Dungeon Crawler Carl est le premier tome d’une saga qui compte actuellement 7 tomes, de Matt Dinniman. Ce roman paraîtra le 07 Novembre 2024 aux Éditions Lorestone et se compose de 512 pages.

Foutu donjon !

Carl a rompu avec Beatrice, conservant son chat dans son appartement et fumant allègrement en sa présence. La chatte en question, Princesse Donut, est un persan pure race qui a remporté de nombreux concours de beauté.

En plein mois de Janvier, par une nuit glaciale, Princesse Donut décide de sauter par la fenêtre. Carl, pris au dépourvu, vêtu d’un simple boxer, enfile sa veste et les crocs roses de Bea avant de sortir pour essayer de récupérer Princesse Donut, la fustigeant au passage. Et là, quelque chose d’étrange se produit : la tête de sa voisine, qui s’est penchée par la fenêtre, roule sur le sol ; tous les immeubles s’écroulent, il ne reste rien. Plus aucune construction humaine, ni aucun humain qui se trouvait à l’intérieur des bâtiments. Les seuls survivants sont les gens qui étaient dehors à 03h du matin en plein mois de Janvier.

 Carl, désorienté, entend un message qui intronise un donjon. Visiblement, pour survivre, il faut s’y rendre et descendre toujours plus bas. Il se rapproche de la lumière et finit par trouver l’entrée. Il débloque des succès, cela fonctionne comme un meuporg en mélangeant des éléments de SAO ; Carl ferme les interfaces par la pensée. Dans ce donjon, de nombreux ennemis essaient de se débarrasser de lui.

Le Dungeon Crawler est une émission qui réunit de nombreux téléspectateurs en provenance de diverses planètes, tous avides de sang. La technologie leur permet d’assister au massacre en pouvant zoomer sur un lieu, avec les odeurs mais sans éprouver la douleur.

Princesse Donut évolue dans ce lieu étrange ; elle se liquéfie avant de retrouver sa forme, capable désormais de communiquer dans la langue de Carl et bénéficiant de nombreuses améliorations de stats.

LitRPG

Dungeon Crawler Carl se classe en LitRPG, un nouveau genre qui s’inspire de monuments tels que : .hack//SIGN, Sword Art Online et Log Horizon pour ne citer qu’eux ; .hack//SIGN demeurant le pilier qui a donné naissance à l’Isekai. Si l’idée de survivre dans un donjon dans des conditions extrêmes peut être sympathique, la vulgarité l’est beaucoup moins. La plume est extrêmement vulgaire, grossière. C’est du gore pour du gore, du sale pour du sale. Et on massacre avec des détails sanglants avant de tuer des bébés monstres ; les blagues sont crades et malaisantes… Entre la racaille lama droguée qui cherche à racoler des minettes de 14 ans, le Juteur qui se plaint de « ses couilles couvertes de boutons et trois fois moins grosses que jadis » et les Chamankas gobelins qui doivent « baiser avec, cuisiner et/ou manger leurs propres parents »… Sans parler de tous les détails crus inutiles et des injures constantes…

Cette grossièreté est présente du début à la fin du livre.

 Mordecai, le PNJ qui leur sert de guide pour le tutoriel, évoque 13 niveaux dans le donjon, mais il y en a certainement plus. Si ce roman est bien accueilli, sa vulgarité m’a complètement refroidie. Par ailleurs, les règles sont décousues. Créer un jeu de survie exige de donner les mêmes chances à tous les joueurs. Si des gens sont chez eux, ils meurent désintégrés, tandis que ceux qui vivent à l’opposé en plein jour survivent dehors… Absurde. Idem : Carl doit trouver par lui-même le tutoriel sans quoi il ne peut pas accéder à ses coffres ni monter de niveau. Tout est mis en place pour tuer sans sommation sans laisser la moindre chance, alors que c’est la base du livre.