Death Noodle Delivery. Le simple titre du jeu évoque une promesse de chaos culinaire et de décadence cyberpunk. Pourtant, la réalité du jeu se révèle bien moins appétissante. Aujourd’hui, je vous propose d’explorer un titre singulier, entre inspiration nostalgique et exécution bancale ; le tout saupoudré d’une touche de mauvais goût.
Un Concept Nostalgique et Mal Dégrossi
Death Noodle Delivery se veut un hommage moderne à la série Paperboy, emblématique des années 80. Vous incarnez Jimmy, un livreur de nouilles naviguant sur un hoverboard à travers une ville cyberpunk. L’idée d’une livraison de nouilles dans un univers dystopique est amusante sur le papier, mais peine à se démarquer véritablement tant les ressemblances avec la série précitée sont importantes.
Les missions répétitives de livraison, sans réelle variété, finissent par lasser très rapidement. Les développeurs ont tenté d’injecter de la nouveauté avec des gadgets comme les « cat bombs », mais ces derniers sont superficiels et n’apportent pas la profondeur espérée.
Dès les premières heures de jeu, on ressent une certaine monotonie, et ce qui semblait être une aventure palpitante devient rapidement une suite de tâches répétitives. La possibilité d’améliorer votre équipement et votre hoverboard ne parvient jamais à compenser le manque de diversité des missions.
L’inspiration de Paperboy est évidente, mais Death Noodle Delivery n’apporte pas assez de nouveautés pour justifier une expérience moderne. Les joueurs qui s’attendaient à une refonte innovante seront déçus par le manque de créativité et de profondeur du gameplay. Malgré un concept initial intrigant, le jeu échoue à maintenir l’intérêt sur le long terme, laissant un sentiment de potentiel inexploité.
Vulgarité et Malaise au Rendez-vous
L’un des aspects les plus frappants de Death Noodle Delivery est sa vulgarité omniprésente. Le script, lourd de vulgarités et d’humour forcé, crée une atmosphère souvent malaisante. Les dialogues tentent de choquer mais tombent à plat, desservant une narration qui aurait pu bénéficier de plus de subtilité. Cette tentative de provocation permanente nuit à l’expérience de jeu, rendant difficile toute immersion véritable dans l’univers proposé.
La vulgarité n’est pas seulement présente dans les dialogues, mais également dans les situations et les personnages que vous rencontrez. Chaque interaction semble chercher à repousser les limites du bon goût, ce qui peut rapidement devenir lassant et dérangeant. Dés l’introduction par exemple, le jeu vous introduit à un personnage secondaire uniquement parce que votre héros a « envie de chier » et que le chat de votre voisin s’est « noyé dans mes chiottes ». Distingué, votre protagoniste remarque qu’il ne va « quand même pas chier dessus ».
Au lieu d’enrichir l’univers dystopique du jeu, cet excès de vulgarité le rend simplement désagréable. Les joueurs en quête d’une expérience sombre et bien écrite risquent de se sentir rapidement rebutés par ce ton maladroit.
La narration du jeu, qui aurait pu être un point fort, est ainsi grandement affaiblie par ces choix de script douteux. Les thèmes abordés, bien que potentiellement intéressants, sont souvent noyés sous une couche d’humour vulgaire et de provocation gratuite. Ce manque de finesse dans l’écriture empêche Death Noodle Delivery de réaliser pleinement son potentiel narratif, normalement au coeur des expériences Cyberpunk.
Des Problèmes Techniques et de Gameplay
Sur le plan technique, Death Noodle Delivery affiche des performances mitigées. Les temps de chargement fréquents et les bugs récurrents affectent gravement la fluidité du jeu. Les contrôles, souvent imprécis, transforment la navigation et les missions en véritables épreuves de patience. Les séquences de course-poursuite, en particulier, sont un calvaire à cause de la maniabilité erratique du hoverboard.
Les bugs vont des simples glitches graphiques aux plantages complets du jeu, rendant certaines sessions particulièrement frustrantes. La fréquence des temps de chargement casse également le rythme, vous sortant constamment de l’immersion. Ces problèmes techniques, combinés à des contrôles peu réactifs, transforment chaque mission en un défi non pas à cause de la difficulté intrinsèque, mais à cause des limitations du jeu lui-même.
La navigation dans les menus est une autre source de frustration. Peu intuitive et mal conçue, elle rend la gestion de votre équipement et la sélection des missions laborieuses. De plus, les cartes du jeu manquent de clarté, rendant l’exploration encore plus difficile. La difficulté inégale du jeu – avec des pics de difficulté arbitraires – accentue le sentiment de frustration, rendant certaines parties du jeu injustement punitives.