Les ascenseurs, ces espaces clos où le temps semble suspendu, se transforment en véritables lieux de cauchemar dans Death Elevator. Ce roguelike FPS, développé par Games From The Abyss et édité par QUByte Interactive, vous plonge dans une montée sans fin où chaque étage est une nouvelle épreuve. La mort y est omniprésente, rapide et impitoyable, mais est-ce suffisant pour captiver sur le long terme ?
Dans Death Elevator, vous êtes coincé dans un ascenseur mystérieux qui semble vouloir tester vos limites. À chaque arrêt, vous êtes projeté dans une salle générée aléatoirement, peuplée de créatures hostiles et truffée de dangers mortels. Votre objectif ? Survivre et atteindre le sommet. Mais attention : ici, une seule erreur suffit à signer votre arrêt de mort. Une balle mal placée, un mouvement trop lent, et tout s’arrête brutalement.
Ce concept, à la fois simple et terrifiant, repose sur une difficulté impitoyable qui exige des réflexes aiguisés et une concentration maximale. Pour compenser cette brutalité, le jeu propose un ralenti automatique qui s’enclenche lorsque vous êtes sur le point de mourir. Cet outil, bien que pratique, ne rend pas les affrontements moins intenses : il vous laisse juste une chance infime de survie.
Death Elevator abandonne les systèmes classiques de progression ou d’améliorations pour miser entièrement sur les compétences du joueur. Chaque partie est un test de votre précision, de votre capacité d’adaptation et de votre rapidité d’exécution. Les armes que vous trouvez – du pistolet au fusil d’assaut – sont toutes soumises à la génération procédurale, ce qui ajoute une dimension stratégique : vous devez apprendre à maîtriser ce que le hasard vous offre.
Les affrontements sont nerveux et jouissifs, mais aussi implacables. Chaque ennemi possède ses propres mécaniques, vous forçant à analyser rapidement leur comportement. Certains foncent sur vous, d’autres attaquent à distance, et parfois, la seule solution est de fuir. La tension ne baisse jamais, et c’est là toute la force du jeu : il vous maintient dans un état d’alerte constant.
Visuellement, Death Elevator fait le choix d’une direction artistique low-poly, évoquant les premiers FPS des années 90. Les environnements sont sombres, austères, presque suffocants, renforçant l’impression d’être piégé dans un lieu où l’espoir n’existe pas. Cette sobriété visuelle sert parfaitement l’ambiance, mais elle présente aussi ses limites : la répétitivité des décors devient rapidement notable, et l’absence de variété visuelle peut nuire à l’immersion sur de longues sessions.
Les effets de lumière et d’ombre, quant à eux, sont bien exploités pour créer des moments de surprise et de tension. Chaque nouvel étage est une plongée dans l’inconnu, et l’apparition soudaine d’un ennemi dans un coin sombre ne manquera pas de faire monter votre adrénaline.
La musique et les effets sonores jouent un rôle crucial dans l’atmosphère de Death Elevator. La bande-son électronique, bien que minimaliste, accompagne parfaitement l’action frénétique, renforçant l’impression d’urgence à chaque étage. Les battements rapides et les nappes synthétiques ajoutent une dimension presque hypnotique aux affrontements.
Cependant, sur de longues sessions, la répétition des morceaux peut devenir lassante. Si la tension musicale est toujours au rendez-vous, un plus grand éventail de compositions aurait permis de mieux varier les ambiances et d’éviter une certaine monotonie.
En tant que roguelike, Death Elevator repose sur la génération procédurale pour offrir des expériences uniques à chaque partie. Les ennemis, les armes et les configurations des salles changent constamment, ce qui garantit des défis toujours imprévisibles. Cependant, l’absence de contenu additionnel ou de modes alternatifs limite la rejouabilité sur le long terme.
Un mode de progression, même léger, ou des objectifs secondaires auraient pu enrichir l’expérience et motiver davantage les joueurs à retenter l’ascension après plusieurs échecs.