble y prendre une éternité et manque clairement d’optimisation, comme si ce portage console était plus une blague (ou une opportunité commerciale malaisée) qu’une volonté propre.

Vous quittez alors ladite ville par la grande porte et êtes directement amené sur la Carte, via laquelle vous pouvez librement choisir l’un des huit donjons à explorer. Chacun dispose d’un niveau de difficulté, mais vous pouvez parfaitement choisir de les faire dans l’ordre de votre choix.

Huit… ce nombre peut sembler petit. Mais pourtant, chacun va vous demander une bonne préparation de nombreux allers-retours. Car ils sont longs… très longs. Incroyablement. Terriblement, horriblement longs !

Chacun vous plonge de plus en plus dans les profondeurs d’une médiocrité sans nom, composée d’assets piochés ça et là et d’une logique architecturale discutable. Vous débutez dans un cimetière en affrontant les usuels squelettes et autres morts-vivants ? Eh bien préparez-vous, car vous allez descendre dans une mine, qui passe par un temple enfoui, via une forêt souterraine, avant d’atterrir dans une arène de gladiateurs, un temple inca, le cœur d’un volcan…

Chaque donjon semble infini et conçu par un esprit foireux qui n’avait visiblement cure de la cohérence diégétique de son univers. Le sentiment de se retrouver face à un jeu NES recyclant les textures d’autres productions dans un souci d’économies ne s’estompe jamais; d’autant que même les adversaires que vous allez côtoyer sont générés de la même manière.

Et si les premiers sont logiques et normaux… au bout d’un moment l’impression de visiter un cirque (ou un asile) est prégnante. Gladiateur avec une Bobble Head, monstres de foires, magiciens vous visant en disant “I’ve got you in my sight” (avec la voix de Soldat 76, bien entendu)… tout y passe.

Dungeons of Sundaria est un peu la version médiévale fantastique de titres comme Only Up; mais avec du vol de matériel en sus. À noter d’ailleurs que leurs deux précédentes productions, à savoir Zeu’s Battlegrounds et Kings and Heroes ont toutes deux été retirées des stores pour des raisons similaires… à croire que le studio n’apprendra jamais, ou se moque clairement de proposer des productions au rabais dans l’espoir de glaner quelques deniers.

Un ARPG totalement raté

Dungeons of Sundaria est une sorte de mélange entre un Dungeon Crawler et un Action RPG. Vous contrôlez un héros unique, véritable One Man Army explorant des donjons et cherchant coffres et objets afin d’améliorer ses capacités offensives.

Et autant être clair de suite : si la partie exploration est mauvaise, le gameplay est bien pire encore. Pas de système de lock, des coups qui portent au petit bonheur la chance, une maniabilité totalement imprécise à la manette… le moindre affrontement vire rapidement au pugilat sans la moindre réflexion ni stratégie dans lesquels vous moulinez comme un demeuré en espérant que la jauge de santé de votre adversaire descend plus rapidement que la vôtre.

Et souvent… ça marche. Par contre, oubliez toute velléité de jouer un personnage à distance (archer ou mage), tant ces classes ne sont pas du tout adaptées au jeu. Les ennemis vous courent dessus sans cesse, ne vous laissant jamais la moindre fenêtre pour faire usage de vos armes de jet ni incanter vos sortilèges…

Et même quand vous y parvenez, le système de visée est si imprécis qu’une fois sur deux vous allez tout simplement manquer votre cible.

Les classes de CAC ne sont pas en reste bien entendu, avec une garde au bouclier considérée comme une “compétence” qui est de fait assignée sur B… là où votre attaque se fait avec la gâchette gauche.

Il est rapidement évident que les développeurs n’ont tout simplement jamais touché à une manette de console pour mieux se concentrer sur le PC; mappant les touches par hasard et sans effectuer le moindre petit test.

Et tout le reste aussi…

Résumons donc : un lore inexistant, une maniabilité horrible, des classes non équilibrées, des donjons sans logique ni cohérence, du vol de textures et de banque sonores à d’autres entreprises… Le constat est déjà édifiant, et pourtant Dungeons of Sundaria parvient encore à creuser plus profondément sa tombe. Un exploit.

Techniquement à la ramasse, le titre se paye le luxe de ramer régulièrement sur Xbox Series X, surtout dans les environnements les plus “vastes” ou lorsque plusieurs ennemis apparaissent à l’écran.

Les textures bavent, l’aliasing est omniprésent, les décors semblent tout simplement ne pas être terminés… et il en va de même concernant les personnages.

Très clairement, pour ce portage l’équipe de Industry Games s’est contentée de prendre la version en basse résolution de son titre pour éviter toute problématique ultérieure ou besoin d’optimisation. Et le résultat est juste une bouillie immonde qui ne ressemble à rien, sinon à une version vaguement HD d’un mauvais jeu N64.

Bien entendu, si le jeu est en français ne vous attendez certainement pas à une traduction professionnelle. Un BOT Google a fait l’affaire ici, histoire de poser une cerise sur cet étron.

Points positifs

L

Fun en multi

L

étrangement attirant

points négatifs

K

Un portage désastreux

K

Tout simplement immonde

K

à la limite du jouable

K

Le vol de sons, de textures et d'assets